Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Rebelle - Page 58

  • Merci... Cécile H

    IMG_6703.jpg

    Il y a dix ans

    Sans doute plus

    Dans le rose des carnets parisiens

    Tu m'offrais une colonne, un choix de texte... liberté de ton, liberté d'accentuation, liberté des marges, libertés défragmentées...

    Il y a dix ans

    Sans doute plus

    J'y écrivais "fais pas ta Sagan"

    Faut-il un réveil ? De la langue // Etrange, déconnante, déconcertante

    Face à quoi ? Face à qui ?

    A la connerie des slogans, des mots durs qui ne durent plus, des phrases passantes, des expressions oubliées.

    Il est des claques que l'on n'oublie pas

    Des bulles de liberté

    Gagnées, par dessus à grands bords jetés d'écume...

    Rebelle revient, dans le chaos de l'oubli //// du Buzz /// des diktats de marques /// Un mot revient moins sourd, plus conséquent...

    ...AUTOMATIQUE....

    Ne rime plus avec écriture 

    On a trop pris d'antibiotique(s)....

    Question : sommes-nous devenus cons ?

  • Et si 2017 n'avait pas lieu ?

    Au lendemain du débat de la primaire, à l'heure où toutes les chaînes font preuve d'une inventivité extrême (ironie) pour rendre "sexy" la politique, il serait bon de se poser l'unique question : l'élection présidentielle de 2017 aura-t-elle bien lieu ?

    Notons cependant, qu'à l'échelle du monde, cette question est elle-même anecdotique. Mais elle mérite que nous nous y attardions. Pourquoi ? J'y vois au moins une raison : avons-nous mesurer notre ignorance en matière législative concernant l'état d'urgence et ses conséquences juridiques ?

    Mais revenons, à notre question centrale. Quand on cherche rapidement sur le moteur de recherche préféré des internautes (celui-là même qui ampute notre capacité réflexive), alors nous découvrons que plein de personnes y ont déjà pensé, et puis surtout on parle d'un hoax... Le hoax figue de la rumeur sur le net. Est-il besoin ici de rappeler les mécanismes d'une rumeur ? Je vous laisse relire les mécanismes de la rumeur établis par Jean-Noël Kapferer. Mais notons qu'une rumeur fonctionne car elle a une valeur informative pour celui qui la porte, et surtout qu'elle est avant tout contre le pouvoir établi... Elle gagne d'ailleurs en vélocité plus elle est contre-pouvoir.

     

    Ceci posé que masque cette rumeur ?

    Elle révèle surtout notre ignorance, notre manque de temps pour aller chercher des informations véritables. Qui prend le temps de se dire "qu'est-ce que l'état d'urgence" ? Que recouvre cette expression ? Nos droits sont-ils les même ? De façon générale comment notre quotidien est-il impliqué ? Evidemment, faire vos courses, boire des verres entre amis, dîner, aller au cinéma, ou au théâtre... De cela rien ne change a priori. Votre regard s'habitue juste à voir plus de forces armées, à ouvrir vos sacs, à accepter des fouilles, des vérifications d'identité... Et finalement ce qui semblait un effort, devient une habitude... Tout passe finalement... Ca c'est ce que nous pouvons voir à l'oeil nu... Mais derrière cette "sécurisation" sans précédent, il y a des lois, des législations, des jurisprudences, etc.

     

    Etat d'urgence, kesako ?

    "L'état d'urgence est, en France, une situation spéciale, une forme d'état d'exception permettant aux autorités administratives (préfet, police) de prendre des mesures restreignant les libertés comme l'interdiction de la circulation ou la remise des armes à feu de certaines catégories" (Cf. Wikipédia)... Oui je cite cette définition, car elle est très intéressante. Car elle joue sur les mots.

    L'état d'urgence est une "situation spéciale"... déjà là nous devrions nous poser des questions. C'est quoi une situation spéciale ? Devons-nous tous porter des jupes, des plumes ? Le temps est-il suspendu ? Serait-ce une situation pour les poètes ? En France nous sommes donc dans une situation spéciale non définie, non déterminée qui engendre un "état d'urgence". Curieux, poursuivons au-delà de la seconde virgule.

    Là arrive une autre expression étrange "une forme d'état d'exception"... Une belle équation que ce début de phrase. Nous glissons en deux virgules vers une autre définition et un autre principe juridique.

     

    "Une forme d'état d'exception", c'est quoi ?

    L'état d'exception désigne des situations où le droit commun est suspendu, ce qui peut se référer à des cas juridiques distincts, tels que l'état d'urgence, l'état de guerre, etc. Donc nous devons être attentifs sur le fait que nous sommes encore en "état d'urgence" et ce jusqu'en janvier 2017. Logiquement, un tel état faisant peser des risques considérables sur les droits de l'Homme et sur les démocraties, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques prévoit que l'ensemble de ses signataires sont théoriquement tenus de signaler aux autres États « les dispositions auxquelles ils ont dérogé et les motifs qui ont provoqué cette dérogation, ainsi que la date à laquelle ils mettent fin à ces dérogations ».

    Ce même pacte rappelle, au point 1 de son premier article que "Tous les peuples ont le droit de disposer d'eux-mêmes. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel". Il y a donc collusion entre les pactes et la législation.

    En d'autres termes, il semble que nous ayons consenti à cet exercice de la loi. Pour la définition du consentement, il faudrait faire un autre article pour expliquer comment cela marche, mais ici je vous renvoie à la lecture d'Edward Louis Bernays (Propaganda), ou Noam Chomsky...

    En réponse à cette forme "d'état d'exception", la Constitution française, dans on article 16, la possibilité pour le Président de la République de disposer de pouvoirs exceptionnels...

     

    Article 16 de la Constitution Française

    "Lorsque les institutions de la République, l'indépendance de la Nation, l'intégrité de son territoire ou l'exécution de ses engagements internationaux sont menacés (1) d'une manière grave et immédiate et que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels est interrompu, le Président de la République prend les mesures exigées par ces circonstances, après consultation officielle du Premier ministre, des Présidents des Assemblées ainsi que du Conseil constitutionnel.

    Il en informe la Nation par un message.

    Ces mesures doivent être inspirées par la volonté d'assurer aux pouvoirs publics constitutionnels, dans les moindres délais, les moyens d'accomplir leur mission. Le Conseil constitutionnel est consulté à leur sujet.

    Le Parlement se réunit de plein droit.

    L'Assemblée nationale ne peut être dissoute pendant l'exercice des pouvoirs exceptionnels.

    Après trente jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels, le Conseil constitutionnel peut être saisi par le Président de l'Assemblée nationale, le Président du Sénat, soixante députés ou soixante sénateurs, aux fins d'examiner si les conditions énoncées au premier alinéa demeurent réunies. Il se prononce dans les délais les plus brefs par un avis public. Il procède de plein droit à cet examen et se prononce dans les mêmes conditions au terme de soixante jours d'exercice des pouvoirs exceptionnels et à tout moment au-delà de cette durée."

     

    Quand on lit cela, on s'aperçoit que nous sommes en plein paradoxe. En effet, il s'agit de la suppression légale des droits civils, humains dans un pays ou état de droit qui les applique.

     

    Création de ce régime "état d'urgence"

    La création de l'état d'urgence fait suite à la vague d'attentats perpétrés par le Front de libération nationale algérien dès novembre 1954. Sous la IVe République, les présidents du Conseil successifs, Pierre Mendès France puis Edgar Faure, souhaitaient éviter la proclamation de l'état de siège, dont le régime existe depuis 1849 et qui aurait transféré la responsabilité du maintien de l'ordre à l'armée. Il n'existe pas alors de régime juridique adapté à la guerre asymétrique.

    Selon la loi de 1955, le régime d'état d'urgence ne pouvait alors être déclaré que par la loi (donc par un vote du Parlement). La loi du 17 mai 2011 de simplification et d'amélioration de la qualité du droit supprime toutes les références à l'Algérie. La loi du 20 novembre 2015 actualise les mesures pouvant être prises et renforce le contrôle du Parlement et abroge l'article 12 selon lequel la juridiction militaire, via un décret d'accompagnement, pouvait « se saisir de crimes, ainsi que des délits qui leur sont connexes ». La loi du 21 juillet 2016 réintroduit la possibilité de copie des appareils numériques, et autorise la fouille des bagages et véhicules.

    Ce qu’il faut comprendre c’est bien que l’état d’urgence permet aux autorités administratives de prendre des mesures exceptionnelles en matière de sécurité qui sont susceptibles de porter atteinte aux droits et libertés des personnes. Mais il existe donc bien une degré supérieur.

     

    Basculement en « état de siège »

    Il y a encore un degré, après « l’état d’urgence », c’est donc bien « l’état de siège ». Evidemment personne ne souhaite en arriver là. Mais il est évident qu’il suffirait d’un autre attentat aussi dramatique que celui de Nice ou du Bataclan pour y arriver. Qu’est-ce que cela signifierait ?

    En France, l'état de siège est un dispositif législatif et constitutionnel permettant le transfert de pouvoirs de police de l'autorité civile à l'autorité militaire (donc à son chef des armées), la création de juridictions militaires et l'extension des pouvoirs de police.

    L'état de siège est créé sous sa forme actuelle par la loi du 3 avril 1878. Les premières applications de l’état de siège en France ont été instituées pour parer à des troubles intérieurs, comme les journées de Juin 1848, ou pendant la Commune de Paris en 1871. Il est déclaré plus tard durant la Première et la Seconde Guerre mondiale.

     

    La Constitution de 1958 a encadré cette disposition dans son article 36. Il ne peut être mis en œuvre que sur une partie du territoire, après délibération du Conseil des ministres et avec signature présidentielle, lorsqu'il y a péril imminent du fait d'une insurrection armée ou d'une guerre. Pendant l'état de siège, il y a un transfert de pouvoirs des autorités civiles aux autorités militaires. La prolongation de l'état de siège au-delà de 12 jours est soumise à l'autorisation du Parlement.

     

    Un gouvernement d’union nationale

    Et si entre l'état d'urgence et l'état de siège, il y avait une voie médiane ? Ne serait-elle pas celle de l'établissement d'un gouvernement d'union nationale ?

    Selon un sondage paru dans "Le Journal du Dimanche" du 24 juillet, 67% des Français souhaitent un  "gouvernement d’union nationale" pour lutter contre le terrorisme.

    L'Union nationale correspond à la formation d'un gouvernement unissant l'ensemble des forces politiques face à une situation exceptionnelle, en particulier lorsque l'indépendance nationale, l'intégrité du territoire ou la continuité de l'État sont menacées. En ce cas là pas besoin d’élections présidentielles pour 2017.

  • Rebelle - revient, merde !!!

    14716318_10153819684516956_3592950323778446692_n.jpg

     

    Quoi ?

    Et oui laissé à l'abandon, il y a 10 ou 20 ans... pour cause "mais enfin il serait temps de se calmer un peu"...

    Rebelle avait rangé ses stylos et endormi ses théories sur le langage...

    Et puis il faut un sursaut... 

    Une claque du réel, un retour...

     

  • L'Europe vue par les féministes

    Les élections européennes qui auront lieu dimanche 25 mai prochain font naître de nouveaux enjeux citoyens. Face au ras-le-bol général que pouvons-nous faire ? Certains évoquent le retour des extrêmes mais peu de personnes évoquent de cette initiative européenne menée par les féministes. Découverte du mouvement Féministes pour une Europe Solidaire. 

    Anne Nègre
    Avocate, tête de liste pour Féministes pour une Europe Solidaire #FPES Euro-Région du Sud-Ouest

    Le féminisme sonne souvent comme ringard, totalement dépassé. Pourtant jamais en France et dans l'ensemble des pays européens, le droit des femmes n'a été aussi fragilisé. Alors face à l'écart des salaires, aux chiffres scandaleux des 17% des femmes qui vivent sous le seuil de pauvreté, des voix ont commencé à se faire entendre. Elles viennent de partout. Des hommes, des femmes, tous ont des parcours différents mais tous se retrouvent sur un fait : si nous voulons une Europe démocratique, il faut défendre la place des femmes dans nos sociétés. 

    Pour comprendre ce mouvement, j'ai décidé de rencontrer Anne Nègre, elle est tête de liste pour l'Euro-Région du Sud-Ouest. 

    - Pourquoi avoir choisi de défendre ce mouvement et de vous engager à ses côtés ?

    Anne Nègre : pensant sincèrement qu'ensemble tout est possible, j'ai décidé de m'engager avec "Féministes pour une Europe Solidaire". Tête de liste dans l'euro région Sud-Ouest, je souhaite m'engager auprès de tous les citoyens de cette région, pour que les choses bougent. Pour plus de solidarité, plus d'égalité !

    - L'égalité, n'est-ce pas simple une utopie issue des mathématiques ?

    Anne Nègre : Non. Elle existe, elle est possible. C'est mon combat depuis toujours comme avocate. L'égalité entre les femmes et les hommes grâce à notre combat féministe, à mon combat, est devenue une valeur fondamentale de la Constitution Européenne, article 1-2. Mais, c'est insuffisant, il convient que les droits des femmes soient spécifiquement intégrés dans la Charte des Droits Fondamentaux pour arrêter les régressions sur la contraception ou l'avortement par exemple. 

    - Après des années auprès du parti radical de gauche, pourquoi avoir choisi la voie féministe pour ces élections ?

    Anne Nègre : Après avoir été de celles qui ont fait émerger en France l'idée de parité dès 1994 avec le Réseau Demain la Parité où j'étais mandatée par l'Association Française des Femmes Diplômées des Universités, AFFDU, Reconnue d'utilité publique, branche française d'une ONG présente dans 120 Pays (ensuite j'ai été présidente de l'une et vice présidente de l'autre), nous avons obtenu avec toutes les associations féminines et féministes et bien sur au delà, cette réforme de la constitution et les lois subséquentes. On a cru que c'était gagné cette égalité. Et là, stupéfaction, les partis importants ont préféré payer des contributions financières à l'état plutôt que la respecter pour le nombre de femmes aux élections, ils valident ces attitudes de non respect de la loi ce qui est dommageable dans le public. C'est légal mais non moral. Pour les sénatoriales par exemple, sont montées des listes dissidentes pour avoir bien un homme dans la liste officielle et un homme en dissidence en tête de liste, les deux sont élus. Deux mois après, les dissidents reviennent dans leur parti généralement. Les têtes de listes sont massivement des hommes etc. Ce sont des pratiques anormales qui seraient fustigées dans les pays anglo-saxons. Dans le PRG, la parité est une façade même si elle est dans les statuts, elle est contrainte. Les programmes sont oublieux de ces questions, 5 minutes de paroles aux congrès, quelques tribunes mais sans effet certain. Les présidents de fédérations sont presqu'uniquement des hommes comme ce sont eux qui proposent les candidats aux investitures… J'ai pu constaté aussi que les personnes qui portent des propositions autres, différentes, avec de vraies compétences partent généralement rapidement des partis politiques qui ne sont pas des lieux de réflexion et de synthèse vers l'action. 

    - L'égalité, slogan de notre République n'a donc qu'une existence de surface ?

    Anne Nègre : Les féministes, nous avons constaté que nous avons eu cette même expérience dans tous les partis. Et nous sommes partis ans nous concerter mais c'est quand même étonnant d'avoir toute la même réaction. Le PRG bénéficiant d'un accord avec le PS, il n'est pas astreint directement à la parité. Au comité directeur du 30 novembre 2011 du PRG, il est apparu que sur les 55 circonscriptions environ dans l'accord projeté pour les élections législatives, seules les 5 députées sortantes étaient investies. Pas une seule autre femme. Cela n'avait aucun sens. On remarque paradoxalement que les ministres radicaux au gouvernement sont des femmes, le PS a surtout des hommes a placé comme ministres, la variable d'ajustement pour la parité devienne les femmes des partis alliés.

    - L'égalité est un combat humaniste pour vous ?

    Anne Nègre : A ce jour, mes idées sont toujours radicales, Humanisme, Laïcité et Solidarité, j'ai de nombreux amis radicaux, mais le fonctionnement de ce parti et des autres, nous imposent cette démarche de créer nos propres partis à l'échelon national, européen et pourquoi pas mondial. De nombreux amis hors Union Européenne suivent notre aventure avec grand intérêt.

    - Croyez-vous que le droit à l'avortement ou à la contraception soit essentiel dans cette campagne ?

    Anne Nègre : La contraception est à développer, intensifier, sous toutes ses formes, des informations auprès des jeunes et des moins jeunes sur la pilule du lendemain, avoir des financements pour des recherches permettant une solution viable et pérenne de la contraception féminine mais aussi masculine. Mais toutes ces politiques sont peu existantes et celles qui restent disparaissent faute de crédit. Ce qui est un point commun à toute l'Europe. L'échec de la contraception est souvent lié à des conditions de vie difficiles, à une absence d'accès aux soins médicaux, car là encore c'est couteux, c'est compliqué. Nos sociétés sont complexes.

    - Que masque cette complexité ? Que nous faut-il voir ? 

    Anne Nègre : C'est assez simple. Pour une femme qui porte un enfant parce qu'elle n'a pas eu le choix. Il s'en suit souvent une absence de père et un rejet des familles, c'est toujours actuel. L'impossibilité de faire face psychologiquement à une telle détresse qui pour d'autres est le plus bel accomplissement de la vie ? Financièrement une trappe sans appel vous happant vers la pauvreté, le désespoir, l'impossibilité d'élever cet enfant à venir. Nous ne sommes pas égales devant la détresse et les malheurs de la vie. Il ne nous appartient pas de juger mais d'aider et de permettre à ces femmes à toutes les femmes "d'avoir un enfant si je veux, quand je veux". Il est un constat sans appel que ce sont les femmes qui portent les enfants. Encore pour quelque temps.

    Il est un autre constat, ce sont les femmes qui se retrouvent seules face à une grossesse non désirée. Et ce sont ces mêmes femmes qui doivent pouvoir bénéficier de la maitrise de la fécondité, de pouvoir avorter si elles le veulent dans les meilleures conditions médicales possibles. On a oublié ces drames de ces femmes qui avortaient seules et mourraient, la mort rode, il faut l'éloigner.

    L'humanisme cherche à défendre les droits pour toutes et tous et particulièrement ceux liés aux soins. Privés les femmes de ces soins, c'est les priver de leur liberté fondamentale. 

    Pour plus d'informations : 

    Le site FPES 

    Blog de Anne Nègre