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Dans un monde où la technologie et l'économie sont de plus en plus interconnectées, le livre Monnaies Numériques, la Chine en tête... de Pascal Ordonneau offre une perspective fascinante sur l'avenir de notre économie. En explorant les implications de l'avènement des monnaies numériques, il nous invite à repenser notre compréhension de l'économie et à envisager de nouvelles possibilités pour l'avenir.
Ce livre est une exploration approfondie de l'évolution des monnaies numériques et de leur impact sur l'économie mondiale. Ordonneau examine en détail les développements technologiques et institutionnels qui ont conduit à l'émergence des monnaies numériques, et analyse les implications de ces développements pour l'avenir de l'économie. Il aborde des questions clés telles que l'anonymat, la confiance et l'extraterritorialité, et explore les défis et les opportunités que présentent les monnaies numériques.
Le livre aborde plusieurs thèmes clés liés à l'économie numérique, notamment la blockchain, la monnaie électronique et la disparition potentielle du billet de banque. Ordonneau explore ces thèmes avec une profondeur et une clarté impressionnantes, offrant des insights précieux sur l'avenir de l'économie numérique. Il examine également les implications de l'émergence des monnaies numériques pour les banques commerciales, soulignant les défis potentiels en matière de refinancement.
Cet essai fait réfléchir d'une manière nouvelle sur l'économie de demain. Les perspectives de Pascal Ordonneau sur l'avenir des monnaies numériques sont à la fois provocantes et éclairantes, et nous poussent à repenser notre propre compréhension de l'économie numérique. Ce livre est une lecture incontournable pour quiconque s'intéresse à l'avenir de l'économie et à l'impact de la technologie sur notre monde.
Ce matin s'est déroulé le forum du Centre de recherche tibétologique. La culture tibétaine, comme l'ensemble des cultures de l'humanité est à un tournant. Elle a réussi à être préservée, défendue mais elle prend aussi des formes nouvelles. Ce séminaire passionnant a réuni de nombreux chercheurs, penseurs du monde entier. En présence notamment des chercheurs suivants : Dramdul, Tamla Ukyab, Luobouzhaki, Liu Gowei, Nanjiacairang, Luo Zhongzhan, Zhang Ning, Birgit Kellner, Pascale Hugon, Wei Wen, Francesco Sferra, Li Hui, Rudolf Lantschbauer, Fengzhi, Laxianjia, Yongbin, Zhaluo....
Il est fascinant de voir l'évolution de la culture tibétaine née sur ce haut plateau dont la topographie est complexe. Le sud-est est généralement chaud et humide tandis que le nord-ouest, plus rude, est froid et aride. Cela donne lieu à des contrastes climatiques marqués entre le sud-est et le nord-ouest, qui forment des les zones climatiques verticales.
Historiquement, le Tibet et la Chine sont intimement liés depuis au moins la dynastie de Yuan (元 ). Cette dynastie mongole a été fondée par Kubilai Khan, le chef du clan des Bordjiguines, qui règne sur la Chine de 1279 à 1368. Elle vient à la suite de la dynastie Song (宋朝), qui avait régné sur la Chine entre 960 et 1127, puis sur la Chine du Sud entre 1127 et 1279, et précède la dynastie Ming (明朝).
Ce qui est fascinant dans l'évolution de la région tibétaine, c'est son passage à une vie moderne. Ce Tibet moderne était espéré par certains, comme en a témoigné Tashi Tsering, dans son livre Mon combat pour un Tibet moderne.
De mon côté, en l'espace de douze années, j'ai pu observer les évolutions du Tibet (construction des routes, des hôpitaux, des maisons, des écoles, etc.). Mon premier voyage date de 2007. Et en effet, les routes n'étaient pas encore là, ni l'électricité partout, ni les accès aux nouvelles technologies, etc. Puis j'ai pris le temps de revenir régulièrement pour rencontrer, discuter, la population du plateau. En découvrir la diversité et les nouvelles pratiques quotidiennes.
D'un point de vue économique, le Tibet a connu un taux de croissance à deux chiffres pendant 26 années consécutives, se classant en tête du tout le pays. Son PIB est monté en flèche pour atteindre 147,763 milliards de yuans en 2018, avec une croissance annuelle de 12,7 %. Et le le revenu disponible par habitant des résidents urbains et ruraux a atteint respectivement 33 797 et 11 450 yuans, en hausse de de 10,2 % et 10,8 %. Ces taux de croissance sont tous en tête du pays. La capacité de production globale de l'agriculture et de l'élevage a été constamment s'est améliorée, la production totale de céréales dépassant pour la première fois le million de tonnes en 2017 et passant à 1,049 million d'euros en 2018. La valeur de la production totale des entreprises de transformation des produits agricoles et animaux a atteint 4,2 milliards de yuans en 2018.
Et ce développement économique a permis à la culture tibétaine à se préserver, et à se développer. Il est fascinant d'observer les nouvelles générations s'emparer des codes culturels traditionnels et les transmuter dans une modernité.
Le séminaire a mis en évidence tous les efforts de préservation des textes traditionnels, leur publication puis leur diffusion auprès de la communauté internationale nous permettent de développer de nouvelles recherches, de nouvelles compréhensions du Tibet.
La conclusion sur l'importance de la transmission de la culture par la gastronomie, nous a rappelé toute l'importance de la vie quotidienne et de son observation pour mesurer la transmission culturelle.
Ils sont nombreux les garages à avoir eu une seconde vie, à avoir hébergé les "génies" du XXème et donc du XXIème siècle. Ces petits espaces font presque oublié qu'ils sont collés à une maison plus grande, plus large, plus importante, avec tout le confort moderne.
Mais revenons à l'histoire qui nous intéresse.
Il était une fois... Le « garage Google », ce dernier a abrité Larry Page et Sergueï Brin, deux jeunes étudiants en doctorat informatique (respectivement âgés de 22 et 21 ans). Tous deux étudiants à l'Université Stanford dans la Silicon Valley en Californie se rencontrent. En 1996, ils collaborent sur un robot d'indexation du World Wide Web d'internet, sur l’algorithme d'analyse PageRank et sur le moteur de recherche nommé BackRub qui deviendra Google en 1997. Le nom de domaine www.google.com est enregistré le 15 septembre 1997. Ils abandonnent leurs études avant l’obtention de leur diplôme et lancent leur startup.
Il était une fois... (dans les années 1920) Walter Elias Disney qui fait ses débuts d’animateur et de publicitaire dans un garage, en l’occurrence celui de son frère Roy. Deux ans plus tard, l’histoire se reproduit puisque, fraîchement débarqué en Californie pour devenir réalisateur et producteur, Walt s’installe dans un autre garage, celui de son oncle Robert.
Il était une fois... (dans les années 1970) Le "garage Apple" c'est un garage de maison californienne de 1951. Nous sommes au 2066 Crist Drive à Los Altos, dans la baie de San Francisco, près de Palo Alto dans le Silicon Valley... Les parents adoptifs de Steeve Jobs y emménagent en 1968. C'est là dans ce petit garage que Steve Jobs et Steve Wozniak, vont fonder la société Apple en 1976.
Nous pouvons passer sur l'histoire du garage de Bill Gates et Paul Allen... Dans le luxe français, nous trouvons aussi cette version du lieu secret, caché, non conforme d'où jaillit la lumière du monde.
Nous pouvons pensé à Louis Vuitton (là nous sommes au XIX° siècle), il fabriquait ses première malles à l'arrière des boutiques. Mais il a eu de l'audace Louis Vuitton, en 1835, âgé de 14 ans, il part tenter sa chance à Paris. Il quitte son jura natal et parcourt à pied les 400 km qui le séparent de la capitale. Il entre en 1837 comme apprenti chez un « layetier-emballeur-malletier » et réalise des coffres de voyage. À partir de 1852, il s'occupe des toilettes de l’impératrice Eugénie et fait reconnaître son savoir-faire auprès des clients les plus fortunés. Tout cela part d'une arrière boutique... C'est le garage de l'époque...
Nous pourrions également pensé à Pierre-François-Pascal Guerlain, qui en 1828, après des études de médecin chimiste en Angleterre, s'installe à Paris comme parfumeur vinaigrier. Il va créer sa parfumerie au sein de l'hôtel Meurice.
D'où vient ce mot ? a quoi fait-il référence ?
Le mot garage a une histoire intéressante. Il apparaît en 1802 et désigne l'« action de faire entrer les bateaux dans une gare d'eau ». Nous sommes loin de l'acceptation actuelle. 1865 « action de garer les wagons » puis en 1896 « entreprise » (et oui les voitures sont là...).
Dans l'imaginaire collectif, le mot "garage" renvoie à un lieu "petit", "secret", gardé à l'abri des regards... Un lieu pour les hommes qui ont des origines humbles et qui vont surpasser leur déterminisme social. Ils vont transcender l'histoire. Ce sont des self-made-men. Remarquez comme les femmes sont déjà absentes de cette histoire. Cela ne vous rappelle pas quelque chose ? Jésus-Christ ne serait-il pas né dans une étable ? Serait-là la préfiguration (avec deux mille ans d'avance) du garage ?
Derrière le mythe...
Derrière le mythe, nous avons accès à une frénésie, à une façon de raconter pour contrôler. Car c'est bien de cela dont il s'agit. Les garages ne sont ici ni humanistes, ni éthiques. Ils sont garanties financières.
Pour vous donner quelques actualités, le "garage de Google" n'est pas déposé au cadastre des monuments incontournables. Il semble que Google hésite encore sur un storytelling (en voie de garage). En revanche, malgré le déballage du mythe par Steve Wozniak (en 2014 Dans une interview à Bloomberg Businessweek), le "garage d'Apple" est devenu monument historique. Très intéressant financièrement... Mais passons.
... La société de contrôle
Un mythe survit toujours à l'érosion des consciences. Nous parlons toujours d'Atlas, d'Athéna, de Zeus, de Chronos... Ils hantent nos imaginaires collectifs. Même les super héros croisent les dieux dans des films dits fantastiques... Mais à quoi servent-ils donc ces mythes ? Ils sont une forme de législation. Ils enferment les possibilités d'actions. Ils dictent les conduites (par une inscription mentale). C'est d'autant plus intéressant de prendre Apple, Google, Microsoft (seul a avoir été attaqué sur sa volonté de monopole) puisque nous sommes à l'exacte moment où la société de contrôle bascule, non plus dans "la soumission librement consentie" mais véritablement dans la "soumission". Ce passage est extrêmement intéressant. N'oubliez jamais que lorsque nous achetons un appareil (téléphone, ordinateur, tablette, etc.) nous cliquons sur "j'accepte" mais qui lit les pages de conditions d'exploitation ? Personne. Nous entrons ainsi dans une pseudo "autorisation consentie". Et ceci nous entraîne inconsciemment dans une succession d'engagements dont nous avons beaucoup de mal à nous défaire. Nos habitudes de navigation sont tenaces...
Contrôler le garage c'est contrôler nos utopies
Pourquoi puis-je m'amuser à une telle phrase ? Si vous dépassez le garage, alors comme chez Platon, vous pouvez sortir de la caverne. Là vous verrez le monde en grand. La vie est intrication, proposition, élan, rêve, utopies. Nous devons nous réveiller... Mais de quoi avons-nous à nous réveiller ? De cette société où tout est à portée de mains, de pouces... Miracle du digital (rappelez-vous digital signifie doigts, mains, et que nous pouvons compter sur nos doigts)...
La société de contrôle naît avec la fin des institutions disciplinaires. Elle naît d'abord sous la plume du romancier Wiliam Burroughs. Mais elle s'élabore véritablement à la fin des années 1980. C'est chez Gilles Deleuze qu'elle trouve sa force en relisant les oeuvres de Michel Foucault (qui on se souvient a théorisé les institutions disciplinaires dans son ouvrage Surveiller et punir).
Comment définir simplement cette société ? C'est une société dans laquelle le contrôle des personnes s'effectue « non plus par enfermement, mais par contrôle continu et communication instantanée » (Cf. Gilles Deleuze, « Post-scriptum sur les sociétés de contrôle », in Pourparlers 1972 - 1990). Ce à quoi Antonio Negri ajoute « les mécanismes de maîtrise se font […] toujours plus immanents au champ social, diffusés dans le cerveau et le corps de citoyens » (cf. Michael Hardt & Antonio Negri, Empire).
Ne serait-il pas temps de rêver hors garage ? De voir plus loin que le bout de son écran ? De se sortir les doigts du digital ?
“Je dis toujours la vérité : pas toute, parce que toute la dire, on n'y arrive pas... Les mots y manquent... C'est même par cet impossible que la vérité tient au réel.”