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survie

  • Pascal Ordonneau : survivre dans un monde de CONS

    con, pascal ordonneau, culture, leçon, essai, survie

    Vous en rêviez, Pascal Ordonneau l'a fait...

    Et oui un court essai qui mettra du sel dans la grisaille parisienne. Un sel qui réveille, chahute, provoque...

    Où vous apprendrez non sans humour qu'un

    "Confin est un con délicat mais très éloigné. Dans tous les cas, il ne passe pas sous une porte" (Cf. page 57).

    Vous apprendrez ensuite au cours de la leçon 19 à parler à un con anglais, allemand. Vous découvrirez ainsi que parler à un con anglais c'est facile voire même très facile :

    "Avec un con anglais, parlez anglais. Les Anglais, on le sait, sont tous cons et ils partagent la même langue" (Cf. page 58).

    On rit, on se dit qu'à une table diplomatique tout ceci fera bon ménage avec un bon vin, un plat en sauce... On se croirait à un peu à un dîner mondain où chacun se pince d'un niveau de langue suffisamment élevé pour se dire des horreurs dans un langage incompréhensible par le "pseudo-con". Pascal ne m'en voudra pas de prendre ici son "pseudo" et de lui associer le mot "con"... C'est trop bon, car le pseudo adore remettre à l'endroit les cons qui pensent qui ne le sont pas.

    Mais continuons car cette leçon est délicieuse. Ne vous trompez pas dans le sens des couverts en argent présents sur la table ! 

    Venons-en au con français, il y en a ! Mais comme le souligne Pascal, il vous faut plus de doigté qu'avec un simple con anglais... Oui c'est dans le texte. 

    "La difficulté est là : il faut s'adresser au con comme s'il ne l'était pas. L'élégance française, elle est là (...)." (Cf. page 59).

    La leçon 23 est fatale : "que faire donc si l'on rencontre un con ?"... L'éviter, s'asseoir avec lui et discuter des cons de la lune. Simplement "faire comme si de rien n'était".

    Alors évidemment, je ne vais pas vous révéler l'étendue de ma connerie et encore moins les fabuleuses recettes de ce manuel.

    La quatrième partie sur les cons et dieu, vaut son pensant d'or... 

    Finalement, cher Pascal, 43 leçons c'est trop peu ! Et heureusement que vous ouvrez sur une épopée pour explorer ce monde de con, cette idiocratie naissante, gluante... Je souhaite que ce manuel soit le début d'une longue série de recherches caustiques, grinçantes.

    “Le vrai con est con. Celui qui n'est pas un vrai con n'est pas plus con qu'un autre.” Frédéric Dard 

  • 10 astuces, 7 conseils, 3 minutes, pour...

    Vous avez aimé mes articles 10 astuces pour réussir ses photos avec son smartphone ! Ou encore 7 astuces pour "bien" écrire sur le Web, je vous en remercie vivement ! J'ai su créer un taux d'engagement, de rebonds, que les algorithmes adorent. Ils ont même dévorer ses articles en se disant "la rebelle se tasse, c'est parfait"...

    Cependant ils sont ingénieux, ils veillent mes algorithmes préférés. Ils ont l'oeil. Ils savent bien que la récurrence des mots sur ce blog ne sonne pas avec "3 minutes pour être zen", "5 mois pour se marier et 12 pour divorcer", ou encore "12 astuces de grand-mère"...

    Cela vous surprend ?

    Avez-vous vu le "header" de ce blog ? Vous savez le truc en haut écrit en gros... "Rebelle" et surtout la ligne directrice "Moi, je dis ça, je dis rien"... Avec un gros point "philosophie de guerre"... 

    Vous trouvez que cela colle avec des trucs et astuces ?

    Respirez avant de répondre !

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    Attention réfléchissez encore plus fort... Deuxième image ?

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    Vous n'avez pas remarqué, comme le monde entier s'est mis à la mode des "3 minutes de bonheur", ou "7 minutes pour se muscler les fesses" ou encore "deux minutes pour sucer (pardon pour convaincre)"...

    D'après-vous à quel moment sommes-nous devenus si cons ?

    Vraie question ?

    A partir de quand, avons-nous commencer à préférer les reader-digest ? Serait-ce au moment où notre cerveau c'est dit "ça y est j'ai le projet du siècle ! devenir mou, gras et con"...

    C'est reposant la masse... pas besoin de se compliquer, il suffit de se laisser porter... Il nage dans la masse informe, des cerveaux informes... Pris individuellement un cerveau reste un cerveau. Mais un cerveau pris dans la masse, c'est un peu comme une installation géante de barbe à papa. Cela colle, c'est filandreux. Indiscernable. Tout est identique. Le cerveau devient encore plus mou, il adhère aux autres... 

    Il en finit même par prendre la forme de l'informe. C'est confortable la barbe-à-papa. On a pas besoin de sortir du lot, sinon on devient un paria, un rebus... une tâche dans la savoureuse barbe-à-papa.

    Dans cet univers, que se passe-t-il ? On chante, on danse comme dans les comédies musicales. On rêve d'un prince, d'une princesse, d'un sourire parfait, de cheveux blonds comme les blés. Que dis-je ?

    Peu à peu, on cherche le like, l'auto-promotion. Le cerveau cherche à devenir le meilleur "fil", le "plus doux", le plus "amer", le plus "dur"... La masse des autres fils se mettent à liker, à envoyer des coeurs, à distinguer ce fil... 

    Bref, notre cerveau se transforme en plante mouvante. Il regarde ce bain de fils, il se complait. Peu à peu, il devient une plante mouvante. Il s'englue peu à peu. Immersion totale. Immersion confortée. Il lit de la bouse et il y prend goût.

    Et quand on ne lit plus, on regarde un déversoir enthousiasmant de conneries aujourd'hui appelé Youtube (jadis la télévision) où l'on voit d'autres cerveaux faire des trucs mous, répétitifs, où les vidéos de chats mignons jouxtent des décapitations en direct.  C'est sympa, non ?

    Moi j'adore... NAN, je rigole...

    Le must du must, c'est que personne ne s'offusque... Bah non "c'est comme ça!" répètent les cerveaux en ajoutant "on n'y peut rien"...

    Et à force, on devient encore plus mous. Sans goût, perdus dans le vide sidéral des actions des autres... Avec une attention réduite.

    Je rappelle une vidéo réussie sur Youtube doit faire max 8 minutes...

    Hello guys ! There is a problem ! 

    Est-ce la même humanité qui a envoyé un astronaute sur la lune ?

    8 minutes donc... pour argumenter.... BAH NON (pour tomber par terre, pour se frapper, pour caresser des chats, faire crier des bébés, faire des danses, des concours de t-shirts mouillés, ou de jeu d'alcool et j'en passe)

    Adieu l'ARGUMENTATION... dans le digital, c'est le commentaire qui est roi (on pourrait même dire ROI - retour sur investissement)

    L'argumentation fait peur. Elle dérange, elle perturbe la mollesse royale. Elle rend le cerveau indépendant. Il sort un peu de la masse, il s'aperçoit que le monde peut être autrement. 

    Retournons, moutons, dans la barbe-à-papa. C'est sucré, c'est chaud, c'est sans soucis, c'est facile, c'est immédiat. 

    Avez-vous remarqué avec quelle facilité nous sommes passés de la Société du Spectacle à la Société de Commentaire(s) ? 

    On commente, pour commenter à partir d'un commentaire, lui-même extrait d'un autre commentaire, ou d'un morceau de citation, hors contacte. "Non, mais allô quoi ?" 

    De commentaire en commentaire on ne sait même plus de quel sujet on traite.

    Sujet, un topique, mais à quoi cela sert ? Une vidéo réussie dure 8 minutes, ou encore mieux, elle devient boucle, de boucle. Bref, le plus drôle ce sont les publicités qui viennent avant vos vidéos. Ces vidéos qui, du fait des nouvelles habitudes de "lecture" sur le net, vous suivent et surtout ne dépasse pas le 8 secondes. L'invention de la tente 2 secondes de Décathlon obéit cette observation. 

    Les 5 premières secondes comptent pour capter l'attention de notre cerveau mou... D'autant plus vrai, aujourd'hui que les nouvelles générations n'ont plus que 8 secondes d'attention !

    Comme je suis "vieille" (oui, oui, je vous assure, je scrolle ma date de naissance sur internet), moi "les 8 secondes" cela évoque l'archéologie de la publicité. Avec "j'ai 8 secondes pour vous dire.." Nous sommes en 1986, et Ovomaltine, lance cette publicité de "8 secondes" un défi, une modernité...

     

    Dans ce monde de cerveaux mous, perdus dans la barbe-à-papa, pour ne pas dire enclin à la connerie,  heureusement, je viens de recevoir un fabuleux livre que j'ai hâte de lire pour savoir comment survivre dans un monde de cons.

    Enfin, Pascal, vous auriez dû écouter mes trucs et astuces... 43 leçons... C'est un peu long pour nos pauvres cerveaux mous... Après tout survivre, cela se mérite ! 

    con, cerveau, création, mémoire, attention, média, influence, internet, langage, survie, ordonneau

  • Game2 : Winter

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    “De nos jours, on survit à tout sauf à la mort” Oscar Wilde

     

    Jamais cette phrase d'Oscar Wilde n'aura eu autant d'échos, de résonances. Depuis des années, j'attends la confirmation d'une hypothèse. Depuis que j'ai lancé mes recherches sur le Ricanement, plusieurs articles ont été publiés dans L'IMPÉRATIF. Nombreuses ont été les remarques sur mes articles qui dénoncent le déraillement de la conscience humaine, l'affaiblissement du réflexif au profit d'un mimétisme immédiat... 

    Mais ce ricanement qui nous pousse à croire que se moquer de la différence est salvateur, que tous les savoirs sont équivalents, que les connaissances distribuées par le net valent tout ce que l'on peut nous transmettre humainement... Celui-là même n'est que l'aboutissement sordide d'une société qui se donne en spectacle. Platon dans son allégorie de la Caverne nous avait pourtant bien mis en garde. 

    Ce ricanement c'est le symbole d'un état. Celui d'une société agentique (celui définit par Milgram - tellement actuel avec les réseaux sociaux). Oui certains vont hurler... Peu importe. Nous sommes entrain d'atteindre les sommets de ce comportement d'obéissance à des injonctions (contradictoires) extrêmes. 

    A force de voir des bombardements réels (via les journaux) ou virtuels (via le cinéma), nous allons accepté sans sourciller une émission où tout est permis - plus exactement où la mort est attendue et si possible de façon la plus horrible un corps violé, congelé par le froid, dévoré par un loup ou un ours ce serait vraiment parfait (le tout filmé par la caméra Go Pro... ça c'est le top du top).

    "Game2 : Winter". Les règles sont simples : "chaque participant donne son consentement, disant qu'il accepte d'être mutilé, voire tué. Deux mille caméras, 900 hectares et 30 vies. Tout est permis. Combats, alcool, meurtre, viol, tabagisme, tout.»

    Ce "jeu" n'est que le prolongement de cette émission anglaise où en direct un homme a joué à la roulette russe. Pensez-vous que tous les téléspectateurs attendaient qu'il s'en sorte ?

    L'inventeur de ce jeu, Yevgeny Pyatkovsky, explique qu'il "refusera toute réclamation des participants, même s'ils devaient être tués ou violés". Pour se faire, il distribuera un contrat avant le début de l'émission.

    Poussons le cynisme jusqu'au bout... Les candidats porteront une GoPro pour se filmer en permanence, l'émission devant être diffusée 24 heures sur 24. Elle sera tournée en Sibérie (en hiver 2017). Et évidemment, tout le monde espère, que les températures vont descendre à -40° sinon cela n'aurait aucun intérêt. On attend aussi avec impatience, le premier candidat qui sera dévoré par un ours ou le combat avec le loup, ou mieux encore celui qui va mourir gelé. J'oubliais si les couteaux sont autorisés, les armes à feu pas encore (il faut quand même suivre les lois de la Fédération de Russie). 

    Evidemment tout cela n'est pas gratuit... Le vainqueur remportera 1,6 million de dollars. Déjà 60 candidats sont volontaires... Et 5 pays souhaitent diffuser cette émission en direct...

    Bienvenue au XXI° siècle, où l'on s'inspire des jeux vidéos pour créer des réalités (anciennement existantes). La survie a existé, il fut un temps où des humains ont réellement traversé la Sibérie en hiver... Il fut un temps aussi où les gladiateurs existaient... 

    A part cela tout va bien dans le meilleur des mondes.