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  • La paix : une éducation fondamentale

    Paix, philosophie, éducation, Diplômées, revue, rechercheNous vivons dans un monde en proie au chaos. Chaque jour, les menaces de guerre, les escalades verbales entre puissances et les conflits armés semblent rappeler que la paix est une fragile exception. Mais cette fragilité n’est pas une fatalité. Elle est un appel à repenser, voire à réinventer, notre conception de la paix, à apprendre à la vivre et à la transmettre. Car, au-delà des accords de cessez-le-feu et des traités souvent asymétriques, la paix est une éducation. C’est un apprentissage intime et collectif, qui dépasse les frontières et les cultures. Cet article est un appel à un sursaut pour repenser la paix à travers les âges et les perspectives culturelles.

     

    Une paix dominée par les vainqueurs : un héritage occidental à interroger

     

    Dans l’histoire occidentale, la paix a souvent été conçue comme un produit des rapports de force. Les traités de paix, qu’ils soient signés après les guerres napoléoniennes ou lors de la Conférence de Versailles en 1919, ne sont pas tant des symboles de réconciliation que des instruments de domination. Ces accords consacrent la victoire d’un camp et la soumission de l’autre. L’historien Jacques Bainville qualifie d’ailleurs le traité de Versailles de “paix punitive”, un accord qui sème les graines du ressentiment et de futurs conflits.

    Cette asymétrie rappelle que la paix, pensée comme une finalité politique, a souvent été utilisée pour maintenir des relations de vassalisation et de colonisation. Le monde postcolonial est encore marqué par ces accords iniques qui ont reconstruit les frontières à l’avantage des vainqueurs. Or, une paix imposée n’est jamais durable. Elle porte en elle les germes de nouvelles violences.

     

    Vers une paix différente : apprendre des autres cultures

     

    Il est urgent de sortir de cette vision étroite et historiquement marquée pour explorer d’autres manières de concevoir la paix. Dans la philosophie chinoise, Lao Tseu propose une vision radicalement différente. Dans le Tao Te King, la paix est un état d’équilibre et d’harmonie avec soi-même, les autres et le cosmos. Ce n’est pas un acte ponctuel ou un contrat, mais un processus permanent d’ajustement et de fluidité, où l’humilité et la retenue permettent d’éviter les conflits.

    Dans la pensée africaine, la paix est souvent liée à des concepts communautaires et spirituels. Le philosophe congolais Valentin-Yves Mudimbe souligne que dans de nombreuses traditions africaines, la paix ne peut être dissociée du respect des équilibres sociaux et de l’intégration des différences. Elle est un « vivre-ensemble » qui s’enracine dans le dialogue constant entre les individus et leurs ancêtres. Cette conception met en avant des valeurs de réconciliation, où l’acte de pardonner et de rétablir les liens est plus important que la punition.

    Ces perspectives nous rappellent que la paix est bien plus qu’une suspension de la guerre. Elle est une manière d’être et de coexister, un état d’équilibre qui s’enracine dans une compréhension profonde de l’autre.

     

    Une éducation à la paix : un impératif universel

     

    Mais cette vision élargie de la paix ne peut émerger que par l’éducation. Comme le rappelle Kant dans son Projet de paix perpétuelle, la paix durable nécessite une transformation des structures politiques et éducatives. Kant propose une paix fondée sur le droit international et la coopération entre États, mais il souligne aussi que les citoyens doivent être formés à la paix. Sans cette éducation, les structures de pouvoir restent des lieux de conflit.

    Dans son texte “Adieu à Emmanuel Levinas”, Derrida questionne cette paix extérieure, formelle, et interroge la possibilité d’une paix intérieure. Être en paix avec soi-même, c’est reconnaître et accueillir l’altérité en soi, avant même de chercher à imposer une paix extérieure. Cette perspective rejoint l’idée que la paix est une construction de l’individu autant qu’une structure sociale.

    L’éducation à la paix doit donc commencer tôt, dans les familles, les écoles, mais aussi les espaces de débat public. Elle nécessite d’enseigner non seulement les valeurs de tolérance et de dialogue, mais aussi l’histoire des injustices qui ont trop souvent accompagné les récits de paix.

     

    Pourquoi ce numéro de Diplômées est essentiel

    Le numéro 282-283 de la revue Diplômées, publié en 2022, s’inscrit pleinement dans cette réflexion. Il montre que la paix est un chantier philosophique, éducatif et politique. En rassemblant des contributions sur l’art, la santé, le rôle des femmes et l’éducation, ce numéro nous invite à sortir des discours creux pour réfléchir à ce que signifie vivre en paix. Il explore notamment comment la paix peut être enseignée, vécue et transformée en outil de résistance face aux forces destructrices.

    Si la paix est une éducation, alors nous avons tous un rôle à jouer. Enseigner la paix ne signifie pas seulement éviter les conflits, mais apprendre à les gérer, à les comprendre et à les résoudre. Cela exige de regarder au-delà de nos propres certitudes et de reconnaître que d’autres cultures ont développé des manières de vivre ensemble que nous pourrions intégrer à nos réflexions.

    Ce n’est qu’en reconsidérant la paix, non pas comme un acte ponctuel, mais comme un processus continu, que nous pourrons espérer construire un avenir meilleur. Ce sursaut de conscience est nécessaire, car, comme le disait Saint-Exupéry : « La paix, c’est créer des liens, apprivoiser tous les renards. » À nous de créer ces liens, avec nous-mêmes, avec les autres, et avec le monde.

  • Dialogue Chine-France n°16 : le panda et l'amitié Franco-Chinoise

    Chine, Dialogue, Route de la Soie, revue, numéro 16, Panda, diplomatieLe numéro 16 de la revue Dialogue Chine-France, est une édition spéciale dédiée au Panda et à l'amitié entre la Chine et la France. Ce numéro offre une exploration fascinante de la signification culturelle et écologique du panda, un animal emblématique qui a joué un rôle clé dans le renforcement des liens entre la Chine et la France.

    Le numéro 16 de la revue Dialogue Chine-France est un trésor d'informations et d'histoires fascinantes. Il comprend une variété d'articles et de vidéos sur les pandas géants, y compris leur rôle en tant qu'ambassadeurs de l'amitié et de l'écologie. Il couvre également la visite du Premier ministre chinois en Europe et l'impact économique des pandas sur les villages locaux.

    Un des articles marquants de ce numéro est "L’économie du panda au cœur des villages" écrit par Ma Li, membre de la rédaction. Cet article explore comment la présence de pandas a transformé l'économie des villages locaux, créant de nouvelles opportunités et défis. C'est une lecture incontournable pour ceux qui s'intéressent à l'impact des initiatives de conservation sur les communautés locales.

    Un autre article à ne pas manquer est "Le village ancien de Shangli" par Yu Xiangjun, journaliste à La Chine au présent. Cet article offre un aperçu fascinant de la vie dans un village ancien chinois, avec une attention particulière portée à l'interaction entre les habitants et les pandas. C'est une plongée profonde dans la culture et l'histoire chinoises, offrant un aperçu unique de la vie quotidienne dans les régions rurales de la Chine.

    En plus des articles, ce numéro comprend également un dessin d'un jeune artiste de 7 ans, mettant en évidence l'importance des pandas dans la culture chinoise et leur impact sur les relations internationales. C'est une représentation touchante de la manière dont les pandas ont capturé l'imagination des jeunes et des vieux, et comment ils sont devenus un symbole d'amitié et de coopération entre la Chine et la France.

    Le numéro 16 de la revue Dialogue Chine-France est plus qu'une simple publication. C'est une célébration de l'amitié franco-chinoise, une exploration de la signification et de l'importance des pandas, et une fenêtre sur la vie et la culture en Chine. Que vous soyez un passionné d'histoire, un amoureux des pandas, ou simplement intéressé par les relations internationales, ce numéro est un incontournable. Alors, préparez-vous pour un voyage fascinant à travers le temps et l'espace, et plongez-vous dans le monde des pandas et de l'amitié franco-chinoise. Vous ne serez pas déçu.

  • Diplômées : 100 ans de lutte(s) pour l'égalité

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    Diplômées est la revue de l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités (AFFDU). Revue scientifique à comité de rédaction, elle a pour vocation de promouvoir la recherche et la visibilité des femmes chercheuses en Europe. 

    "100 ans de lutte(s) pour l'égalité" est un numéro particulier. Il s'agit pour l'AFFDU de fêter son centenaire. Un siècle de luttes pour convaincre de la nécessité de l'égalité mais aussi soutenir l'éducation des femmes. Depuis sa création en 1920, l'AFFDU ne cesse d'affirmer que ce sont là deux facteurs de paix. 

    Cependant, fêter les 100 années passées ne suffit pas ! Nous devons aussi regarder le futur et proposer aux nouvelles générations de prendre la continuité de la lutte. Et comment fêter, les 100 ans sans appeler nos soeurs de luttes ? Ce numéro révèle ainsi le siècle écoulé en faisant le point sur les luttes passées mais cherche aussi à poser les questions du futur.

     

    Ont participé à ce numéro : Nicole Fouché, Corinne M. Belliard, Monique Dental, Marie-Josée Salmon, Geneviève Fraisse, Jean-Michel Belorgey, Marie Claire Hamard, Catherine Guyot, Christine Villeneuve, Sylvina Boissonas, Elisabeth Nicoli, Anne Bergheim-Nègre, Isabelle Poinloup, Claude Mesmin, Françoise Thébaud, Françoise Sauvage, Cynthia Ghorra-Gobin, Catherine Philippe, Isabelle Germain, Natacha Henry, Moira Sauvage, Claudine Monteil, Sonia Bressler, Yvette Cagan, Anne-Sophie Coppin, Isabelle Mons, Martine Ségalen, Jing Xie

     

     

  • Les violences faites aux femmes

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    Diplômées est une revue de l’Association Française des Femmes diplômées de l’Université. Dans le cadre de ses actions l’association cherche à donner de la visibilité aux femmes dans tous les domaines et notamment la recherche.

    Si le double-numéro précédent (260-261) interrogeait « Les migrations au féminin », nous avons choisi d’aborder dans ce nouveau double numéro, « Les violences faites aux femmes ». Nous avons rassemblé des chercheuses de tous horizons : droit, histoire, médecine, philosophie, psychologie, sociologie,…

    Ce choix éditorial n’est pas anodin et il a été décidé bien avant l’actualité « #balancetonporc » ou « #metoo ». Si la parole sociale semble se déployer plus facilement aujourd’hui, elle ne doit pas non plus masquer la réalité des violences que les femmes subissent chaque jour dans le monde.

     

    Ont participé à ce livre : Magalie Besse, Camille Boutron, Sonia Bressler, Isabelle Broué, Marie-Thérèse Cazenave, Sylvie Cromer, Liliane Daligand, Kiteri Garcia, Françoise Guyot, Marie-France Hirigoyen, Marine Lemant, Laura Loudcher, Erica Mancel Salino, Claude Mesmin, Sophie Mousset, Emmanuelle Piet, Catherine Raban, Hélène Romano, Maria Grazia Soldati, Catherine Vasselier-Novelli, Laetitia Vivien.

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