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Rebelle - Page 51

  • Une image vaut-elle mille mots ?

    "Une politique se juge par ses résultats" Charles Maurras

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  • Sophie Mousset : femme en guerre(s)

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    Que dire ? Que ceux qui ne connaissent pas Sophie Mousset se mordent les doigts ! Moi je voudrais qu'elle me donne des cours de kalach. Des baffes pour que je continue à réveiller les (in)consciences. Elle aurait eu raison de me pousser encore plus loin. La vodka le matin glacée, c'est meilleur que le café.

    Sophie Mousset fait partie de ses femmes aux vies multiples. Elle est comme Claude Favre, elle a les mots au corps. Les mots sont les compagnons des routes de poussière, des bruits de balles. Percussion des idées reçues. Fragments de réel étalés aux yeux des éditeurs qui n'y connaissent rien, qui ne sortent pas des dîners mondains. Dans le silence de la page, elle crie les bruits du monde. Elle fait sentir le coeur qui frappe, le sang des morts, le sang des libertés à reprendre.

    Elle monte au front...

    Et elle vous emmerde !

    Donc évidemment, il faut qu'elle continue... Lire ses textes c'est déjà la soutenir ! Donc cliquez ici (chez E-Fractions car c'est mieux qu'ailleurs !)

  • Et si on rendait son nom à l'Everest ?

    Initialement, j'ai écrit ce texte dans les colonnes du journal Chine-Info, le 29 septembre 2015. Je n'en change pas une ligne, j'ajoute simplement une photographie qui fera rire ou sourire... Une photographie du camp de base du Qomolangama... Ce qui m'amuse c'est de pouvoir dire que quand on parle de quelque chose on y est allé. Il ne s'agit donc pas d'une affaire de Photoshop ;-) 

     

    Philosophie, Everest, Nom, marque, sommet

    Je devais commencer cet article en soulevant une question « comment commencer ce texte sans risque de choquer » ? J’ai fini par me résoudre à une impossibilité.

    Il est, en effet, impossible de ne pas briser le rêve de générations entières qui ont rêvé de se surpasser pour gravir le plus haut sommet du monde. Enfant, j’ai moi-même rêvé de ce sommet, de ses pentes, du défi incroyable que cela représenterait que d’atteindre le sommet de cette si belle montagne. Quand on regarde une photographie de l’Everest, on se prend à rêver de sa douceur, de son calme. On imagine moins les drames, les morts, les corps restés sur place, etc. Nous avons tous une histoire à narrer où le mot Everest résonne comme un défi insurmontable.

    Plusieurs actualités me conduisent à rédiger cet article. Evidemment, il y a la sortie du filmEverest de Baltasar Kormákur. Les expéditions se succèdent et se trouvent prises au piège de cette montagne si terrifiante quand on s’approche d’elle. Mais pourquoi parler de Mont Everest ? Quand on part du Népal, sur les pentes de l’Himalaya en direction de ce plus haut sommet du monde, on part gravir Sagarmatha.

    Et quand on a la chance, comme moi, d’accéder par le côté tibétain, on parle de gravir le Qomolangma. Si vous demandez à un chinois de parler du plus haut sommet du monde, il vous parlera du Qomolangma. Un nom qui, pour nous, n’évoque rien à peine une poésie, une note différente dans l’espace de nos sonorités.

    Plusieurs noms évoquent le même « objet » : Everest, Qomolangma, Sagarmatha. Serions-nous face à ce que le logicien Gottlob Frege a défini dans son article « sens et dénotation » en 18921?

    A l’époque, il prend l’exemple des expressions suivantes « étoile du matin » et « étoile du soir ». En fait ces deux expression dénotent le même objet, la même étoile (Vénus) mais n’ont pas le même sens. Par « étoile du matin », nous désignons l’étoile présente le matin quand le soleil se lève et qu’il fait jour. Par « étoile du soir », nous entendons la première étoile qui apparaît le soir.

    A la suite de cette remarque, il définit la dénotation comme la portion de réalité que cette expression désigne (ou qu'un locuteur cherche à désigner).

    C’est précisément cela que nous devrions faire en nous demandant pourquoi, nous ne connaissons pas les autres noms de l’Everest ? Par ce nom, par cette désignation, nous entendons le plus haut sommet du monde… Mais quelle réalité définissons-nous ainsi ? D’où vient ce nom ? Il n’est pas une simple observation naturelle comme le cas de l’étoile du matin ou du soir.

    On date la découverte de ce sommet à 1852. A cette date, les découvreurs lui attribuèrent le nom de Peak XV. Mais qui a découvert ce sommet ? Des géographes britanniques probablement aidés par des tibétains, fiers de montrer ce Qomolangma ou « Déesse mère du Monde ».

    Pour eux, c’est-elle qui engendre la vie, le monde, l’univers et son équilibre. Face à elle, on se prosterne, on lui demande de l’eau pour les hommes, les bêtes, etc. On lui demande d’être clémente et de permettre aux bêtes d’y trouver de quoi manger, etc. Il serait intéressant d’interroger les carnets de ces premiers géographes pour voir s’ils faisaient mention de ces rituels.

    C’est en 1865 que le nom définitif a été attribué à ce sommet : l’Everest. Mais pourquoi ce nom ? Il a été choisi en l'honneur de sir George Everest, un géographe.  Un nom britannique. Pourquoi ne pas avoir laissé le nom existant ?

    Cette attribution de nom s’est faite sans prendre en considération ceux existants : le nom tibétain est Chomo Lungma ou Qomolangma (qui signifie « Déesse mère du Monde ») ou celui Népalais Sagarmatha.

    Précisément ce sommet perd son nom d’origine. Sans doute par le symbole qu’il représente.  A cette époque qui pouvait faire face au colonialisme occidental ? Dans les archives ont trouve cette explication : « Mon respecté chef et prédécesseur le colonel Sir George Everest m'a enseigné à désigner tout objet géographique par son véritable nom local ou indigène. Mais voici une montagne, probablement la plus haute au monde, dont nous n'avons pu trouver aucun nom local. L'appellation indigène, si elle en a une, ne sera très probablement pas découverte avant que nous soyons autorisés à pénétrer au Népal. En attendant il m'incombe le privilège comme le devoir d'assigner… un nom, par lequel cette montagne puisse être connue des citoyens et des géographes et devenir un mot d'usage courant dans les nations civilisées. » 2

    C’est sur cet adjectif « civilisé » que tout s’opère. D’un côté un monde sauvage, aux mythes réels, aux divinités souveraines et de l’autre un monde « éduqué », dit « civilisé ».

    L’affaire est faite, des générations vont donc rêver de monter sur les épaules de Sir George Everest. Mais quel sens cela a-t-il aujourd’hui ?

    Le 30 août dernier, la Maison Blanche a annoncé que le Mont McKinley pouvait retrouver son nom d’origine indigène : Denali - qui signifie en koyukon « celui qui est haut ». Ce sommet est, en effet, le plus haut d’Amérique du Nord, il est situé au centre de l’Alaska. Ne pourrions-nous pas imaginer la même chose aujourd’hui pour l’Everest ? Gravir le « Qomolangma » ou « Sagarmatha » soit affronter la déesse mère de l’univers, c’est quand même autre chose que de monter sur les épaules de ce pauvre Sir George Everest ?

    Notes: 

    1  Cf.  Gottlob Frege Über Sinn und Bedeutung, in la revue Zeitschrift für Philosophie und philosophische Kritik

    2 Andrew Waugh, Proceedings of the Royal Geographical Society of London - in « Papers relating to the Himalaya and Mount Everest », Proceedings of the Royal Geographical Society of London, n° IX, pages 345-351, avril-mai 1857

  • Pascal Ordonneau : "La désillusion / Abécédaire décalé de la banque et de la finance"

    finance,pascal ordonneau,livre,abécédaire,analyseQuelle drôle d'idée que cet ouvrage. Revenir sur ce livre, c'est important car c'est un document qui pèse lourd. D'abord c'est un livre de plus de 1000 pages. Mais rassurez-vous son auteur s'amuse des mots de la finance et de la banque. Il joue sur leurs histoires. Ancien banquier, ancien financier, il nous livre ici les mots, leurs trahisons dans un monde qui semble nous gouverner. Un monde dans un monde.

    Pascal Ordonneau semble nous dire "bienvenue dans mon jargon". Venez donc comprendre des mots d'un monde dit "affreux" qui souffre d'une notoriété assez mauvaise... Qui ne pense pas au trader fou et drogué ?

    Au travers de 365 entrées, allant par un curieux hasard du fameux AAA (pour la lettre A) à Zone euro (pour la lettre Z), l'abécédaire de Pascal Ordonneau revisite les termes de la finance, en y apportant des éclairages teintés d'humour, souvent en lien direct avec l'actualité économique. 

    Publié au fil des jours dans les colonnes des Echos.fr, ce dictionnaire est un projet pharaonique. Mais c'est aussi de l'aveu même de son auteur "un vieux projet, celui de commenter, exposer les mots de la Banque et de la Finance, ne pas taire les réflexions critiques sur la Banque et la Finance et quelques plaisanteries aussi. Parfois, il vaut mieux en rire ". 

    Comme tout joueur de mots, Pascal Ordonneau, nous fait rire au fil des histoires, au fil de sa vision décomplexée. Avec lui on accepte plus facilement de rires et de rêver à un changement de paradigme. Et si la Finance était à la portée de tous ? C'est simple il suffit de se saisir des définitions et d'en rêver d'autres... Ce livre est la pierre de touche de tout changement... Foncez... Cliquez ici !