Revenons à nos habitudes, après ce long silence... Internet représente plus de 7 % de la consommation électrique mondiale, en croissance de 12 % par an (sur ce point, voir le site de Greenpeace, « Clicking Clean : Who Is Winning the Race to Build a Green Internet ? », 2017).
Quand nous faisons une recherche sur Google nous faisons la même dépense énergétique que celle nécessaire à l’ébullition d’un demi litre d’eau(*).
Dans un monde qui va de plus en plus vite, où nous ne prenons plus le temps de questionner nos habitudes, il est bon de savoir que des alternatives existent. Elles ne sont sans doute pas celles dont vous avez entendu parler avec force... À chaque fois, on évoque Ecosia ou Lilo où la dépense énergétique est compensée par une réflexion en écosystème.
Pour Ecosia, il s'agit de neutraliser 100 % des émissions de CO2 de ses serveurs, de son infrastructure, à travers un projet de compensation carbone géré par son partenaire myclimate.
Pour Lilo, il s'agit de financer des projets sociaux et environnementaux grâce à la moitié des revenus générés par la publicité.
Mais pourquoi est-ce si difficile aux utilisateurs de sortir de l'univers "portail de Google" ? Il y a mille réponses au travers de mes différents articles (sans doute faudrait-il que je les synthétise un jour).
Alors maintenant, parlons accès au savoir, à la compréhension des idées, des informations contradictoires que nous sommes en droit de trouver sur internet tout en restant libres de notre navigation. Sans un observateur invisible au-dessus de nos clics (voir le logiciel PRISM et les révélations déjà anciennes de Edward Snowden).
Difficile par Google. Donc voici quelques alternatives possibles pour surfer en toute légalité :
1- DuckDuckGo
Il s'agit d'un métamoteur qui compile les résultats d'une cinquantaine de moteurs de recherche (dont les plus connus sont Yahoo ! BOSS, Bing, Wikipédia et Wolfram Alpha, etc.). Un robot d'indexation complète le dispositif. DuckDuckGo ne stocke ni les adresses IP, ni les statistiques de recherche de ses utilisateurs. Il n’utilise les cookies qu’en cas de nécessité absolue. Dans les options, vous pouvez activer le cryptage HTTPS et vous assurer ainsi de surfer en tout anonymat, même lorsque vous cliquez sur les résultats de recherche.
Il s'agit d'un logiciel libre qui fonctionne également comme un métamoteur et reprend les résultats de recherche des moteurs comme Bing, Yahoo, Blekko, Youtube, Wikipedia, OpenSearch et Google. Tout comme DuckDuckGo, Seeks alterne entre les requêtes des utilisateurs et le moteur correspondant. Il compile ensuite les résultats obtenus automatiquement.
Il reprend les résultats de recherche de Google. Il agit comme un Proxy entre Google et l’utilisateur, et empêche le géant du web de collecter des données personnelles.
Moteur de recherche français lancé en 2013 (mais fondé à Nice en 2011). À chaque requête, Qwant affiche sur sa page principale des résultats en provenance de plusieurs sources d’informations. Pages web, actualités, réseaux sociaux, images, vidéos, boutiques en ligne…
Framabee est un métamoteur mis en place par l'association Framasofft qui propose des logiciels libres pouvant remplacer Google, Facebook, Youtube, Skype, etc. Comme StaartPage, Framabee cherche les informations sur d'autres moteurs, ils protègent vos informations de tout pistage, ne conservant pas vos adresses IP.
Comment rendre vos recherches plus originales ou encore plus pertinentes ? En utilisant ce moteur qui vous permet de vous détourner des têtes d'affiche de la recherche en vous permettant de supprimer de son index les 100, 1 000, 10 000, 100 000 ou le million de sites les plus populaires. Il est alors possible d'accéder aux autres résultats de recherche. Nous allons ainsi nécessairement vers de nouvelles découvertes.
Je reprends ici leur présentations : "moteur de recherche que chacun peut installer pour indexer le web (pages publiques accessibles par internet), pour indexer un intranet ou pour parcourir d'autres données avec une fonction moteur de recherche. YaCy peut être utilisé de façon autonome, mais sa principale force est de pouvoir fonctionner en réseau peer-to-peer, ce qui fait que sa puissance s'accroit avec le nombre d'utilisateurs, qu'il est entièrement acentré (tous les "peers" sont égaux et il n'y a pas un organisme administratif central) et qu'il n'est pas censurable et ne stocke pas le comportement des utilisateurs.
La liberté de l'information ainsi obtenue par le biais des logiciels libres et d'un moteur de recherche distribué est également un des objectifs du projet."
Enfin un dernier pour la route mais qui ne s'adresse pas aux humains... mais à nos robots. Robobrain a été conçu par des chercheurs de l'université de Stanford. tous les automates peuvent y venir faire des recherches sur les comportements humains afin de mieux les appréhender. Les robots ont maintenant leur propre base de données pour apprendre, interpréter et s'approprier des tâches et des concepts humains.
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