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"J'aurais voulu que nous puissions considérer notre propre culture comme quelque chose d'aussi étranger à nous-même que la culture des Arapechs..." (Michel Foucault, Les Mots et les choses INA, 1966)
Une observation lucide déposée par Michel Foucault : "la philosophie antique nous apprenait à accepter notre mort. La philosophie moderne, la mort des autres". Ce changement de paradigme entraîne un conditionnement moral et émotionnel très différent. Où est donc l'humain ? Où sont les sciences humaines ?
Cela fait un moment que je souhaite jouer à ce jeu...
Comme le premier tour des primaires de droite a lieu ce week-end, nous pouvons ici débuter le jeu. Le jeu du premier regard !
Savez-vous que notre oeil, voit avant notre cerveau ?
Enfin par voir, je devrais utiliser le verbe "percevoir". Cela signifie que notre oeil perçoit mille informations qu'il s'agit d'ordonner et de coordonner avant de comprendre ce que nous voyons. L’œil humain est photosensible. Il transforme donc les signaux lumineux véhiculés par les photons en un signal électrique interprétable, ensuite, par le système nerveux.
Etape ultime vient le moment où ce message se trouve confronter à nos concepts (notre apprentissage, notre cadre culturel).
Pour comprendre ce que nous voyons, plusieurs étapes sont nécessaires :
Lacornée, qui est une membrane solide et transparente de 11mm de diamètre. Elle est composée de 3 couches de cellules, mais est privée de vaisseaux sanguins : pour s’hydrater, car elle comporte 78% d’eau, elle est recouverte de larmes en permanence, que le battement des paupières répartit. Elle assure 80% de la réfraction.
L’humeur aqueuse, qui est un liquide transparent presque entièrement composé d’eau salée, et qui régule la pression à l’intérieur de l’œil.
L’iris, qui est le diaphragme de l’œil. Il fait varier l’ouverture de la pupille afin de contrôler la quantité de lumière qui pénètre dans l’œil : plus la luminosité est importante, plus il réduit le diamètre de la pupille.
La pupille, qui est un « trou » au centre de l’iris, qui permet aux rayons lumineux de parvenir à la rétine.
Le cristallin, qui est la lentille biconvexe de l’œil. Il modifie son angle de courbure grâce aux muscles ciliaires de manière à former une image nette sur la rétine.
L’humeur vitrée, qui est un liquide situé derrière le cristallin et qui occupe 90% du volume de l’œil. Il maintient la rétine en place et la protège en amortissant les chocs et en garantissant la rigidité de l’œil.
La rétine (l’organe le plus important de l’œil). Elle mesure environ 0,5 mm d’épaisseur, et recouvre les trois quarts de l’intérieur du globe oculaire. Les photorécepteurs sont des neurones qui détectent la lumière grâce à des molécules appelées pigments : la nature et la quantité de pigment influent sur la perception des images. Un pigment correspond à une longueur d’onde. Ils convertissent les signaux lumineux qui arrivent de l’extérieur de l’œil en signaux nerveux interprétables par le cerveau.
Le nerf optique, qui transmet les informations de l’œil au cerveau.
La choroïde, qui est une couche vasculaire de couleur noire qui nourrit les photorécepteurs de la rétine.
La sclérotique, qui est une enveloppe de protection recouvrant 5/6 de la surface de l’œil. L’œil lui doit sa blancheur et sa rigidité.
La macula, qui est la zone de la rétine où la vision est à son maximum, due au nombre très important de cônes.
Le point aveugle, qui est un point de l’œil dépourvu de photorécepteurs et qui est donc totalement aveugle. Le fameux point aveugle dont Merleau-Ponty a fait la clef de sa pensée. Ce point qui bien qu'aveugle éclaire notre vision et notre perception du monde...
Mais revenons donc à notre jeu, nous sommes en novembre 2016, c'est la primaire de la droite.
Donc que voyez-vous ?
Regardez juste les images sans les slogans... Vous risquez d'être surpris...
Un peu d'histoire : que voyez-vous ?
Napoléon Bonaparte écrivait "Intimer un ordre c'est intimider un regard".
Un regard cela se programme, cela se définit. Il se plie, se détoure, s'attrape, se fait prisonnier... Mais il peut se faire libre aussi...
Apprendre à décoder les images, en mettant de la distance, c'est déjà s'émanciper de la lecture immédiate.
Drôle de mot que celui de chance. Un mot qui apparaît au 12ème siècle. Cette chance rime avec cadence. Et dans le fond, ne serait-ce que cela ?
Un pas plus pressé. Une écoute plus attentive. Le bruit. L'instinct. Les dés qui tombent d'un côté ou de l'autre. Une danse. Une assiette brisée. Un verre renversé. Une toile qui se déchire. Une étoile est tombée. Le siècle la ramassera.
Une lueur repartira.
La cadence.
La scansion.
Non.
Nos vies ne sont pas des hashtags.
Nos vies ne sont pas des successions de mots d'ordre.