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Rebelle - Page 56

  • Bertrand Russell


    Si vous ne connaissez pas Bertrand Arthur William Russell alors il est intéressant de vous plonger dans cette interview qui date de 1959. 

    L'extrait d'une minute c'est pour sensibiliser les nouvelles générations. Oui "La Philosophie peut vous parler au présent depuis le passé".  Contrairement à ce que vous entendez aujourd'hui de la part des "philosophes des mass médias" ce n'est pas de la philosophie c'est au mieux de l'histoire... Mais bon revenons à Russell.

    Né le à Trellech (Monmouthshire), et mort le près de Penrhyndeudraeth (en) (Pays de Galles), il est à la fois un mathématicien, logicien, philosophe, épistémologue, un homme politique et moraliste britannique. C'est l'un des plus grands penseurs du XX° siècle.

    Nous pouvons regarder son oeuvre sous trois angles.

    1. La logique est le fondement des mathématiques. Avec Frege, il est l'un des fondateurs de la logique contemporaine. Il co-écrit avec Alfred North WhiteheadPrincipia Mathematica. À la suite des travaux d'axiomatisation de l'arithmétique de Peano, Russell a tenté d'appliquer ses propres travaux de logique à la question du fondement des mathématiques.
    2. La philosophie doit être scientifique.  Il propose d'appliquer l'analyse logique aux problèmes traditionnels, tels que l'analyse de l'esprit, de la matière (problème corps-esprit), de la connaissance, ou encore de l'existence du monde extérieur. 
    3. L'engagement social et moral : il écrivit des ouvrages philosophiques dans une langue simple et accessible, en vue de faire partager sa conception d'une philosophie rationaliste œuvrant pour la paix et l'amour. Il s'est engagé dans de nombreuses polémiques qui le firent qualifier de Voltaire anglais, défendit des idées proches du socialisme de tendance libertaire et milita également contre toutes les formes de religion, considérant qu'elles sont des systèmes de cruauté inspirés par la peur et l'ignorance. Il organisa le tribunal Sartre-Russell contre les crimes commis pendant la guerre du Viêt Nam.

     

     


  • De la non indépendance des médias ;-)

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    Pour mémoire le mot "indépendance" apparaît en 1610. Il se  définit clairement comme une "absence de dépendance".

    Mais alors, plusieurs questions se posent : comment puis-je être indépendant ? Ecrire c'est choisir, choisir son angle, sa vision de l'histoire à défendre.

    Peu importe les erreurs. Nous en faisons tous. Nous défendons des causes qui nous semblent justes à un moment donné. Parfois, elles se révèlent pas aussi claires quelques mois ou années plus tard. Cela s'appelle l'apprentissage (du métier). Le terrain est plein d'obstacles, de jeux, de pièges et surtout de surprises. 

    Dès lors comment garantir la liberté de mon écriture si elle est encadrée ? Entrer dans une rédaction, c'est déjà faire un choix, c'est déjà accepter une ligne éditoriale. Une stratégie, une vision. Par principe de cohérence ou de conformité, on se plie à la règle. Sinon les risques sont là : relégation à d'autres tâches, perte de son job, le traitement retardé du paiement des piges, etc.

     

    Maintenant mettons-nous du côté du lecteur. Nous sommes tous des lecteurs, plus ou moins avisés. Mais nous "lisons" ce que l'on nous met entre les mains... Vous savez le matin dans l'urgence des transports pour aller au bureau.

    Nous aimons lire notre journal du matin ou l'entendre ou encore le voir... La revue de Presse française est un concentrée... Pas d'inquiétude pour qui possède quoi ? Tout est concentré...

    Tout est consterné ou consternant...

    En d'autres termes, il suffit de savoir quel(s) titre(s) vous lisez, pour savoir à qui votre cerveau appartient ! Ou votre opinion, votre bulletin de vote...

    Sur la carte n'apparaît pas l'Humanité... Mais je tiens à préciser que le journal cherche des fonds ouverts... mais c'est aussi :
    - 20% sont détenus par la Société des lecteurs et lectrices de l'Humanité
    - 20% par la Société Humanité Investissements Pluralisme (Hachette - TF1 - Caisse d'Epargne). Sur ce sujet je conseille de lire la note du PCF qui pose les questions de l'indépendance impossible de la ligne éditoriale avec ces fonds...
    - 10% par la Société des personnels de l'Humanité
    - 40,71% par des actionnaires individuels (représentant le Parti communiste)

    Mais alors comment garantir la liberté de la Presse ? La liberté peut-elle se réduire à la question de son indépendance ?

    C'est la question que le Sénat a soulevé à la suite d'un texte adopté au Parlement.  

    "Jeudi 6 octobre 2016, le Parlement a définitivement adopté la proposition de loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias.

    Lundi 10 octobre 2016, au moins 60 sénateurs et au moins 60 députés ont saisi le Conseil constitutionnel sur la proposition de loi visant à renforcer la liberté, l'indépendance et le pluralisme des médias."

     

    C'est amusant car, lorsque l'on regarde avec attention la cartographie proposée par l'ACRIMED, on s'aperçoit bien que le pluralisme de la presse ne change rien à sa non-indépendance. Pour (sur)vivre la presse a besoin de publicités, de lecteurs... Mais le lecteur aujourd'hui ne lit plus, il lui faut du vif, du vivant, du bouillant, du bouillonnant, de l'é-motion enfin surtout de l'expérience (seul terrain où il peut se sentir lui-même).

    A l'heure du diktat émotionnel, la vidéo envahit la sphère médiatique et les informations sont des titres, des bandeaux qui s'accrochent, se lisent dans les mains, les poches vides d'expression réelle.

    L'indépendance c'est perdue dans la tautologie. 

    Pour être indépendant il faut :

    - un moment de silence 

    - se centrer sur ses désirs (les siens pas ceux des autres...)

    - comprendre que l'angle que l'on choisit, s'assume en fonction de son expérience, de son histoire 

    - de l'authenticité (puisque de toute façon "in-former" signifie "mettre en forme" - autant choisir ce qui nous correspond vraiment)

    - de l'éthique ;-) (oups le mot qui fâche)...

     


     

  • Qui a craqué Internet ?

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    Voilà l'information la plus intéressante de l'année... Internet a été craqué. Stop on fire !

    C'est un Tweet très poétique que celui des Anonymous. Nous ne sommes même pas en 2040, nous sommes en 2016 et Internet est tombé. Sans aile. Brisé au sol, cloué, toutes les données ont été aspirées, éteintes, contraignant les cerveaux humains à se réveiller.

    Dans une nuit sans lune, les cerveaux ont eu beaucoup de mal à voir que leurs Tweets, leur message Facebook ne partaient plus. Et puis une fois le "courant" remis tout le monde s'en fiche.  

     

    Qui donc a craqué le Net ? Qui donc a opéré ce crash ?

    Pourtant celui ou celle qui a fait cela est un génie. Un talent à l'état pur.

    Sa technique ressemble à une farce magique ! Pour faire crasher le Net, il suffit donc de connecter tous les objets connectés du marché (stylo, téléphone, cafetière, réfrigérateur, vibromasseur, etc.) et de les orienter vers le même serveur...

    C'est hyper malin ! 

    En termes techniques : les pirates ont rendu un serveur indisponible en le surchargeant de requêtes. Pour les plus initiés, il s’agit d’un déni de service distribué (DDos).

    Un jeu d'enfant...

    A qui profite cet arrêt ? Telle est la question...

    En tous les cas, c'est extrêmement intéressant de voir que le Net a crashé, alors que nous sommes qu'au balbutiement des objets connectés (ces choses qui sont soit-disant l'avenir de l'économie)...

    Allez encore quelques @@@@@ et on va finir par s'apercevoir que le réel nous rattrape toujours ;-)

    Qui a donc crashé le Net ?

    Qui a donc démontré que le net n'est qu'une obsolescence si bien programmée ?

     

     

  • Du langage

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    "Tout vrai langage est incompréhensible" Antonin Artaud

    Pourquoi dire cela ? Un mot ne peut-il pas circonscrire la réalité ? Et bien non, un mot reste une coquille, dans laquelle nous essayons tant bien que mal de mettre nos émotions, nos expériences, nos croyances. Un mot à lui-seul comme disait Bergson est une étiquette que nous posons sur les choses et/ou un usage (ou une habitude).

    Cependant le langage ne peut se réduire au(x) mot(s). Le langage est bien plus, il contient tout notre passé, notre présent (et pourquoi pas notre futur). Le langage c'est notre dimension physique autant que psychique... 

    Il y a un principe galiléen de relativité dans le langage. Entre ce que nous croyons entendre, voir, ce que nous projetons dans les mots reçus... dans les mots jetés par dessus-nous pour tendre vers l'autre... tout est affaire de prisme perceptif. A bien y regarder, le langage ne peut pas se comprendre (cum prehendere - se prendre avec). Difficile de rassembler, d'unifier les moments et les parties de la Totalité d'un Autre... De cette impossibilité naît le dialogue, naît le besoin permanent de rééquilibrer les mots, les siens, ceux des autres, de notre environnement. 

    Le langage est un mouvement permanent. Une révolution constante. Une tension. Le langage ne peut pas être un slogan...