mot
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Un jour, un texteUn jour, un motUn jour, une couleurUn jour, une odeurEnfin si tout va bienUn jour, un fluxUn jour, un refluxUn jour, une écumeEnfin si tout va bienCrois-tu ?Penses-tu ?Songes-tu ?Crées-tu ?Sais-tu ? Un jour, demain, tout reviendraUn jour, demain, un motUn jour, demain, une couleurUn jour, demain une odeurUn jour, demain tout ira bienUn jour, demain le flux sera revenu...Un jour, demain l'écume me caressera la joueUn jour, demain, demain, demain, demain, demain
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Une image en mots
"En transformant les langues vulgaires en mass media, qui sont des systèmes clos, l'imprimé a libéré les forces centralisatrices et uniformes du nationalisme moderne" McLuhan
(in La Galaxie Gutenberg)
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Jill Bolte Taylor
“Tout persécute nos idées, à commencer par notre cerveau”
Emil Michel Cioran
Ici, cette phrase résonne. Elle trouve une formidable preuve dans les recherches de Jill Bolte Taylor.
Née en 1959, elle est une scientifique américaine, spécialisée en neuroanatomie qui a la particularité d'avoir elle-même vécu un accident vasculaire cérébral.
Suite, à cet accident, les hypothèses sur le fonctionnement cérébral qu'elle a tirées ont eu un fort retentissement.
Elle présente ici le sujet de l'asymétrie cérébrale. Elle affirme que les deux hémisphères cérébraux sont complètement séparés physiquement (mais reliés par un pont, le corps calleux), et qu'ils traitent différents sujets de différentes manières, de sorte qu'ils auraient des « personnalités » distinctes :
- Le « cerveau droit » fonctionnerait comme un processeur parallèle (qui traite toutes les informations simultanément), fonctionnant dans l'« ici et maintenant ». Il transposerait en images (voir aussi pensée visuelle), et apprendrait « par kinesthésie » à travers les mouvements du corps. Il gérerait et associerait dans l'instant le ressenti global des sens : bruits, odeurs, images, état du corps dans l'espace, etc.
- Le « cerveau gauche » fonctionnerait comme un processeur série (qui traite les informations de manière séquentielle). Il penserait de façon linéaire et comparative, notamment dans le temps. Il serait destiné à extraire les détails du moment présent pour les catégoriser et les organiser, les comparer aux événements passés afin de projeter les possibilités futures (voir aussi abstraction). Il transposerait en langage et gérerait la séparation et la distinction des choses. Il serait à l'origine du ressenti d'être ce que l'on est, distinct des autres, ce qui selon elle est le plus important de ce qu'elle a perdu au moment de son AVC (qui touchait la partie gauche du cerveau).