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Philosophie de Guerre - Page 7

  • Julien Friedler : dealer d'utopies

    Julien Friedler est un artiste, un être à part, qui relève de l’étonnement rizhomique (attention le rhizome n'est pas la racine selon Deleuze et Guattari). Nous sommes en 2021, au beau milieu d’une pandémie, Julien Friedler continue à créer des œuvres à les entremêler de concepts, à les émailler de grande(s) culture(s). Partout, on retrouve des traces de nos mythes, de nos littératures, de nos cultures traditionnelles...

    Il y laisse, à loisir, les signes de notre société. Qui prendra le dessus, est-ce la pulsion Amok (en ethnologie, cela désigne un comportement meurtrier) ou bien Kalinka (serait-ce une baie russe) ? Dans cet affrontement entre deux mondes, faut-il lire une confrontation entre la démesure guerrière et la quête d'une société apaisée ?

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    Julien Friedler - Le temple d'Amok (2014) - 88 x 61 cm

    Julien Friedler parle de l'effacement de la "Grande Culture". Cette culture qui nous lie de manière ferme les uns aux autres, à notre humanité, à notre histoire. Celle qui sous-tend l'unité de la société où nous vivons. Tout cela semble "balayer par un revers de main" nous dit Julien Friedler. Mais qu'est-ce qui a opéré ce changement ? 

    Les Fondamentaux 

    Où est donc passée cette "Grande Culture" ? Résidait-elle dans les monothéismes ? Dans le rapport que chaque individu entretenait avec un texte. "Un grand texte" porteur de valeurs autant que de totems et de tabous ? Ces textes porteurs de reconnaissance, de lien (sens étymologique du mot religion - "religarer" ou "relier"). Relier les humains est-il encore possible après la "mort de dieu" ? Survivre à Darwin, à Nietzsche au XXème siècle est-ce encore possible ? Sans doute, est-ce pour cela que Julien Friedler a peint son auto-portrait dans sa toile intitulée l'aveugle. 

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    Julien Friedler - L'aveugle

    Sommes-nous tous aveugles ? Tant que nous baignons dans ce monde qui ne cesse de s'accélérer, nous laissant sans répit, nulle part sans nous cacher ? Tous produits du capital, tous soumis à ses règles strictes d'échanges sur le marché... Aveugles sans lien, perdus, dans l'accélération des choses, du système...

    Mais alors, pourquoi ne sommes-nous plus capables de cette prise de recul, de l'analyse conceptuelle, du consensus ? L’explosion de la sphère médiatique, la superposition des commentaires, l'enchevêtrement de l'instantané, nous entraîne dans un tourbillon, un vide, une dépersonnalisation... Qui sommes-nous dans un monde qui nous pousse à nous fragmenter davantage en répondant à des injonctions marketing diverses ?

    Nous sommes plus qu’une simple somme de nos fragments. C'est ce que semble nous crier au visage Les Fondamentaux de Julien Friedler. Pour sortir de cela, nous devons prendre le temps de nous arrêter, faire un pas de côté. Dans ce bref texte, Julien Friedler, nous entraîne dans les arcanes de la suspension de notre soumission aux injonctions contradictoires. Arrêtons-nous ! Prenons le temps de l'art. Au final, nous sommes faits de nos expériences, de nos amitiés sociales et sociables. Dans cet opuscule, tout est dit des arcanes expérientiels de la pensée à la fois artistique et globale de Julien Friedler.

     

    L’innocence 

    Dans un texte intitulé "Témoin du siècle", j'ai raconté ma rencontre avec Julien Friedler. Dans son atelier une installation "monument" : Les innocents. 

    Nulle innocence ici, chacun peut y lire l'histoire du XXème siècle, les camps, les chocs pétroliers, les guerres, les errances et au milieu une classe surréaliste de peluches. Tout peut prendre feu en une fraction de secondes... "Tout est inflammable" comme l'histoire, comme l'innocence semble nous dire Julien Friedler. Selon lui, ce sont bien les enfants le coeur de cette installation. Cette souffrance enfantine accumulée au fil des conflits, des constructions guerrières et barbares de notre modernité.

    En 2006, j'écrivais "Âme ouverte, âme offerte, nous allons et venons dans le jardin de nos blessures. Tendresse émouvante, poignante. Enfance écorchée sur les pavés. Caricature des batailles de boules de neige. Pourquoi faut-il que chaque note rime avec une balle perdue ? Un cri de guerre ? La tragédie de l’humanité s’inscrit dans le labyrinthe des innocents."

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    Quelle place pour un monde commun ? Est-ce encore possible à l'heure où le XXIème siècle génère un bug humain ? Comment l'humanité peut-elle faire sens ? De détail en détail, d’ombre en ombre, un assemblage de sensations se fait. Tout s’entremêle.

    En 2006, mais cela pourrait être aussi bien aujourd'hui, j'écrivais "Comment en sortir ? Jack Balance en guide. Nous sommes en quête de la lumière, de la vérité. Mais est-elle une ? Multiple ? Valse incertaine des choses, des petits bruits du quotidien. Les cris des enfants dans la cour de récréation. Le souffle d’un enfant endormi. Les piaillements des oiseaux au petit matin. La première brume. Les premières pluies du printemps. Une porte claque. Le sang se déploie. Tâche de couleur. Fuite de la vie. Un cœur s’arrête. Un monstre naît."

    Mais Julien Friedler l'avait bien compris par son écoute du monde, comme de ses patients (lorsqu'il était analyste et fondateur de La Moire), il faut qu’en ce début de XXI° siècle, une personne témoigne. Avec conviction, mais surtout que ses tripes, avec sa sensibilité, et, expose son vécu. Julien Friedler en créant les Innocents dresse une œuvre bouleversante qui voit le monde à travers sa lucidité, sa course à sa perte, sa course à la destruction de soi et des autres.

     

    Jack Balance & le Boz

    Jack Balance, un clown, un double de notre artiste. Un double qui s'autorise, qui détourne, contourne les règles, qui se joue avec ironie et cynisme de chaque situation. Depuis, Jack Balance sort de cage. Il va et vient dans le monde, dans les expositions. Il dit, il affirme, remet en cause les monothéismes, pose la question de la création.... De performance en performance, il nous étonne, il nous agace, il voyage vite, il contourne les règles de l'identité. Qui est-il ? Si ce n'est lui-même ? Est-il un visage dupliqué de l'artiste ? Une copie illimitée ?

     

    Il faut bien un clown pour expliquer un concept, une légende celle du Boz ou bien de Julien Friedler, on ne sait plus, les frontières se confondent. Nous sommes dans un univers qui serait un chiliogone (χιλιάγωνος). Mais sur quelle face sommes-nous quand nous interrogeons la figure de Jack Balance ? 

    Celle qui serait la clef de la compréhension du Boz ? Mais qu'est-ce que ce mot ? Un néologisme ? En népalais, je l'ai appris bien plus tard, le "boz" signifie "le poids sur les épaules". En hébreu, Boaz ou Booz, « en lui (est) la force », est un personnage du livre de Ruth. Mais c'est aussi le nom du commune en France ou d'une plante toxique (en Roumanie). Mais alors, le Boz ne serait-il pas simplement un phamarkon (tout à la fois remède, poison et bouc émissaire) ?

     

    Jack Balance speaks about BOZ from Spirit of Boz on Vimeo.

     

    Au coeur du Boz un monde, un univers, un questionnement créatif. Il faut trouver les bases de ce qui sera un monde en commun. Faut-il une nouvelle religion (fusse-t-elle pour les humains ou les robots) ? Faut-il faire oeuvre de résistance en interrogeant ce qui fait notre quotidien ?

    "C'est quoi au juste le Boz ?" Si vous posez cette question à Julien Friedler, il sourira, et, en quelques volutes de fumée de cigarettes, il extirpera de ses expériences passées l'idée d'un monde enchanté, né à partir d'un mythe. Un monde partagé d'enchanteurs qui prendront le temps. Le temps de s'interroger, de déplier leurs pensées. 

    Déplier c'est marquer un arrêt, une respiration. Regarder le ciel. Fuir ce monde de bruit, de fureur, apprendre à sortir de ce long et mouvant mouvement de stress (universel). Nous devisons sur des philosophes, des lignes de livre, de mots perdus, volés, retenus. C'est agréable. Serions-nous entrain de créer ? 

    Dans sa démarche, Julien Friedler met en place ce qu'il désigne sous le nom de Be Art : une tentative à transcender le champ de l’art de sorte à le projeter dans le champ social. À l’inverse du Pop Art qui rapatria des icônes populaires dans une enceinte privilégiée, le Be Art visera à investir des populations pour, de proche en proche, les transformer en un avatar de l’Artiste.

    Ici, la population comme telle sera donc productrice d’œuvres, moyennant les individus qui la composent. En l’occurrence, il suffira d’en être pour le devenir ; selon cet axiome, il y a en chacun de nous un artiste qui sommeille.

    Nuit du Boz

    Le 2 décembre 2006, Julien Friedler lançait la Nuit du Boz. Moment disruptif à une époque où les réseaux sociaux ne battaient pas encore leur plein. Affichage dans les rues de Bruxelles, en happening sauvage, la soirée s'annonçait...

     

    Nous ne sommes que des ombres dansantes, répondant à six questions fondamentales. Toujours les mêmes... Quel drôle de phénomène, Julien Friedler annonce que ce "tour du Boz" débute ainsi et se terminera en 2086. 80 ans du Boz, au-delà de notre finitude. Tout le monde s'amuse, se joue des musiques, des bulles de champagne, une douce ivresse poétique s'empare des danseurs d'une nuit sur fond de musiques électroniques. Projection de la vie qui passe ou allégorie contemporaine de la caverne ? Ici débute la Forêt des âmes. 

     

    La forêt des âmes 

    Du Togo à Santiago du Chili en passant par New-York, Milan, Rome, Paris, Londres Moscou, Katmandou, le Togo, Lhassa, Pékin la Forêt des âmes propose à chacun de s'arrêter.

    De prendre le temps d'une minute, à des jours entiers pour répondre à six questions fondamentales, toujours identiques... avec l'écart des traductions, mais ce sont toujours ces questions au coeur de nos sociétés. 

    Six questions invariables posées, à tous et à toutes, sans discrimination (mandant, marchand d'armes, tueurs, psychopathe, ouvrier, danseur... plombier.. qui que vous soyez vous pouvez répondre). Cette œuvre s’achèvera le 2 décembre 2086.

    Il s’agit donc d’une Vanité, au sens classique du terme, qui sera pérennisée par une “Forêt des âmes”. Une vanité, car a priori, son créateur n'en verra pas la fin. Seules seront visibles pendant ce temps, les traces de ce tour. Des images, des vidéos, des portraits de ceux qui remplissent le questionnaire. Ombres mouvantes d'une archéologie se faisant. 

    Six questions simples, six questions fondamentales à toutes les sociétés et civilisations :

    • Dieu existe-t-il ?
    • Comment caractériser cette époque ?
    • Comment voyez-vous l'avenir ?
    • Êtes-vous heureux ?
    • La sexualité est-elle importante ?
    • Qui suis-je ?

    Les réponses, plus de 70.000 questionnaires déjà et des réponses multiples, des dessins, des œuvres, des écrits. Les questionnaires, par la suite, sont mis dans des colonnes. Et les colonnes exposées de manière aléatoire dans le monde. Sans doute serviront-elles un jour de repères dans notre espace, elles seront un reflet, un miroir de notre humanité passée...

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    Boz & Spirit of Boz

    Impossible de clore un article sur Julien Friedler tant nous ne parvenons jamais à décrire toutes les faces du chiliogone. Chaque tentative de totalisation échoue, ou part de côté, pour explorer encore quelque chose que l'on n'a pas perçu, ou pas encore vu, ou pas encore compris. Pour comprendre son oeuvre il faut la métaboliser. Mais revenons au Boz, que serait-il si ce n'est un mouvement ?

    C'est, en quelque sort, un mouvement de chercheur d'art. Par sa démarche Julien Friedler ouvre la boîte de la création, de la libre expression. C'est en faisant ce constat qu'il a mis en place un projet concomitant à la Forêt des âmes : Give Up.

    Ce projet s'édifie autour d’un objet quelconque donné par quiconque. Basée sur l’association libre et le concept "d’objet transitionnel", cette œuvre sollicite l'imaginaire collectif. Des artistes se répondent, d'un pays à l'autre. Le premier exemple entre des artistes du Togo et des artistes de Belges, puis il y a eu les échanges entre le Népal et l'Indonésie, entre la France et la Chine...Et tout ceci continue...

    Julien Friedler Spirit of Boz from Spirit of Boz on Vimeo.

     

    Le Boz & son refuge ?

    Dans ces temps incertains, l'artiste a lui aussi besoin de recentrer son oeuvre, de l'exposer mais aussi d'avoir un lieu refuge. Un lieu d'où tout part et tout revient. Un lieu où l'art se donne à voir dans le calme et la précision du temps. 

    Un lieu (ressource) qui permette d'interroger le monde, ses turpitudes, ses errances et de rester au calme, loin du bruit et de la fureur. Une façon de pouvoir confronter le Boz aux regards des philosophes contemporains et de pousser la réflexion encore plus loin. De montrer l'art, de faire de l'art, de donner aux autres la possibilité de s'initier à ce monde si différent, si "bozien". 

     

     

    On ne sort jamais indemne d'une confrontation à l'oeuvre de Julien Friedler. Chaque oeuvre est une porte sur un monde, un devenir. Je ne cesse depuis notre première rencontre de m'interroger sur cette passerelle lancée entre les civilisations, à l'heure des nouvelles technologies, prendre le temps. C'est presque merveilleux, féérique. Il s'agit de donner à voir autrement, ou percevoir l'altérité simplement dans sa différence. En cela, Julien Friedler est un dealer d'utopies. 

     

     

  • Comprendre le 14ème plan quinquennal chinois

    Comprendre l’enjeu de ce quatorzième plan quinquennal (2021-2025), c’est mesurer sa place dans l’histoire de la Chine. Il y a, au coeur de l’histoire chinoise, une continuité de vision et donc de politique. Chaque plan quinquennal est destiné à planifier les projets importants, la distribution des forces productives, les liens entre les secteurs économiques. Il permet de fixer les objectifs du développement économique et social de la Chine sur le long terme. Le plan a été annoncé par un communiqué de presse le 29 octobre 2020 à l’issue de la 5e session plénière du 19e Comité Central du Parti Communiste Chinois. Il sera soumis à l’approbation de l’Assemblée Nationale Populaire en mars 2021, est le fruit des réflexions menées au sein du Bureau Politique de la Commission de la Réforme et du Développement. 

    Retour sur les premiers plans quinquennaux 

    Sous l’impulsion de Mao Zedong (毛澤東 ), le premier plan quinquennal (1953-1957) a jeté les bases de l’industrialisation en Chine, et, a permis la mise en place de coopératives agricoles. Dans ce premier plan, émerge la vision de la transformation socialiste de la société chinoise. Le deuxième plan (1958-1962) a poursuivi cette construction de l’industrie et a initié le développement des transports et des infrastructures commerciales. Initié par Mao Zedong puis poursuivi par Liu Shaoqi (劉少奇), l’objectif de ce plan était de commencer à élever le niveau de vie de la population chinoise.

    Le troisième plan quinquennal (1966-1970) initié par Liu Shaoqi est mis en place par Song Qingling (宋慶齡) présidente par intérim de 1968 à 1972 (notons que c'est une femme, et oui la Chine a eu une femme présidente). Ce plan renforce l’agriculture et l’artisanat pour résoudre l’essentiel des problèmes de nourriture. Mais il met également en place une défense nationale pour trouver des solutions technologiques nouvelles. Dong Biwu (董必武) prend la suite de la présidence par intérim jusqu’en 1975. Il met en place le quatrième plan (1971-1975) qui fixe la valeur globale des productions industrielle et agricole à une augmentation de 12,5% par an. Durant les cinq années, plus de 130 milliards de yuans sont investis pour développer les infrastructures.

    De 1975 à 1983 se succèdent Zhu De (朱德) et Ye Jianying (葉劍英). Ils poursuivent la politique de transformation du pays.

    Le cinquième plan (1976-1980) vise à dresser un système industriel et un système économique indépendants et complets. En 1978, ce plan a été modifié de façon à produire 60 millions de tonnes d’acier et de 250 millions de tonnes de pétrole en 1985. Ce qui a permis à la Chine de poursuivre les constructions de grande envergure.

    Le sixième plan quinquennal (1980-1985) met en évidence onze points essentiels à suivre de la valeur globale des productions industrielle et agricole au renforcement de la protection de l’environnement tout en cherchant à développer l'attractivité de la Chine. Li Xiannian (李先念) président de 1983 à 1988 poursuit cet engagement et met en place le septième plan (1986-1990). Le quatrième point de ce plan est essentiel car il vise à poursuivre la restructuration des secteurs d’activité afin de s’adapter au changement de la demande sociale et aux besoins de la modernisation de l’économie. Le dixième point de ce plan vise à renforcer l’édification de la civilisation socialiste parallèlement au progrès de la civilisation. Ce point est très important car s’y loge le principe de continuité de la société chinoise et les origines de la construction de la vision du “socialisme à la chinoise”. 

    De 1988 à 1992, Yang Shangkun (杨尚昆) exerce les fonctions de président de la république populaire de Chine. Il met en place le huitième plan quinquennal (1991-1995). Cette période est un tournant majeur pour la société chinoise. L'économie nationale s'est développée de manière rapide et soutenue. Durant ce quinquennat, la plus grande réalisation consiste à atteindre, cinq ans avant terme, l'objectif stratégique de quadrupler le PNB en vingt ans, à partir de 1980. En 1995, le PNB a atteint 5 760 milliards de yuans, soit 4,3 fois plus que celui de 1980, déduction faite du facteur des prix. Cela constitue un succès extraordinaire et un jalon important dans l'histoire du développement économique de la Chine.

    La réforme du système économique a connu un progrès spectaculaire : le système financier centré sur la séparation des impôts d'Etat et des impôts locaux et le système fiscal centré sur la TVA ont été établis. La monnaie chinoise s’aligne désormais sur les devises étrangères. 

     

    De 1993 à 2003, Jiang Zemin (江澤民) est président de la République populaire de Chine. Non seulement il renforce la bonne situation financière de la Chine mais il propose un neuvième plan quinquennal (1996-2000) qui va au-delà de ces cinq ans. Il invite à structurer l’avenir de la Chine.  Le 28 septembre 1995, la cinquième session plénière du CC issu du XIVe congrès du PCC a approuvé la « Proposition relative au 9e plan quinquennal de développement économique et social et aux objectifs de long terme de 2010 ». C'est le premier plan de long et moyen terme de la Chine, dans les conditions de l'économie de marché socialiste, et un programme transéculaire pour le développement. 

    Ce plan marque un nouveau tournant, il propose d’éradiquer l’essentiel de la pauvreté afin de permettre à tous de profiter d’un niveau de vie confortable. Il s’agit également de jeter les bases de l’économie de marché socialiste.  

    Hu Jintao (胡锦涛) est élu président de 2003 à 2013. Sous son mandat il aura à suivre le dixième et le onzième plan quinquennal. Les principaux objectifs du dixième plan quinquennal (2001-2005) sont les suivants : développer la croissance économique (à 7% par an), faire en sorte qu’en 2005, le PNB atteigne les 12500 milliards de yuans, et de maintenir le chômage à 5%. Le onzième plan (2006-2011) a pour vocation de poursuivre la structuration de l’économie chinoise, la croissance doit être maintenue et la cadence de changement soutenue. Il y est également énoncé l’importance de l’innovation.

     

    Sous la présidence de Xi Jinping

    Si le douzième plan est énoncé par Hu Jintao, il sera pour partie mis en oeuvre par Xi Jinping qui prend ses fonctions en mars 2013. L’objectif principal de ce plan vise le rééquilibrage de l’économie afin de développer la consommation domestique, il s’agit donc d’orienter la croissance urbaine et littorale vers les territoires intérieurs. 

    Mais en 2013, Xi Jinping lance également un projet celui “Une ceinture, une route” (One Belt, one road) une proposition ouverte et inclusive visant à encourager la demande intérieure et l'emploi dans les pays le long de la route, ainsi qu'à promouvoir la reprise de l'économie mondiale. L’idée principale consiste à faire revivre les anciennes Routes de la Soie mais également de relier les différents continents. En lançant cette initiative, la Chine se propose de redessiner le monde et ses échanges. 

    Dans un monde devenu mondialisé, la Chine doit désormais assumer sa position dominante, sans pour autant lâcher sa population et sa structuration intérieure. Et c’est là qu’intervient le treizième plan quinquennal (2016-2020). Il s’agit pour la Chine de réduire son déficit public à 3% du PIB, et de stabiliser sa monnaie. Il s’agit également de développer de nouveaux emplois afin d’éviter toute hausse du chômage. En parallèle, il s’agit de restructurer son industrie. Mais il s’agit aussi d’anticiper les changements de 2020, la taille de la population qui nécessite la création de nouvelles infrastructures, la création de villes nouvelles et donc de nouveaux réseaux routiers. C’est aussi dans ce plan que l’on voit émerger la notion d’industries stratégiques : les énergies nouvelles, les matières nouvelles, l’aéronautique, la biotechnologie, la protection environnementale, les technologies de l’information, l’Internet Plus et l’intelligence artificielle (“Made in China 2025”).  Ce plan est à la fois signe d’une transformation profonde de la Chine mais aussi gage de son ouverture au monde. Le projet des Routes de la Soie se double d’un projet digital sans précédent.

     

    De l’importance de ce quatorzième plan quinquennal

    Tandis que le monde peine à sortir de la pandémie de Covid-19 qui a mis à l’arrêt l’économie mondiale, la Chine montre que non seulement elle a su prendre soin de sa population mais également travaillé à l’établissement d’une économie partagée. Plusieurs discours de Xi Jinping avant l’annonce de la réflexion sur la plan quinquennal ont insisté sur deux points : la pacification du monde et la mise en place d’un monde multipolaire. Ces deux points se retrouvent dans les grands points de ce quatorzième plan quinquennal.

    Le premier point énonce que la Chine va promouvoir activement un “environnement extérieur stable”. Il s’agit donc de garantir une économie de paix, qui favorise les coopérations et la stratégie gagnant-gagnant. Nous retrouvons ici l’idée force de la “communauté de destins” évoquée lors du treizième plan. 

    Le second point prouve l’engagement de la Chine dans la réforme du système de gouvernance globale. Il s’agit de protéger et d'améliorer les organisations internationales existantes comme l’OMS. Il s'agit également de promouvoir les échanges. La Chine s’engage à rendre le système de gouvernance économique mondiale plus équitable et rationnel. 

    Le troisième grand axe développé est à nouveau celui des technologies innovantes de l’information. Sur ce point il s’agit de bâtir un monde numérique plus équitable, plus juste. Les technologies doivent servir à améliorer les conditions de vies humaines et à renforcer la communauté de destins partagés. Les informations doivent aider les entreprises à devenir innovantes et à respecter l’environnement. C’est un point très important pour comprendre les enjeux de l’Intelligence artificielle en Chine. 

    Le quatrième et le cinquième points, de ce nouveau plan, évoquent clairement l’inclusion de la Chine dans les échanges mondiaux. La Chine poursuit son ouverture au monde et elle propose également au monde d’entrer davantage sur son territoire. Pour aider à cette ouverture, elle mise sur la création de nouvelles zones de libre-échange. 

     

    Pour conclure 

    Ce plan énonce clairement la stratégie de la Chine pour faire face à la “guerre économique” proposée par les États-Unis. La Chine poursuit sa volonté pacifique. Mais ce plan est aussi la preuve d’une réflexion historique et continue que le gouvernement chinois a depuis les années 1950. Tout au long de son histoire, le gouvernement a choisi de placer les intérêts de sa population en premier. La mise à l’arrêt de la Chine lors de la découverte de la pandémie en a été le signe évident. Cette continuité à la fois de réflexions et d’actions va permettre l’édification de la société de moyenne aisance en Chine. Et c’est déjà une réussite. Car depuis les années 1950, ce sont près de 800 millions de personnes qui sont sorties de la pauvreté. Il est particulièrement remarquable de voir qu’au cours de ces cinq dernières années, 55,75 millions de résidents ruraux sont sortis de la pauvreté. Ainsi la Chine devrait atteindre avec une dizaine d’années d’avance son objectif fixé d’éradication de la pauvreté fixé dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies. Tandis que les objectifs du treizième plan quinquennal sont sur le point d’être accomplis, la Chine avec ce quatorzième plan propose un avenir prometteur à ces citoyens mais au monde aussi en faisant de la Chine un pays encore plus ouvert et moderne.





  • Comment communiquer sans Internet ?

    Une question est venue brutalement écourter ma nuit "comment communiquer sans Internet ?" Cette question se pose. Imaginons une coupure de courant, ou simplement un Internet en panne, ou hacké (comme en 2016 aux USA). Essayons de comprendre et de trouver une solution à cette question.

     

    1/ Comment fonctionnent nos smartphones ?

    C'est sans doute la première question à laquelle nous devons répondre. Car si notre téléphone vient partout avec nous... si nous nous en servons tous les jours, nous ignorons le plus souvent comment il fonctionne.

    Et il est vrai qu'il y a un côté magique à cet objet. Tout d'abord nous parlons, la parole que nous émettons modifie l'air qui nous entoure, et ainsi nous faisons vibrer la membrane du microphone. Notre voix est un signal analogique, sa variation est continue. Le microphone de notre téléphone, transforme ce signal en un autre signal dit numérique. Cette transformation est rendue possible grâce à un capteur MEMS (acronyme de Micro Electro Mechanical Systems) Ce signal numérique est codé en binaire. À cette épate notre voix est numérisée (à l'aide de 0 et de 1).  Ce signal est  ensuite capté en interne dans le téléphone pour être transformé en onde électromagnétique (au niveau de l'antenne interne de nos smartphones). Cette onde peut se déplacer dans le vide ou dans l'air (avec une vitesse proche de celle de lumière soit 300 000 kilomètres par seconde). Mais elle ne peut le faire que sur une courte distance et surtout sans obstacles (mur, arbre, etc.).

    Comme le souligne le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA), les ondes électromagnétiques "correspondent aux oscillations couplées d’un champ électrique et d’un champ magnétique, dont les amplitudes varient de façon sinusoïdale au cours du temps. Elles transportent de l’énergie mais elles sont aussi capables de transporter de l’information".

    Les ondes électromagnétiques sont donc captées par des antennes relais (à proximité de là où vous vous situez). Elles vont renvoyer d'abord votre requête à un central dit MSC (Mobile services Switching Center ou Mobile Switching Center. Celui-ci correspond à votre opérateur (donc aux informations contenues dans votre carte SIM). Il s'agit de votre MSC de rattachement. C'est lui qui va transmettre votre requête au  MSC de rattachement de votre interlocuteur.

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    Plus qu'un long discours sur le fonctionnement de nos téléphones (intelligents de poche), une vidéo, issue de la chaîne Youtube Apprends l'engineering qui explique cela en quelques images.


     

    Nous voyons bien ici qu'en fonction d'une coupure Internet ou d'une panne générale d'électricité, nos smartphones ne nous serons d'aucune utilité. La seule exception serait de pouvoir transmettre les ondes électromagnétiques de notre téléphone directement à notre interlocuteur. Mais faut-il que ce soit en champ proche ? Et ceci est-il possible et comment ?

     

    2/ Communiquer avec son smartphone sans internet

    En cherchant, j'ai évidemment découvert quelques possibilités. Mais j'ai aussi pris conscience de la fragilité de ces applications qui au fil des années ont disparu. Mais voyons déjà comment cela peut être encore envisageable.

    En premier lieu, nous devons avoir :

    • un téléphone portable ou smartphone (ou même une tablette ou une montre connectée) qui soit compatible avec les applications ;
    • cette application doit être installée sur les différents outils (tablette, smartphones, montres...)
    • évidemment la distance entre les terminaux ne peut être que courte pour que la communication puisse avoir lieu.

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    Évidemment à ce niveau de proximité, il n'existe que deux technologies intégrées à nos téléphones qui peuvent nous aider à savoir le Wifi ou le Bluetooth. Ce sont ces deux techniques qui permettent le dialogue direct entre terminaux. Elles évitent de passer  par les infrastructures existantes des opérateurs téléphoniques. Nous pourrions ajouter la Li-Fi, technique qui passe par la lumière (LED) pour transmettre les informations. Mais si nous sommes face à une coupure générale d'électricité impossible l'utiliser.

    En 2014, il existait une application du nom de FireChat. Mais elle a disparu avec beaucoup d'autres dans les abimes du numérique.

    Quelques applications

    Cependant ces applications ne fonctionnent que si un grand nombre d'utilisateurs s'en servent. Chacun devenant le relais des uns et des autres. Il s'agit d'une chaîne de relais, en quelque sorte. En d'autres termes il faut que les téléphones aient encore de la batterie quelles que soient les conditions.

    3/ Communiquer sans Internet et sans smartphone

    Évidemment, c'est très étrange de faire cette liste de possibilités. Cependant, n'oubliez pas que votre smartphone est un formidable mouchard (pour ceux qui en douteraient encore, je renvoie à l'excellent documentaire Nothing to Hide). D'autre part, comme le souligne le site Résilience-Urbaine dans son article consacré aux communications en temps de crise "Si les relais de communications s’effondrent (catastrophe naturelle, saturation ou panne du réseau, perturbation électromagnétique…) votre smartphone ne vous sera plus d’aucune utilité."

    Il fut un temps où les lignes fixes auraient été utiles car elles étaient indépendantes d'Internet et non reliées à l'électricité ou à une box Internet. La technologie utilisée pour les lignes de téléphone fixe, le RTC (Réseau Téléphonique Commuté), repose sur un réseau de cuivre qui fonctionne avec des commutateurs installés dans les années 1970 qui seront bientôt obsolètes. « Les équipements et composants spécifiques à ce réseau deviennent obsolètes et des difficultés croissantes d'entretien apparaissent du fait de l'abandon de cette technologie par les équipementiers », explique l’Autorité de régulation des communications (Arcep). L'arrêt définitif est prévu en 2021.

     Quelles sont les autres solutions ?

    Autant dire que les solutions sont peu nombreuses, il me reste donc à me former... Comme quoi le confinement c'est utile...

  • L'éducation en Chine

    Non loin de Matignon, au 85 rue du Faubourg Saint-Honoré, se trouve la galerie Xinhua, il s'agit d'un très bel espace où vous pourrez découvrir tout au long de l'année des expositions sur la Chine et son histoire. Elle a également pour vocation de mettre en évidence les liens historiques entre la France et la Chine.

    Ce mercredi 30 septembre, malgré la pandémie, un vernissage de l'exposition "L'éducation en Chine" a eu lieu en présence de personnalités. Comme l'ont souligné le Ministre de l'éducation de l'Ambassade de Chine et Alessia Lefebure, l'éducation en Chine relève d'une longue histoire. Elle n'est pas seulement contemporaine.

    Au fil des photographies, on peut découvrir son évolution, mais aussi les exigences du système éducatif. Il faut bien comprendre que la Chine est un vaste territoire et que chaque région a des spécificités. Mais quand on regarde de manière générale, le découpage du système éducatif chinois n'est pas si éloigné de celui français.

     

    Le système éducatif chinois (中国教育体系)

    Ce système est géré par le Ministère de l'éducation. L'école est obligatoire de 6 à 15 ans.

    L’école primaire accueille les enfants de six à onze ans. Pour entrer au collège, les élèves passent un examen, le xiaokao (小考).

    Après trois années au collège, les élèves peuvent choisir de s’orienter vers une école professionnelle. Cette formation est directement reliée au système économique en Chine, elle permet ainsi d'assurer un emploi à sa sortie.

    Cependant la grande majorité des élèves passe un concours d’entrée au lycée, le zhōngkao (中考). À la fin du lycée c'est le grand concours national d’entrée à l’université, le gāokao (高考).

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    Un héritage millénaire

    Comme le souligne Kechao Xing, dans son article sur le "système éducatif chinois" : "l’enseignement scolaire existe en Chine depuis plus de trois mille ans. On trouvait déjà des écoles officielles dans la dynastie des Zhou, au XIe siècle avant J.-C. L’épanouissement des écoles privées pendant la période Printemps et Automne, au VIIe siècle avant notre ère, avec la dégradation de la dynastie, ouvrit une nouvelle voie". Pendant cette période, l'enseignement était directement lié  au keju (科舉- concours de sélection des fonctionnaires). Ce système dura mille trois cents ans (du VIIe au XXe siècle). C'est seulement en 1904, que celui-ci sera aboli grâce à la loi de réforme promulguée par Guangxu ( 光緒帝 - avant-dernier empereur chinois). C'est le premier à avoir introduit des éléments du système éducatif occidental dans l'Empire.

     

    La métamorphose du système éducatif chinois

    Après la fondation de la République populaire de Chine, en 1949, l'éducation a subi de profondes mutations et des expériences ont été conduites.

    Cependant il faut attendre 1978 pour qu'une politique de réforme et d'ouverture donne un nouvel élan à l'éducation en Chine. Des règlements furent établis, le retour du concours d'entrée à l'université ainsi que le système de grades universitaires.

    En 1986, est promulguée la loi dite « Obligation scolaire » (de neuf ans). Cette loi est le fondement d'un nouveau modèle éducatif en Chine. En moins de dix ans, l’enseignement obligatoire fut généralisé à travers le pays et le taux de scolarisation est aujourd’hui supérieur à 97 %.

    En 2017, Xi Jinping affirmait dans son discours "Le secteur de l'éducation a connu un essor général, surtout dans les régions rurales et dans le Centre et l'Ouest du pays. Dans le cadre de l'amélioration continue de l'emploi, plus de 13 millions de nouveaux postes par an ont été créés dans les agglomérations urbaines". Cela montre à quel point l'éducation est un enjeu crucial qui ne doit pas se penser uniquement au niveau des grandes agglomérations mais bien prendre en compte la diversité (géographique et culturelle) de la Chine.

    Prise en compte des différences ethniques & géographiques

    La Chine est un pays vaste dont la géographie varie. La Chine est également composée de 56 ethnies (民族) dont il faut prendre en compte les caractéristiques culturelles.

    D'un point de vue géographique, la Chine connaît une immense diversité. Il n'est pas aussi facile de se rendre à l'école quand on habite en ville ou à la campagne, encore moins lorsque l'on vit sur les hauts plateaux du Tibet ou dans le désert au Xinjiang. Le système éducatif chinois a du faire face à ses difficultés afin de prendre en considération l'ensemble de ces facteurs et permettre à des élèves de certaines régions de bénéficier d'aide et de bourses pour étudier ailleurs.

    En 2017 Yang Fayu, directeur adjoint de la Direction de l'éducation dans la province du Qinghai : « L'éducation élémentaire est une priorité et l'éducation des minorités ethniques est une difficulté dans la province du Qinghai. Comme cinq préfectures autonomes sur six dans la province du Qinghai sont des préfectures autonomes tibétaines et qu'une autre est une préfecture autonome mongole, la difficulté dans l'éducation élémentaire est l'éducation des minorités ethniques et l'éducation dans la région autonome du Tibet. » (source China Radio International).

    Notons qu'avant 1951, au Tibet, il n'existait pas une seule école au sens moderne du terme. Les anciennes écoles publiques ou privées n'étaient destinées qu'à 2 000 moines ou plus et aux enfants d'aristocrates. Le taux de scolarisation des enfants d'âge scolaire était inférieur à 2 % et le taux d'analphabétisme des jeunes et des personnes d'âge moyen atteignait 95 %.

    Pour endiguer ce phénomène, le Tibet est la première région de Chine qui a mis en place une éducation gratuite pendant 15 ans, de la maternelle au lycée. La région a également pris en charge tous les frais de scolarité, de nourriture et d'hébergement des élèves issus de familles d'agriculteurs et de bergers. La subvention annuelle standard pour chaque étudiant a été portée à 3 480 yuans. Un plan d'amélioration de la nutrition est également pleinement mis en œuvre pour les élèves de l'enseignement obligatoire dans les zones agricoles et pastorales, avec une couverture à 100 % en termes de politiques et de fonds.

    En 2017, le Tibet comptait environ 2 200 écoles à tous les niveaux, 662 420 étudiants et 44 130 enseignants à temps plein. Un système éducatif moderne relativement complet est en place, couvrant l'éducation préscolaire, l'éducation de base, les écoles professionnelles, l'enseignement supérieur, l'éducation des adultes et l'éducation spéciale. Et depuis le Tibet a continué ses progrès en matière d'éducation en mettant en place ses instituts de recherches et des cycles de doctorat. La région est désormais à la pointe de le recherche dans les domaines suivants : les études tibétaines, l'écologie des plateaux et la médecine tibétaine, et se targue de réalisations universitaires d'influence mondiale.

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    Un système éducatif ouvert

    La prise en compte de l'ensemble de ces diversités, mais aussi la capacité à accueillir des étudiants venus de l'étranger tout en envoyant de nombreux chinois étudier à l'étranger mettent en évidence l'extraordinaire ouverture du système éducatif chinois.

    Au travers de cette exposition, nous voyons des sélections d'images fixes qui mettent en lumière ce que Xi Jinping affirmait en 2017 : "Développer en priorité l'éducation. Faire de la Chine une puissance en termes d'éducation est une œuvre fondamentale pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. L'éducation doit rester l'une de nos priorités. Dans ce domaine, la réforme doit être approfondie et la modernisation poursuivie,en sorte que le peuple soit satisfait".

    Au fur et à mesure de l'histoire de la Chine, l'éducation a permis l'émergence de la Chine comme une puissance économique mais aussi culturelle et éducative. Quelques images laissent entrevoir le futur de cette éducation : plus connectées, plus orientée vers la robotisation afin de permettre à la population de toujours bénéficier de métiers mais aussi d'arriver à l'établissement constant de la société de moyenne aisance.