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Anne Hommel de l'ombre à la lumière

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La papesse de la communication d'influence se trouve sous le feu des projecteurs de l'Express. Cela faisait un moment que je voulais parler d'elle. Cependant, je m'étonne aujourd'hui de sa visibilité. Que lui arrive-t-il ?

Elle qui apparaissait toujours en second plan sur les images aux côtés de DSK, de Gasquet, Cahuzac, de Riss et de Philippe Val (Charlie Hedbo), Maïtena Biraben... La liste est longue... Mais bon ce ne sont que des noms.

L'intérêt comme tout stratège en communication d'influence (elle vous dira de communication de crise), il faut avoir une vision en écosystème. A qui appartient qui ? Gasquet c'est le clan Lagardère, par exemple. Maïtena Biraben, c'était Bolloré. Le c'était a toute son importance.

Vous l'entendrez dire (cf. Les Inrocks, l'interview Médias Mag)  “Il y a un peu plus de sept mois, un petit journal composé d’une direction de gens qui n’étaient pas du tout au fait de ce que peut être la pression médiatique s’est retrouvé du jour au lendemain dans une lessiveuse d’une violence considérable.” Son rôle : leur permettre de “se reconstituer physiquement, psychiquement, professionnellement” et de “les protéger” de cette pression, qui est de plus en plus forte à l’approche de la date d’anniversaire des attentats de janvier.

Cette bonne blague. 

Ici il ne s'agit pas de critiquer la personne. Dans le fond, tout humain "pense agir pour le bien". Être le vecteur du "bon sens", de la "protection". Il s'agit davantage d'observer ce dont elle est le symptôme. 

Une société de contrôle.

Qu'est-ce que cela signifie ? Adieu République, adieu Démocratie, le pilotage demandé par Norbert Wiener aura lieu non seulement grâce aux nouvelles technologies (répétition forcée des messages - allias la tautologie - d'où un hypnotisme social) mais aussi par ceux qui créent les messages ("boire du lait c'est bon pour la santé", "fumer tue", "le monde devient digital"...) Vous connaissez ces messages ou plus exactement ces injonctions à être. Bref, bienvenue dans l'obéissance programmée.

Car l'opinion publique cela se travaille. Cela se plie, se tord, se contourne, se détourne. Bref, le consentement cela se fabrique. 

 

Commentaires

  • Joli, mais, au fait "communiquer", "le message est le massage", "user de la parole pour modeler, malaxer", n'est-ce pas justement une utilisation du langage pour rassembler alors qu'il peut servir à séparer....

  • Nous sommes trop idéalistes, quand nous considérons que les questions de communication sont des question de langage. L'écosystème c'est davantage le processus d'influence tournée en conquête du pouvoir au nom "d'un souverain bien" (notons que le bien n'est jamais défini)... L'invention par exemple "du baiser empoisonné pour aider Gasquet qui avait pris de la cocaïne", ou encore comment détruire les créateurs de Charlie Hebdo, instaurer un pouvoir, les préparer à être une cible et ensuite faire de Charlie Hebdo une marque internationale (joli coup dirait certain)... Ou comment faciliter la diffusion de programme abrutissant pour petits et grands au travers des médias... Tout ceci n'est plus une affaire de langage... Et en même temps si... Et pourtant les conséquences sont beaucoup plus dramatiques...

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