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  • Jill Bolte Taylor

     

    “Tout persécute nos idées, à commencer par notre cerveau”

    Emil Michel Cioran

     

    Ici, cette phrase résonne. Elle trouve une formidable preuve dans les recherches de Jill Bolte Taylor. 

    Née en 1959, elle est une scientifique américaine, spécialisée en neuroanatomie qui a la particularité d'avoir elle-même vécu un accident vasculaire cérébral.

    Suite, à cet accident, les hypothèses sur le fonctionnement cérébral qu'elle a tirées ont eu un fort retentissement. 

    Elle présente ici le sujet de l'asymétrie cérébrale. Elle affirme que les deux hémisphères cérébraux sont complètement séparés physiquement (mais reliés par un pont, le corps calleux), et qu'ils traitent différents sujets de différentes manières, de sorte qu'ils auraient des « personnalités » distinctes :

    • Le « cerveau droit » fonctionnerait comme un processeur parallèle (qui traite toutes les informations simultanément), fonctionnant dans l'« ici et maintenant ». Il transposerait en images (voir aussi pensée visuelle), et apprendrait « par kinesthésie » à travers les mouvements du corps. Il gérerait et associerait dans l'instant le ressenti global des sens : bruits, odeurs, images, état du corps dans l'espace, etc.
    • Le « cerveau gauche » fonctionnerait comme un processeur série (qui traite les informations de manière séquentielle). Il penserait de façon linéaire et comparative, notamment dans le temps. Il serait destiné à extraire les détails du moment présent pour les catégoriser et les organiser, les comparer aux événements passés afin de projeter les possibilités futures (voir aussi abstraction). Il transposerait en langage et gérerait la séparation et la distinction des choses. Il serait à l'origine du ressenti d'être ce que l'on est, distinct des autres, ce qui selon elle est le plus important de ce qu'elle a perdu au moment de son AVC (qui touchait la partie gauche du cerveau).

     

  • André Perrin : scènes de la vie intellectuelle en France

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    Agrégé de philosophie, André Perrin est ancien professeur de classes préparatoires et inspecteur d'Académie - inspecteur pédagogique régional honoraire. Il écrit régulièrement pour la revue Mezetulle, partenariat éditorial d'iPhilo, et pour le magazine Causeur.

    Déjà là vous abandonnez la lecture de cette note consacrée à son excellent livre Scènes de la vie intellectuelle en France. J'ajouterai ici remarquez comme l'épreuve de philosophie est devenue la bête noire dans les médias. Du coup, tout le monde le répète, le bac de philo quelle horreur. Du dégoût au rejet d'une matière indispensable à l'indépendance de la pensée... le monde prépare la fin de l'exercice de philosophie... Et dans le même temps, vous vend le nouveau produit philosophique passé au crible du marketing "3 minutes de bonheur", "atteindre la sagesse en trois respirations", "croire en soi"...

    Je m'écarte un peu du propos du livre d'André Perrin. Ce détour est volontaire pour confirmer le sens même des mots soulignés par l'auteur. Nous assistons à la fin du débat d'idées. Je dirai même plus, il est mort. Echanger, taper du poing sur la table, débattre haut et fort, chercher la véracité des arguments, tout est devenu inexistant.

    André Perrin "constate que dans les débats qui occupent la scène médiatique contemporaine en France, le souci élémentaire de chercher à savoir si les assertions des intervenants sont simplement vraies ou fausses est régulièrement bafoué.

    Bafoué de deux façons : en amont en cherchant d’abord à connaître les « raisons » qui ont pu pousser la personne à émettre ces propositions, et en aval en cherchant à disqualifier une thèse en la rapportant aux conséquences néfastes qu’elle est supposée devoir engendrer (en disant cela, vous faîtes le jeu d’untel ou untel)."

    Ici en grande intelligence et sensibilité, André Perrin extrait de la vie médiatique des exemples. J'ai pris énormément de plaisir à comprendre l'envers du décor concernant le livre de Sylvain Gouguenheim Aristote au Mont Saint-Michel. L'analyse de la suppression du mot "race" par l'assemblée nationale (le 16 mai 2013) est exquise. 

    Ce livre est un fabuleux lieu de compréhension de l'uniformisation des esprits. L'auteur nous laisse libre de choisir notre camp à l'issue de toutes ces explications éclairantes. Certains seront troublés de cette liberté finale... Mais c'est là toute la force de cette démonstration.

  • Eva Bartlet : et la liberté de parole ?

    Eva Bartlet, journaliste canadienne a récemment critiqué la couverture médiatique de la crise syrienne lors d'un sommet de l'ONU. Lors de cette conférence de presse organisée par la mission syrienne auprès de l'ONU, elle a qualifié d’«erronée» la couverture médiatique occidentale de la guerre en Syrie, affirmant que leurs sources de l'Occident n’étaient «pas crédibles» et même, dans le cas d'Alep, irréelles.

    Vous pouvez regarder ci-après la vidéo.

     

     

    Aujourd'hui elle dénonce les pressions qu'elle subit et les accusations qui lui sont adressées. Pour rappel, Eva Bartlett, est journaliste indépendante et militante des droits de l'homme.  Elle tient un blog sur RT.com (attention ceci est la plateforme médiatique russe - seul média qui embauche un tas de journalistes indépendants). 


  • Jacques Derrida

    “Le moi est donné, livré, offert et trahi à la fois. Et cette vérité est affaire d'amour et de police, de jouissance et de loi à la fois.”

    Jacques Derrida