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Sorties (ré)créatives - Page 4

  • Soyons "primaires" : (re)devenons créatifs

    “En art point de frontière” Victor Hugo. 

    primaires, création, art créativité, rêve, engagement, digital, monde, liberté, poésie, politique

     

    Chut. Faisons le point. Que ceux qui pensent que je vais parler ici de politique, des primaires qui effacent le rôle de l'élection présidentielle, passent leur chemin.

    Le sujet est bien plus grave... Il ne s'agit pas d'un post parmi d'autres. D'un pseudo article qui va se jouer des algorithmes pour se déverser sur vos écrans (grand ou petit, portable ou de poche). Je me suis toujours moqué des algorithmes. Cependant ce sont eux qui font ce que nous appelons bêtement aujourd'hui "Internet"... Ils choisissent pour vous ce que vous devez lire (et non ce que vous pouvez lire ou chercher)... C'est amusant cette facilité à laquelle nous nous soumettons. Cette même facilité qui nous fait oublier le goût de l'effort. Le goût de la satisfaction de chercher, de trouver...

    Chut.

    Ce dont il est question. Pas de frontière. Pas d'art. Ou presque pas.

    Il s'agit de créativité. 

    Pas la créativité coachée. Pas celle qui se tient en une expérience sur papier glacé. Pas celle qui obéit aux injonctions "3 minutes pour..."

    Pour-quoi ? Pour trouver une idée en copier-coller ? Pour une idée marketing, une idée disruptive... bref quelque chose qui existe déjà... un déjà vu en soupe Campbell. Merci Warhol pour la commercialisation du copier-coller. Merci pour avoir montré au monde sa connerie...

    Le monde a continué de tourner dans une immense machine à copier-coller. Et l'ART dans tout cela ? Même ne parlons pas ici d'art... Laissons ce mot au placard des rancunes historiques.

    Parlons de créativité.

    La vraie. 

    Celle qui pince au coeur. Celle qui fait mal au cul. Celle qui empêche de dormir. Celle qui réveille. Celle qui colle à la rage. Celle qui se révolte. Celle qui propose. Celle qui déchire le voile des habitudes. 

    La créativité écorche. La créativité tue, isole, broie du noir. Elle explose. Elle est "l'ennemi du goût" disait Picasso. 

    La créativité est souvent sale.

    Elle pue. Elle est un drôle de mélange. Un constant déséquilibre entre soi et le monde. Un constant déséquilibre entre théories et expériences. 

    Créer. Cela se fait seul. Pas dans un dégueulis en réseau social. Elle ne s'expose pas véritablement. Elle est un labeur. 

    La créativité est errance. Tentative. Effort. 

    La créativité demande de sortir les doigts du digital ou sinon de les enfoncer un peu (voire même beaucoup) plus loin. 

    La créativité c'est la liberté. C'est l'expression profonde. C'est le SOI... C'est l'intimité non discutable de l'être. 

    "Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d'une absence de bruit" écrit Guillevic

    Qui peut écrire cela ? Celui qui seul dans le monde avance avec lui-même. Le monde n'est qu'une doublure pâle. Le monde au travers des réseaux n'est qu'une ombre projetée.

    La créativité. Effort, tentative, marche, chute, blessure, cicatrice, bleu, claque, balle, observation, silence... Elle est un cri. 

    Je répète. La créativité c'est la liberté. C'est l'expression profonde. C'est le SOI... C'est l'intimité non discutable de l'être. Mais savons-nous encore être ? 

    Elle est un cri.

    Elle est primaire, elle nous fait être au plus près des choses, au plus près du réel que nous sentons, percevons (pas du réel obligé). Elle se déplie dans la vérité de l'être, du vôtre... Elle sort du sujet. Elle sort de vous...

    Mais savons-nous encore être "primaires" ? 

     

     

  • Zoll Projekt

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    Ils sont jeunes, ils sont beaux. Ils ont la fraîcheur de leur âge, la force des nouvelles technologies, la rage d'un changement et le volonté de partager. Le collectif Zoll Projekt réunit des artistes, de jeunes artistes qui traversent le temps et l'espace en musique, en images.  

    A force de traîner dans des lieux sans âme, à forcer d'écorcher leurs oreilles. Ils ont choisi de se réunir autour de leur(s) goût(s). Et ils ont eu raison. 

    Synergie des sons et des images, des rêves et des espaces partagés au-delà des misères actuelles. Un engouement pour l'ailleurs, le partage, le voyage,...

    Leur seul mot d'ordre soyons "éclectique"...

    Ecoutez leurs sons, c'est déjà entrer dans la danse, transe légère au-delà du bruit et de la fureur actuelle. C'est croire en un autre lendemain, c'est trouver la force d'inventer, de jouer de la créativité. 

    A la diagonale du temps, ils ont réussi à trouver l'espace, l'écho de leurs rêves.

    Dépassement pour l'art...

    Du rêve lucide

    Un réel sublimé par l'action...

    Ils rejoignent Dostoïevski et affirment, avec lui, comme une évidence légère "l'art sauvera le monde" 

     

  • Le tautisme vu par Moby

    Le "tautisme" très beau néologisme inventé par Lucien Sfez...

    Ce (nouveau) mot désigne un autisme tautologique... Hihi la tautologie c'est la répétition du message... Je répète, tu répètes, ils répètent sans fin et de guerre lasse... Nous succombons à ce cercle infini...

    En l'occurence, le "tautisme" désigne une sorte d'automatisme qui consiste à prendre l'image de la réalité pour la réalité même ou l'expression de la réalité. 

    "Principe qui consiste à prendre la représentation de la réalité pour son expression. Par ce biais les médias se copient les uns les autres et cette répétition tend à nous faire croire qu'elle vaut preuve.  Le terme est à la fois un néologisme et un mot-valise, forgé à partir des mots tautologie et autisme (maladie de l’auto-enfermement communicationnel dans laquelle le patient n’éprouve pas le besoin de communiquer)" Lucien Sfez (Cf. Critique de la communication. Seuil, 1988)

     


    A l'heure où l'expression d'un réel semble plus importante que le réel lui-même. A l'heure où les batailles du storytelling font rage... Il est urgent de se demander, comment revenir ? Comment rattraper les esprits qui fuient dans cette fiction sidérale.

    Cet autisme tautologique fait de la fiction une réalité agissante, sourde à tout ce qui n'est pas elle-même. Il tend même à remplacer l'hypothèse par l'affirmation. La puissance actuelle des médias fait que le monde est au bout de nos yeux. Il nous suffit de le contempler depuis notre main pour que nous ayons l'impression de le posséder et de le dominer.

    C’est lui qui, cependant, nous écrase. La représentation n’est plus expressivité mais pouvoir.

    Nous n'entrons plus qu'en contact avec nous-mêmes. Et répétons, répétons, répétons à loisir ce cheminement... Nous "likons" même ce(s) délicieux moment(s) de répétition... 

    « Autisme tautologique par lequel on répète interminablement la même cérémonie abstraite. Autisme totalisant par lequel nous sommes dilués dans l’absolu du monde, faute de nous être séparés de lui pour le comprendre. »

    Au fait quel temps fait-il dehors ?

  • Sophie Mousset : femme en guerre(s)

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    Que dire ? Que ceux qui ne connaissent pas Sophie Mousset se mordent les doigts ! Moi je voudrais qu'elle me donne des cours de kalach. Des baffes pour que je continue à réveiller les (in)consciences. Elle aurait eu raison de me pousser encore plus loin. La vodka le matin glacée, c'est meilleur que le café.

    Sophie Mousset fait partie de ses femmes aux vies multiples. Elle est comme Claude Favre, elle a les mots au corps. Les mots sont les compagnons des routes de poussière, des bruits de balles. Percussion des idées reçues. Fragments de réel étalés aux yeux des éditeurs qui n'y connaissent rien, qui ne sortent pas des dîners mondains. Dans le silence de la page, elle crie les bruits du monde. Elle fait sentir le coeur qui frappe, le sang des morts, le sang des libertés à reprendre.

    Elle monte au front...

    Et elle vous emmerde !

    Donc évidemment, il faut qu'elle continue... Lire ses textes c'est déjà la soutenir ! Donc cliquez ici (chez E-Fractions car c'est mieux qu'ailleurs !)