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route de la soie - éditions

  • Les mains dans les poches avec Sophie Sendra

    Souvent on me demande pourquoi éditer des livres, pourquoi chercher encore à ouvrir des portes... À mesure que le monde se ferme, que les frontières se dressent, il est temps de marcher dans la pensée et d'habiter le monde autrement.

    Il est rare qu’un livre de philosophie parvienne à faire oublier qu’il en est un.
    Avec Les mains dans les poches, Sophie Sendra accomplit ce miracle : elle écrit la pensée comme on respire, sans appareil, sans prétention, mais avec une clarté désarmante.

    Ce livre n’est pas une somme théorique ; c’est une traversée. Chaque page est une halte sur le chemin de l’humain : la solitude, la liberté, la peur de l’autre, la violence du monde numérique, le retour à soi.
    Sendra observe, interroge, ressent. Elle nous apprend que philosopher, c’est marcher, marcher dans la poussière des idées et dans la lumière du jour.

    La philosophie comme résistance douce

    Le titre, Les mains dans les poches, dit déjà tout : une posture de retrait sans fuite, de disponibilité au monde. C’est la manière de celui ou celle qui refuse la vitesse imposée, la frénésie des opinions, le vacarme des certitudes.
    Sendra oppose à l’agitation du présent une lenteur pensante, une attention radicale à l’humain.

    Dans un siècle saturé d’informations et d’images, elle choisit la pensée comme dernier acte de liberté. Penser, ici, n’est plus un privilège : c’est une nécessité.
    Et si la rébellion, aujourd’hui, consistait simplement à ne plus céder à la bousculade du monde ?

    Marcher, penser, être

    De George Floyd à Hypatie, de l’enfant qui observe à la femme qui pense, l’autrice relie les blessures de notre histoire à l’expérience quotidienne du sens.
    Elle nous rappelle que la philosophie n’est pas un luxe, mais une respiration : une manière de ne pas mourir étouffés dans le vacarme.

    « Philosopher, c’est tenter de se poser les bonnes questions, au-delà de trouver les bonnes réponses. »

    Dans les pas de Montaigne, d’Arendt ou de Simone Weil, Sophie Sendra redonne à la pensée son visage humain : celui du doute, de la bienveillance, de la lucidité.
    Les mains dans les poches est un livre pour ceux qui croient encore que la douceur peut être une force, et la lenteur une arme.

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  • Transmettre sans bruit : Zhao Lihong, poète des liens invisibles

    C’est au Fujian, en juin 2024, que j’ai rencontré Zhao Lihong pour la première fois. Le lieu baignait dans cette lumière feutrée que seule la Chine sait distiller au cœur de ses montagnes silencieuses. L’homme, discret, me parla peu. Ceux qui me connaissent, savent que je préfère les silences aux mots hasardeux ou surplus de mots qui deviennent des bruits. Notre époque est faite de mots multiples, de mots balancés, jetés par-dessus bord, parfois étincelant de haine, de lumière, de poussière…  Que sont ces mots ? Sont-ils devenus maux ? J’aime les silences qui se promènent à mesure des pas. Sur les sentiers du Fujian, il y avait comme cette symphonie n°40 de Mozart qui se dissipait à mesure que Zhao Lihong avançait. Et c’est dans cette mélodie envoûtante qui repose sur des respirations silencieuses qu’il me semblait déjà entendre cette musique intérieure qui hante ses deux livres désormais traduits en français par La Route de la Soie – Éditions : Métamorphose(s) et Cheminements : l’écho des poètes.

    Deux livres, deux écritures. Et pourtant, une seule respiration.

     

    Une poétique de la transmutation

    Zhao Lihong, littérature, poésie, chine, Route de la soie - Éditions

    “Transforme-moi en une fleur / Épanouie et belle / Mais ne vivant qu’un jour” écrit Zhao Lihong dans Métamorphose(s). Cette brève injonction poétique, aussi fragile qu’éblouissante, ne relève pas d’un simple effet de style. Elle est un souffle vital, un appel à l’impermanence. À l’image de Li Qingzhao qui, dans ses ci-poèmes, laisse éclore une émotion si fine qu’un battement de vent pourrait la dissiper, Zhao Lihong nous livre une poésie du tremblement — de l’instant qui flamboie, puis s’efface.

    La métamorphose, chez lui, n’est ni artifice ni posture : elle est nécessité. Elle puise à la source même du Yi Jing (), ce grand texte fondateur de la pensée chinoise où tout est mouvement, transformation, passage d’un état à un autre. Zhao Lihong s’inscrit dans cette tradition où la forme n’est jamais fixité, mais réponse subtile aux variations du ciel et de la terre.

    Son écriture, comme la calligraphie qu’il chérit, est traversée de cette tension entre le trait contenu et l’élan intérieur. Elle rappelle l’élégance économe d’un Wang Wei, poète et peintre de la dynastie Tang, dont les vers suspendaient le temps : “Des pins profonds descend une clarté / Le bruit d’un ruisseau s’évanouit dans la mousse”. Comme chez Wang Wei, la poésie de Zhao Lihong n’impose rien — elle laisse advenir.

    Chaque poème, même le plus bref, devient un microcosme. Un monde condensé, où se rejoignent l’intime et le cosmique. Dans ce cocon de mots se tisse l’écho des douleurs muettes, des amours anciennes, des songes d’enfance. Il y a là quelque chose du Tao, dans la discrétion des formes, la profondeur des silences, la tendresse envers le monde. Un élan qui évoque Du Fu, lui aussi confronté au chaos de son époque, et qui écrivait : “Un pays brisé, mais les montagnes et les rivières demeurent / Le printemps revient, comme avant, sur les herbes des murailles”.

    Ainsi, Zhao Lihong ne se contente pas de nous dire qui il est. Il nous invite à traverser avec lui les frontières poreuses de l’être. Il nous entraîne sur des chemins où l’on devient tour à tour timbre, dalle, sommet, goutte de pluie ou brume de l’aube — autant de formes, autant d’existences. Cette écriture est une alchimie : elle transmute le quotidien en lumière, le chagrin en silence, le silence en éveil. Elle fait résonner la voix ancestrale des poètes chinois dans un monde qui en a oublié l’écoute.

     

    Un héritage en mouvement

    Zhao Lihong, littérature, poésie, chine, Route de la soie - Éditions

    Dans Cheminements : l’écho des poètes, Zhao Lihong nous tend un miroir : celui d’un héritage assumé, intégré, mais jamais figé. Loin d’une simple nostalgie érudite, il dialogue avec les maîtres anciens – Wang Wei, Li Bai, Han Yu, Liu Changqing, Su Dongpo, Qu Yuan, mais aussi Confucius, Laozi et Zhuangzi – comme on converse avec des frères d’âme. Ce dialogue est vivant, vibrant, enraciné dans l’écoute : il ne s’agit pas de citer, mais de continuer à entendre. Car pour Zhao Lihong, la tradition n’est pas un monument : c’est une rivière dans laquelle il y plonge ses mains.

    À travers ces figures tutélaires, il explore les sonorités anciennes du qin — cette cithare à sept cordes que les lettrés considéraient comme la voix la plus pure de la pensée humaine — et les traces laissées sur les stèles de pierre, notamment dans le récit magistral de sa visite à la montagne Huanglong, à la recherche de l’« Ode au Xixia » gravée il y a plus de dix-huit siècles. Là encore, l’écriture devient gravure, inscription dans la durée, dans la roche de l’histoire. Le trait d’encre et le trait de burin partagent le même dessein : celui de traverser le temps.

    Dans cet ouvrage, Zhao Lihong confie : « Je peins avec des mots ». Et il faut prendre cette phrase au pied de la lettre. Car Cheminements est un livre de poète autant que de peintre : chaque texte répond à une illustration tracée de sa main. À l’instar des lettrés de la dynastie Song, qui unissaient poème, calligraphie et paysage dans une même œuvre, Zhao Lihong poursuit cette esthétique du lien : écrire, c’est tracer ; tracer, c’est penser. Son regard s’inscrit dans la longue tradition du wenren (文人) — littéralement homme de lettres, mais bien plus qu’un simple lettré : un être complet, souvent poète, calligraphe, peintre, parfois musicien, qui cultive l’unité intérieure par les arts.

    Ce modèle prend forme à partir de la dynastie Song (Xe–XIIIe siècle), avec des figures comme Su Shi (Su Dongpo), maître du style libre et de la pensée en mouvement, ou Mi Fu, célèbre pour sa calligraphie autant que pour ses paysages brumeux. Pour eux, l’art n’est jamais compartimenté. Écrire un poème, peindre un bambou, jouer du qin, méditer sur un rocher — tout participe d’un même souffle, le qi (), ce principe vital que seul le geste juste, posé et sincère peut mettre en circulation.

    Dans cette lignée, Zhao Lihong revendique un art total, mais humble. Il n’érige pas l’œuvre en monument. Il fait du trait une confidence. Comme l’écrit Su Shi dans une lettre à un ami : « La calligraphie ne vient ni de la main ni du pinceau, mais du cœur. »
    De même, chez Zhao Lihong, l’écriture devient calligraphie intérieure. Le dessin n’illustre pas le texte : il le prolonge, il en est l’écho visuel. Il peint ce qu’il écrit, et écrit ce qu’il peint.

    C’est ainsi qu’il redonne à l’acte littéraire sa fonction profonde : relier l’âme au monde, selon l’enseignement de Zhuangzi, pour qui le vrai geste est celui qui ne sépare pas — celui qui unit la forme et le vide, le visible et l’invisible.

    Ce livre est ainsi un carnet d’âme. Un lent voyage de résonance entre les siècles, entre le bruissement d’une flûte de roseau et les silences gorgés de sens. Là où Métamorphose(s) est une plongée dans le flux intérieur, une traversée d’un soi morcelé, Cheminements est un art de la pause, de la respiration. Un apprentissage de la lenteur, du regard, de la transmission. C’est un livre qui se lit comme on médite : dans le pas lent d’un promeneur sur un sentier de bambous, dans la retenue d’un pinceau suspendu, dans la lumière rasante d’un souvenir.

    Zhao Lihong y réhabilite une sensibilité oubliée : celle de la perception fine, du détail tremblant, du murmure qui suffit. Comme les poètes Tang qui savaient voir dans le vol d’une hirondelle un monde en équilibre, Zhao Lihong nous invite à ralentir, à entendre à nouveau cette musique ténue des choses simples. À redonner au silence sa juste place. C’est là, sans doute, que réside sa modernité profonde : dans sa capacité à faire résonner les anciens dans un monde saturé de bruit — non pour les faire parler plus fort, mais pour nous apprendre à écouter autrement.

     

    Le chant de la transparence

    Zhao Lihong ne cherche ni à éblouir ni à convaincre. Il se tient, comme les poètes de jadis, au bord du chemin, dans la poussière soulevée par les pas, et il écrit. Il écrit comme on trace un idéogramme sur le sable, avec la conscience aiguë de l’éphémère. Ce qu’il nous offre, dans Métamorphose(s) comme dans Cheminements, c’est moins une œuvre qu’une manière d’habiter le monde. Une manière d’être présent, lucide, et infiniment disponible à la beauté.

    Comme les plus grands, il sait que la poésie ne crie pas. Elle s’insinue. Elle demeure. Elle lave les mots de leur surcharge pour en retrouver la fraîcheur première — ce qu’avaient su faire les maîtres du Shijing (le Classique des vers) il y a plus de deux mille cinq cents ans : “Le cri du faisan : tsio-tsio / Retour ! Retour ! / Loin est la route / Vers la maison du bien-aimé”.

    Lire Zhao Lihong, c’est accepter ce retour à la source. C’est entendre que dans un monde troué par les algorithmes et les sirènes de la vitesse, il est encore possible de dire avec lenteur, de voir avec tendresse, de nommer sans posséder.

    C’est aussi, en filigrane, une leçon adressée à nous, lecteurs occidentaux : et si nous avions oublié que la littérature est un art du souffle ? Une respiration. Une capacité à accueillir la nuit comme la lumière. À consentir aux métamorphoses. À demeurer en chemin.

    Ainsi se tisse cette œuvre : Zhao Lihong nous parle depuis un pont suspendu entre ciel et terre. Il n’élève pas la voix. Mais ses mots résonnent longtemps, comme ces dernières lignes de Cheminements : « Venez par la magie des Muses, transformons les pierres muettes en cloches sonores, les déserts arides en jardins fleuris, l'herbe fanée en bourgeons, et les vagues silencieuses en ressacs scintillants. »

    Avec Zhao Lihong la poésie redevient le joyau du langage, la fleur de l’âme, une source cristalline jaillissant du tréfonds de l’esprit.

    Et si c’était cela, finalement, résister ?
    Offrir au monde non pas des réponses,
    Mais un éclat de silence.

     

  • Le "livre" un produit comme les autres ?

    Avez-vous remarqué ? Le métro parisien, ce microcosme où se croisent toutes les classes sociales, devient aujourd’hui le théâtre d’une mise en scène inédite : des publicités pour des livres y fleurissent, aux côtés de celles vantant les mérites d’une crème anti-âge ou d’un service de livraison express.

    En parcourant le métro parisien, en courant d'un rendez-vous à l'autre pour tenter de défendre les idées, les auteurs, les créateurs, ceux dont les mots ont encore un sens, je ne peux m’empêcher de remarquer ces affiches criardes vantant les mérites de certains livres. Elles sont placées là, entre une publicité pour une crème anti-âge et une offre de streaming illimité. Le livre, ce vecteur de pensée, d’émotion et de liberté, s’est glissé dans une logique publicitaire qui le réduit à un simple produit parmi d’autres. C’est une banalisation inquiétante, mais surtout un révélateur d’une transformation plus profonde de l’industrie du livre (de mois en moins indépendante).

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    En tant qu’éditrice indépendante et fondatrice de La Route de la Soie - Éditions, je me sens interpellée, voire révoltée, par cette standardisation rampante de la littérature. Le livre n’est pas un produit comme les autres. Il ne peut pas être assimilé à une marchandise ordinaire sans risquer de perdre sa force transformatrice. Sinon, que produit-on, sinon des idées identiques, calibrées, inoffensives ?

    Un contresens culturel

    Réduire un livre à un produit de consommation, c’est nier sa vocation première : éveiller, provoquer, déranger parfois, mais surtout enrichir. Oui, un livre a un coût, mais sa valeur ne se mesure pas uniquement en euros. Pierre Bourdieu, dans ses travaux sur les pratiques culturelles, mettait en lumière comment la culture pouvait devenir un instrument de distinction sociale. Or, lorsque le livre est présenté comme un bien de consommation, dans des campagnes marketing uniformisées, il se vide de sa substance critique pour devenir un objet destiné à valider des normes sociales ou des tendances passagères.

    En tant que philosophe de formation, cette dérive me rappelle ce que critiquait Theodor Adorno avec le concept de Kulturindustrie. Lorsqu’une industrie culturelle produit en masse des œuvres formatées, elle asphyxie l’innovation, gomme les aspérités et impose une vision uniforme du monde. Cette logique du profit court-termiste, où les “best-sellers” deviennent des produits formatés pour répondre à une demande supposée, réduit la littérature à un simple consommable. Mais un livre ne peut pas être réduit à un logo sur une affiche ou à un titre racoleur ; il est une porte d’entrée vers l’altérité, vers la complexité du réel.

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    La mise à mort des voix singulières

    Les affiches qui tapissent le métro sont aussi le reflet d’une autre réalité inquiétante : l’acquisition progressive des maisons d’édition par de grands groupes. Gallimard, Flammarion, Grasset… Ces bastions de la pensée indépendante sont souvent désormais intégrés à des conglomérats où la logique du chiffre supplante celle de la qualité littéraire. Dans ce contexte, comment faire émerger des voix nouvelles, critiques ou simplement différentes, quand les logiques éditoriales sont dictées par des impératifs de rentabilité ?

    Cette concentration économique me rappelle l’analyse de Michel Foucault : le pouvoir se diffuse subtilement, notamment à travers les institutions qui modèlent notre savoir. Les maisons d’édition, jadis des lieux de résistance intellectuelle, deviennent alors des relais d’une pensée dominante, édulcorée, compatible avec les attentes du marché. Ce mouvement m’effraie, car il pousse à l’uniformisation de la pensée, réduisant les marges, là où l’innovation et la diversité culturelle se trouvent pourtant.

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    Redonner du sens au rôle du livre

    Face à cette marchandisation galopante, j’ai choisi de résister. Avec La Route de la Soie - Éditions, je refuse de produire des livres calibrés pour satisfaire des algorithmes ou des tendances éphémères. Mon travail, mon engagement, est de publier des livres réels : des ouvrages qui donnent du sens, qui interrogent, qui proposent des outils pour penser et pour construire l’avenir. Chaque publication est un acte d’indépendance, un acte de foi dans la capacité du livre à tisser des liens entre les cultures, à éveiller des consciences.

    Je crois que la littérature (mais aussi les sciences humaines, les arts, etc.) doit rester un espace d’émancipation, pas une simple distraction consommable. Antonio Gramsci, dans ses réflexions sur l’intellectuel organique, nous rappelle que chacun de nous a le devoir de penser de manière critique et de refuser la passivité. Pour moi, cela passe par le choix de défendre des livres qui bousculent, qui ébranlent nos certitudes, qui ouvrent des perspectives nouvelles.

    Le rôle du lecteur 

    Mais cette lutte pour préserver l’essence du livre n’est pas seulement celle des éditeurs ; elle appartient aussi aux lecteurs. Nous avons tous un rôle à jouer pour ne pas nous laisser enfermer dans une consommation passive. Soutenir les maisons d’édition indépendantes, explorer des œuvres en dehors des circuits imposés, privilégier la curiosité à la facilité : voilà des gestes simples mais puissants.

    Le lecteur doit redevenir acteur. La littérature n’a pas vocation à flatter, mais à provoquer une transformation. Dans un monde saturé de contenus standardisés, lire devient un acte de résistance, une façon de reconquérir sa liberté.

    Je crois profondément que le livre, lorsqu’il échappe aux logiques purement marchandes, reste un des outils les plus puissants pour imaginer et bâtir un avenir différent. La publicité pour des livres dans le métro, si elle signale une banalisation préoccupante, est aussi un défi que je choisis de relever. Je refuse de croire que le livre peut perdre son essence ; je choisis d’y voir une invitation à redéfinir ce qu’il représente pour chacun de nous.

    Le livre n’est pas un produit. C’est une idée. Une émotion. Une utopie. C’est un pont entre hier et demain, entre l’intime et l’universel. Si nous voulons préserver cette richesse, il nous faut la défendre, avec exigence et avec passion. Chez La Route de la Soie - Éditions, c’est ce que je fais, un livre après l’autre.

  • "Les Bergers d’Arcadie" : un voyage intime à travers le temps, l'art et les liens familiaux

    David Grandis, famille, souvenir, vie, transmission, héritage, pèreDans le monde littéraire, rares sont les œuvres qui parviennent à capturer l'essence véritable de l'amour familial, la complexité des relations humaines et la passion pour l'art. Les Bergers d’Arcadie de David Grandis, notre dernière publication chez La Route de la Soie Éditions, fait exception. Ce livre est une exploration profonde et émouvante des liens qui unissent un père et son fils, traversant les générations avec une sincérité et une intensité qui touchent le cœur du lecteur.

    Un tissage de mémoires et de rêves

    À travers les mémoires inachevées d’André Grandis, journaliste émérite dont la plume a capturé les tumultes de son temps, et les confessions de son fils David, musicien au talent prometteur, "Les Bergers d’Arcadie" tisse le récit intime et poignant de deux générations unies par plus que le sang : une passion inextinguible pour la vie et l’art. Cette autobiographie croisée devient un testament au lien indéfectible entre un père et son fils, une réflexion sur la transmission des valeurs, et une célébration de la vie dans toute sa complexité.

    Une ode à l’amour paternel et aux sacrifices

    L'histoire se déroule entre les ruelles ensoleillées de Manosque, les paysages ardéchois et l’atmosphère bourguignonne d’Autun, où André partage ses souvenirs d’enfance marqués par la guerre, ses triomphes professionnels et ses déboires personnels. Parallèlement, David ajoute sa propre quête d’identité, son admiration inconditionnelle pour son père, et son désir de perpétuer l’héritage familial.

    Plus qu’une Autobiographie, un Miroir de l’Âme

    Ce livre est plus qu’une simple narration des événements vécus; c’est une introspection profonde et une étude psychologique des caractères. André, avec sa carrière exceptionnelle et sa sensibilité artistique, est dépeint comme un homme de convictions, tandis que David, en revivant les enseignements et l’amour de son père, offre un témoignage bouleversant de gratitude et d’amour inaltérable.

    Pourquoi Lire "Les Bergers d’Arcadie"?

    "Les Bergers d’Arcadie" est une invitation à explorer les méandres de la mémoire et les échos de l’amour familial. C'est un livre qui résonne longtemps après avoir été refermé, rappelant que, dans les récits de nos vies, les véritables héros sont ceux qui nous ont aimés et que nous avons aimés en retour. Il est idéal pour tous ceux qui sont intéressés par les histoires qui plongent profondément dans l'exploration des dynamiques familiales et l'impact de l'art dans nos vies.

    Nous vous invitons à découvrir ce récit captivant, maintenant disponible chez La Route de la Soie Éditions. Avec Les Bergers d’Arcadie laissez-vous transporter par cette histoire magnifique qui célèbre l'humanité, l'amour et l'art sous toutes leurs formes.