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mémoire

  • À cet instant (encore & toujours)

    1014352_10151469789301956_1237174482_n.jpgSi je devais reprendre les mots de ce jour. Je ne changerai rien. Ce sont eux qui ont réveillé ce blog, ce retour aux mots, au réveil des consciences. À ceux qui ne les avaient pas vus, pas pris... Je vous les redonne, à l'heure des hommages, à l'heure où l'on veut faire taire les mots (pardon les encadrer), nous devons prendre la parole. Hurler. Crier sans violence. Affirmer. Confirmer. Écrire & voir différemment toujours. 

    7 Janvier 2015...

    Le soleil timide balançait les dernières feuilles du platane. La place de la Révolution française était baignée de lumière. Les pavés faisaient leur bruit d’histoire. Sébastien sortait ses deux tables pour les habitués de cette douce fresque.

    À cet instant où la lumière s’attarde, j’ai cru que cette douceur allait l’emporter.

    À cet instant où la lumière s’attarde, j’ai cru appartenir à un tableau de Manet. 

    À cet instant où la lumière s’attarde, naît l’ombre.

    À cet instant, j’écris “Touchée en plein cœur, mais je continue la lutte même si je dois changer de plume…” Le vent est devenu de glace. Les dépêches sont successives comme autant de rafales. Toutes tombent une à une. Comme des douilles, elles roulent sur le sol qui se dérobe. Qu’est-ce qu’être au présent ?

    À cet instant, il faudrait se taire. A cet instant, le bruit et la fureur déferlent encore plus forts. A cet instant, l’émotion, puissant liquide envahit les foules.

    À cet instant, tout le monde affiche “je suis Charlie”

    À cet instant, il serait bon de réfléchir. A cet instant, il est trop tard.

    À cet instant, la société de commentaires l’emporte. Chaque commentaire, chaque détournement d’images, chaque propos prolongent ce bruit de douilles.

    À cet instant, la déflagration se fait plus forte, masquant la responsabilité à la fois individuelle et collective. Nous avons laissé la barbarie agir. Nous n’avons rien fait… Afficher “je suis Charlie” devient l’achat d’une bonne conscience. Celle-ci relève du déni. Un déni de responsabilité, un déni du réel : la crise de nos démocraties.

    Qu’est-ce qu’une crise ? D’où vient-elle ? Quels sont les outils que nous donnons à nos enfants pour qu’ils s’émancipent ? Nous devons revenir à une éthique aux figures de l’autre. Vivre, c’est vivre ensemble. Reste à savoir comment. A ces questions, nous devons répondre collectivement avec fraternité et engagement. Avec humanisme et non avec des slogans ou des logos. Les outils du marketing ne sont pas ceux d’une démocratie digne de ce nom ! …. Ce qui tue notre démocratie, c’est de croire que rien n’est possible. Non l’impossible ne tue pas. Ce qui tue c’est la connerie ! Ouvrez des livres ! Apprenez à lire et à écrire ! Rêvez, rêvez, rêvez et avancez ! “L’impossible recule face à celui qui avance”...

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  • 10 astuces, 7 conseils, 3 minutes, pour...

    Vous avez aimé mes articles 10 astuces pour réussir ses photos avec son smartphone ! Ou encore 7 astuces pour "bien" écrire sur le Web, je vous en remercie vivement ! J'ai su créer un taux d'engagement, de rebonds, que les algorithmes adorent. Ils ont même dévorer ses articles en se disant "la rebelle se tasse, c'est parfait"...

    Cependant ils sont ingénieux, ils veillent mes algorithmes préférés. Ils ont l'oeil. Ils savent bien que la récurrence des mots sur ce blog ne sonne pas avec "3 minutes pour être zen", "5 mois pour se marier et 12 pour divorcer", ou encore "12 astuces de grand-mère"...

    Cela vous surprend ?

    Avez-vous vu le "header" de ce blog ? Vous savez le truc en haut écrit en gros... "Rebelle" et surtout la ligne directrice "Moi, je dis ça, je dis rien"... Avec un gros point "philosophie de guerre"... 

    Vous trouvez que cela colle avec des trucs et astuces ?

    Respirez avant de répondre !

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    Attention réfléchissez encore plus fort... Deuxième image ?

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    Vous n'avez pas remarqué, comme le monde entier s'est mis à la mode des "3 minutes de bonheur", ou "7 minutes pour se muscler les fesses" ou encore "deux minutes pour sucer (pardon pour convaincre)"...

    D'après-vous à quel moment sommes-nous devenus si cons ?

    Vraie question ?

    A partir de quand, avons-nous commencer à préférer les reader-digest ? Serait-ce au moment où notre cerveau c'est dit "ça y est j'ai le projet du siècle ! devenir mou, gras et con"...

    C'est reposant la masse... pas besoin de se compliquer, il suffit de se laisser porter... Il nage dans la masse informe, des cerveaux informes... Pris individuellement un cerveau reste un cerveau. Mais un cerveau pris dans la masse, c'est un peu comme une installation géante de barbe à papa. Cela colle, c'est filandreux. Indiscernable. Tout est identique. Le cerveau devient encore plus mou, il adhère aux autres... 

    Il en finit même par prendre la forme de l'informe. C'est confortable la barbe-à-papa. On a pas besoin de sortir du lot, sinon on devient un paria, un rebus... une tâche dans la savoureuse barbe-à-papa.

    Dans cet univers, que se passe-t-il ? On chante, on danse comme dans les comédies musicales. On rêve d'un prince, d'une princesse, d'un sourire parfait, de cheveux blonds comme les blés. Que dis-je ?

    Peu à peu, on cherche le like, l'auto-promotion. Le cerveau cherche à devenir le meilleur "fil", le "plus doux", le plus "amer", le plus "dur"... La masse des autres fils se mettent à liker, à envoyer des coeurs, à distinguer ce fil... 

    Bref, notre cerveau se transforme en plante mouvante. Il regarde ce bain de fils, il se complait. Peu à peu, il devient une plante mouvante. Il s'englue peu à peu. Immersion totale. Immersion confortée. Il lit de la bouse et il y prend goût.

    Et quand on ne lit plus, on regarde un déversoir enthousiasmant de conneries aujourd'hui appelé Youtube (jadis la télévision) où l'on voit d'autres cerveaux faire des trucs mous, répétitifs, où les vidéos de chats mignons jouxtent des décapitations en direct.  C'est sympa, non ?

    Moi j'adore... NAN, je rigole...

    Le must du must, c'est que personne ne s'offusque... Bah non "c'est comme ça!" répètent les cerveaux en ajoutant "on n'y peut rien"...

    Et à force, on devient encore plus mous. Sans goût, perdus dans le vide sidéral des actions des autres... Avec une attention réduite.

    Je rappelle une vidéo réussie sur Youtube doit faire max 8 minutes...

    Hello guys ! There is a problem ! 

    Est-ce la même humanité qui a envoyé un astronaute sur la lune ?

    8 minutes donc... pour argumenter.... BAH NON (pour tomber par terre, pour se frapper, pour caresser des chats, faire crier des bébés, faire des danses, des concours de t-shirts mouillés, ou de jeu d'alcool et j'en passe)

    Adieu l'ARGUMENTATION... dans le digital, c'est le commentaire qui est roi (on pourrait même dire ROI - retour sur investissement)

    L'argumentation fait peur. Elle dérange, elle perturbe la mollesse royale. Elle rend le cerveau indépendant. Il sort un peu de la masse, il s'aperçoit que le monde peut être autrement. 

    Retournons, moutons, dans la barbe-à-papa. C'est sucré, c'est chaud, c'est sans soucis, c'est facile, c'est immédiat. 

    Avez-vous remarqué avec quelle facilité nous sommes passés de la Société du Spectacle à la Société de Commentaire(s) ? 

    On commente, pour commenter à partir d'un commentaire, lui-même extrait d'un autre commentaire, ou d'un morceau de citation, hors contacte. "Non, mais allô quoi ?" 

    De commentaire en commentaire on ne sait même plus de quel sujet on traite.

    Sujet, un topique, mais à quoi cela sert ? Une vidéo réussie dure 8 minutes, ou encore mieux, elle devient boucle, de boucle. Bref, le plus drôle ce sont les publicités qui viennent avant vos vidéos. Ces vidéos qui, du fait des nouvelles habitudes de "lecture" sur le net, vous suivent et surtout ne dépasse pas le 8 secondes. L'invention de la tente 2 secondes de Décathlon obéit cette observation. 

    Les 5 premières secondes comptent pour capter l'attention de notre cerveau mou... D'autant plus vrai, aujourd'hui que les nouvelles générations n'ont plus que 8 secondes d'attention !

    Comme je suis "vieille" (oui, oui, je vous assure, je scrolle ma date de naissance sur internet), moi "les 8 secondes" cela évoque l'archéologie de la publicité. Avec "j'ai 8 secondes pour vous dire.." Nous sommes en 1986, et Ovomaltine, lance cette publicité de "8 secondes" un défi, une modernité...

     

    Dans ce monde de cerveaux mous, perdus dans la barbe-à-papa, pour ne pas dire enclin à la connerie,  heureusement, je viens de recevoir un fabuleux livre que j'ai hâte de lire pour savoir comment survivre dans un monde de cons.

    Enfin, Pascal, vous auriez dû écouter mes trucs et astuces... 43 leçons... C'est un peu long pour nos pauvres cerveaux mous... Après tout survivre, cela se mérite ! 

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