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Rebelle - Page 49

  • "Et vous, qu'est-ce que vous faites ?"

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    Je ne réponds jamais aux questions posées avec violence instantanée.

    Elles sont souvent déplacées, elles marquent non un désaccord avec l'interlocuteur mais plus un problème de soi à soi.

    Avec le recul, je vais vous répondre. 

    D'un point de vue du passé-présent.

    J'ai créé des revues (Res Publica - Kritiks), des articles (L'Huma, L'Obs, Revue des Droits et des Hommes, Chine-Info, etc.), des projets (par exemple : L'impératif, le Boz), soutenu de toutes mes forces des artistes, des créateurs de tous bords, de tous poils, des réalisatrices, des reporters, des metteurs en scène, des chorégraphes, des écrivains d'ici et d'ailleurs (pas de noms ici la liste serait bien trop longue). 

    Je suis allée et je vais encore éprouver le goût des frontières. J'interroge les gens, je fracasse les a priori. Mes voyages vont au-delà des idées reçues. Je vais là où le goût de poussières avance avec l'horizon, là où les mots ne sont jamais allés. Je foule les endroits interdits et provoque la narration de l'histoire contemporaine. La philosophie est une matière vivante, mouvante, où les hommes s'agitent sans raison apparente.

    Je fais des choix. 

    Je les assume...

    Je me trompe, je reconnais mes erreurs.

    Mais je continue.

    Je continuerai toujours dans le même sens.

    L'analyse du langage est celle de nos comportements.

    Il faut ouvrir les yeux sur ce que nous sommes.

    Urgence à déconstruire nos goûts, nos origines, nos provenances...

     

    D'un point de vue présent-futur...

    Le futur est un présent continu pour moi. Sans solution de continuité. Il est là à portée de mots, et d'instants.

    J'ai fait le choix d'enseigner (l'influence, la communication, le langage), d'écrire, de briser des tabous, de voyager, de partager et de montrer.

    De renverser les idées reçues (les vôtres, les miennes).

    C'est violent, j'en conviens.

    C'est dur, j'en conviens.

    C'est éprouvant, je sais.

    Aujourd'hui, mon énergie est celle de ceux qui savent que l'avenir des futures générations ne tient qu'à un fil. 

    A nouveau, tout est dans le langage.

    Les usages de la langue.

    Les comportements (les obéissances, les révoltes, les soumissions, les dénis,...).

    A tout instant, j'observe.

    A tout instant, je parcours.

    A tout instant, je me rebelle...

    Et puis parce que je vieillis, j'ai décidé de tout réunir en un projet unique qui porte le doux nom de "Route de la Soie - Editions". Multiforme, avec des milliers de kilomètres, avec autant de joies et de peines, autant d'observations, de compréhensions, de choses à confronter. Au coeur de ce projet de l'édition, de la recherche et de l'humanisme...

    A votre question, je devrais répondre ceci :

    - A tout instant je vis, je survis, je tombe, je me remets en marche, je continue au-delà des mots, au-delà des mots des autres, des caricatures que l'on peut faire de moi. 

    - A tout instant, je dérange.

    - A tout instant, je dénote.

    - Atout instant, je collectionne les cicatrices.

    - A chaque instant, je suis ce que désormais j'appelle une "Philosophe de guerre". Je ne fais pas la guerre en chemise blanche. Non ce n'est pas cela. Je suis une brèche dans le monde contemporain, une résistante. Je donne à voir, j'interroge, je dérange. Je suis "en guerre" contre la pensée hégémonique, contre la manipulation des masses, je déconstruis pour que d'autres (les nouvelles générations) reconstruisent, développent leur propre système de pensée. 

    - A chaque instant, je suis contre la facilité.

    - A chaque instant, je suis contre le tautisme.

    - A chaque instant, je mets des claques.

    - A chaque instant, j'en reçois.

    La philosophie de guerre consiste à rendre à la philosophie sa forme vivante, mouvante, la rendre plus proche du terrain. Si elle doit devenir une science, comme l'espère les penseurs analytiques, alors, elle doit éprouver ses méthodes sur le terrain. Elle doit se confronter. Sinon cet outil disparaîtra dans les archaïsmes de l'humanité. Et les corps iront déshumanisés s'asseoir où on leur dicte de se rendre. Les corps seront rendus à ensevelissement d'eux-mêmes. 

     

     

     

  • Zoll Projekt

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    Ils sont jeunes, ils sont beaux. Ils ont la fraîcheur de leur âge, la force des nouvelles technologies, la rage d'un changement et le volonté de partager. Le collectif Zoll Projekt réunit des artistes, de jeunes artistes qui traversent le temps et l'espace en musique, en images.  

    A force de traîner dans des lieux sans âme, à forcer d'écorcher leurs oreilles. Ils ont choisi de se réunir autour de leur(s) goût(s). Et ils ont eu raison. 

    Synergie des sons et des images, des rêves et des espaces partagés au-delà des misères actuelles. Un engouement pour l'ailleurs, le partage, le voyage,...

    Leur seul mot d'ordre soyons "éclectique"...

    Ecoutez leurs sons, c'est déjà entrer dans la danse, transe légère au-delà du bruit et de la fureur actuelle. C'est croire en un autre lendemain, c'est trouver la force d'inventer, de jouer de la créativité. 

    A la diagonale du temps, ils ont réussi à trouver l'espace, l'écho de leurs rêves.

    Dépassement pour l'art...

    Du rêve lucide

    Un réel sublimé par l'action...

    Ils rejoignent Dostoïevski et affirment, avec lui, comme une évidence légère "l'art sauvera le monde" 

     

  • Bertrand Russell


    Si vous ne connaissez pas Bertrand Arthur William Russell alors il est intéressant de vous plonger dans cette interview qui date de 1959. 

    L'extrait d'une minute c'est pour sensibiliser les nouvelles générations. Oui "La Philosophie peut vous parler au présent depuis le passé".  Contrairement à ce que vous entendez aujourd'hui de la part des "philosophes des mass médias" ce n'est pas de la philosophie c'est au mieux de l'histoire... Mais bon revenons à Russell.

    Né le à Trellech (Monmouthshire), et mort le près de Penrhyndeudraeth (en) (Pays de Galles), il est à la fois un mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, un homme politique et moraliste britannique. C'est l'un des plus grands penseurs du XX° siècle.

    Nous pouvons regarder son oeuvre sous trois angles.

    1. La logique est le fondement des mathématiques. Avec Frege, il est l'un des fondateurs de la logique contemporaine. Il co-écrit avec Alfred North WhiteheadPrincipia Mathematica. À la suite des travaux d'axiomatisation de l'arithmétique de Peano, Russell a tenté d'appliquer ses propres travaux de logique à la question du fondement des mathématiques.
    2. La philosophie doit être scientifique.  Il propose d'appliquer l'analyse logique aux problèmes traditionnels, tels que l'analyse de l'esprit, de la matière (problème corps-esprit), de la connaissance, ou encore de l'existence du monde extérieur. 
    3. L'engagement social et moral : il écrivit des ouvrages philosophiques dans une langue simple et accessible, en vue de faire partager sa conception d'une philosophie rationaliste œuvrant pour la paix et l'amour. Il s'est engagé dans de nombreuses polémiques qui le firent qualifier de Voltaire anglais, défendit des idées proches du socialisme de tendance libertaire et milita également contre toutes les formes de religion, considérant qu'elles sont des systèmes de cruauté inspirés par la peur et l'ignorance. Il organisa le tribunal Sartre-Russell contre les crimes commis pendant la guerre du Viêt Nam.

     

     


  • De la non indépendance des médias ;-)

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    Pour mémoire le mot "indépendance" apparaît en 1610. Il se  définit clairement comme une "absence de dépendance".

    Mais alors, plusieurs questions se posent : comment puis-je être indépendant ? Ecrire c'est choisir, choisir son angle, sa vision de l'histoire à défendre.

    Peu importe les erreurs. Nous en faisons tous. Nous défendons des causes qui nous semblent justes à un moment donné. Parfois, elles se révèlent pas aussi claires quelques mois ou années plus tard. Cela s'appelle l'apprentissage (du métier). Le terrain est plein d'obstacles, de jeux, de pièges et surtout de surprises. 

    Dès lors comment garantir la liberté de mon écriture si elle est encadrée ? Entrer dans une rédaction, c'est déjà faire un choix, c'est déjà accepter une ligne éditoriale. Une stratégie, une vision. Par principe de cohérence ou de conformité, on se plie à la règle. Sinon les risques sont là : relégation à d'autres tâches, perte de son job, le traitement retardé du paiement des piges, etc.

     

    Maintenant mettons-nous du côté du lecteur. Nous sommes tous des lecteurs, plus ou moins avisés. Mais nous "lisons" ce que l'on nous met entre les mains... Vous savez le matin dans l'urgence des transports pour aller au bureau.

    Nous aimons lire notre journal du matin ou l'entendre ou encore le voir... La revue de Presse française est un concentrée... Pas d'inquiétude pour qui possède quoi ? Tout est concentré...

    Tout est consterné ou consternant...

    En d'autres termes, il suffit de savoir quel(s) titre(s) vous lisez, pour savoir à qui votre cerveau appartient ! Ou votre opinion, votre bulletin de vote...

    Sur la carte n'apparaît pas l'Humanité... Mais je tiens à préciser que le journal cherche des fonds ouverts... mais c'est aussi :
    - 20% sont détenus par la Société des lecteurs et lectrices de l'Humanité
    - 20% par la Société Humanité Investissements Pluralisme (Hachette - TF1 - Caisse d'Epargne). Sur ce sujet je conseille de lire la note du PCF qui pose les questions de l'indépendance impossible de la ligne éditoriale avec ces fonds...
    - 10% par la Société des personnels de l'Humanité
    - 40,71% par des actionnaires individuels (représentant le Parti communiste)

    Mais alors comment garantir la liberté de la Presse ? La liberté peut-elle se réduire à la question de son indépendance ?

    C'est la question que le Sénat a soulevé à la suite d'un texte adopté au Parlement.  

    "Jeudi 6 octobre 2016, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias.

    Lundi 10 octobre 2016, au moins 60 sénateurs et au moins 60 députés ont saisi le Conseil constitutionnel sur la proposition de loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias."

     

    C'est amusant car, lorsque l'on regarde avec attention la cartographie proposée par l'ACRIMED, on s'aperçoit bien que le pluralisme de la presse ne change rien à sa non-indépendance. Pour (sur)vivre la presse a besoin de publicités, de lecteurs... Mais le lecteur aujourd'hui ne lit plus, il lui faut du vif, du vivant, du bouillant, du bouillonnant, de l'é-motion enfin surtout de l'expérience (seul terrain où il peut se sentir lui-même).

    A l'heure du diktat émotionnel, la vidéo envahit la sphère médiatique et les informations sont des titres, des bandeaux qui s'accrochent, se lisent dans les mains, les poches vides d'expression réelle.

    L'indépendance c'est perdue dans la tautologie. 

    Pour être indépendant il faut :

    - un moment de silence 

    - se centrer sur ses désirs (les siens pas ceux des autres...)

    - comprendre que l'angle que l'on choisit, s'assume en fonction de son expérience, de son histoire 

    - de l'authenticité (puisque de toute façon "in-former" signifie "mettre en forme" - autant choisir ce qui nous correspond vraiment)

    - de l'éthique ;-) (oups le mot qui fâche)...