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  • Eva Bartlet : et la liberté de parole ?

    Eva Bartlet, journaliste canadienne a récemment critiqué la couverture médiatique de la crise syrienne lors d'un sommet de l'ONU. Lors de cette conférence de presse organisée par la mission syrienne auprès de l'ONU, elle a qualifié d’«erronée» la couverture médiatique occidentale de la guerre en Syrie, affirmant que leurs sources de l'Occident n’étaient «pas crédibles» et même, dans le cas d'Alep, irréelles.

    Vous pouvez regarder ci-après la vidéo.

     

     

    Aujourd'hui elle dénonce les pressions qu'elle subit et les accusations qui lui sont adressées. Pour rappel, Eva Bartlett, est journaliste indépendante et militante des droits de l'homme.  Elle tient un blog sur RT.com (attention ceci est la plateforme médiatique russe - seul média qui embauche un tas de journalistes indépendants). 


  • Nous devrions écouter Louis Malle...


    Mon dîner avec André, un film de Louis Malle réalisé en 1981. Une anticipation réaliste de notre présent.

    Dire que Samuel Beckett avait écrit le Dépeupleur... Où finalement celui qui s'extrait se retrouve à faire le choix de l'enfermement. 

    Théophile Gautier avait cette formule terrible autant que terrifiante : "la barbarie plutôt que l'ennui". 

    Et Georges Bernanos de poser que "le monde est dévoré par l'ennui".

    Il est urgent de sortir de cette spirale de l'ennui...

     

  • Votre vie n'est pas un hashtag !

    IMG_7092.JPG

    J'aurais souhaité que personne ne like cette première photographie, prise au hasard des rues.

    Allant comme un poisson faire mes longueurs. Mais à l'autre bout du processus de communication. Que peut le récepteur ? 

    Il like !

    Il met des coeurs...

    S'enthousiasme dans une communion (binaire, ordinaire).

    Une danse faussée.

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    A cette seconde image, un tournant, des feux, des directions multiples.

    Qu'est-ce qui peut être uni ?

    Un hashtag, peut-il résumer nos vies ? 

    On écoute des cailloux dans les poches.

    On demande le silence politique.

    On pleure.

    On devrait se rebeller.

    On devrait poser les questions qui fâchent.

    Celles qui font mal.

    Celles qui crient de leur silence.

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    Celles qui heurtent. Frappent. Saignent. Coincent. Encerclent. Tenaillent.

    Le corps. 

    Le corps meurtri.

    Celles qui réveillent, éveillent.

    Rendent le souffle au corps.

    A ce corps que l'on veut oublier à tout prix.

    Le corps individuel (re)devenu social. 

     

    Ce n'est pas Paris qui se souvient, ni Nice, ni Alep, ni Mossoul, ni Beyrouth, ni New-York, ni Bruxelles, ni Londres, ni Madrid...

    Non, c'est vous, c'est moi... 

    C'est Cécile qui (se) révèle avec Luck.

    Drôle de mot que celui de chance. Un mot qui apparaît au 12ème siècle. Cette chance rime avec cadence. Et dans le fond, ne serait-ce que cela ?

    Un pas plus pressé. Une écoute plus attentive. Le bruit. L'instinct. Les dés qui tombent d'un côté ou de l'autre. Une danse. Une assiette brisée. Un verre renversé. Une toile qui se déchire. Une étoile est tombée. Le siècle la ramassera.

    Une lueur repartira.

    La cadence.

    La scansion.

    Non.

    Nos vies ne sont pas des hashtags.

    Nos vies ne sont pas des successions de mots d'ordre.

    La vie est créative.

    ...Créer

    Créer

    Créer...

    La création, seul acte de résistance.

    L'ART n'est pas un hashtag...

    ... 

    ART

    ...

     

  • De la liberté ?

    liberté, art, philosophie, langage, mots, croyance, habitude

    C'est amusant, faisons le jeu ensemble...

    Un, deux, trois : LIBERTE !

    Vous connaissez ? 

    C'est un nouveau jeu... C'est très simple, avancez de trois pas et contemplez la liberté autour de vous. C'est très facile. C'est même un jeu de bonne conscience. 

    Nous sommes en novembre 2016, l'Etat a lancé le mois sans tabac. C'est bizarre moi cela me donnerait presque envie de commencer à fumer ! Désormais, nous buvons, fumons (et le reste aussi) sur ordonnance. 

    Je m'étonne. Je m'interroge. Personne ne bronche (pardon ne questionne). La société de contrôle aurait-elle donc bien pris le dessus ? Dans la joute infernale entre vous et vous-même, il y a l'injonction. On mesure l'obéissance à coup d'obsolescence programmée. Aujourd'hui, 13000 achats de patch, 130 conversions sur Twitter pour le Ministère de la Santé, 30 000 millions de français ont transformé leur photo de profil avec le drapeau tricolore.

    Et demain, quoi ? 

    Nos vélos connectés, nos trajets loués, notre temps de cerveau indisponible piraté par la dernière puce. Bientôt tous les sentiers de douaniers seront interdits, les mots seront proscrits. Désormais pour avoir le bac, vous devez posséder 100 mots. Attention, vous serez cadre avec 150. Attention la mention ne dépasse pas 140 caractères. 

    Dans le dernier numéro de l'Impératif, j'ai écrit un article sur la "fin des libertés", je vous livre ici le début et vous glisse l'article à télécharger !

    La liberté est la grande question philosophique ! Un seul mot. Une multitude de questions.  Un mot qui soulève tant de passion, d’erreur, de raisonnements. Le mot même de liberté apparaît au XIIIe siècle et se définit immédiatement par opposition à celui qui en est privé. L’absence de liberté, c’est être esclave.

    La philosophie ne peut faire l’impasse sur ce thème. Il n’y a pas de joker, partout la liberté se croise. Dans le langage, dans la construction sociale, ou même de la réalité. À chaque instant, nous nous heurtons aux murs de la liberté. Invisibles et pourtant présents. Comme le souligne Leibniz : “La grande question du libre et du nécessaire, surtout dans la production et dans l’origine du mal, constituent un labyrinthe où notre raison s’égare bien souvent” (cf. Essais de théodicée). Évidemment, la trilogie de mes articles va vers la perte de nos libertés avec l’invasion du langage marketing, du truchement entre les nouvelles technologies et nos vies. La limite est complexe, nous nous sommes construits autour d’un rêve de liberté. En général, on peut  résumer le rêve occidental de ces dernières décennies : plus je possède, plus j’ai de choix, plus je suis libre. Cependant ce paradoxe du choix, loin de nous libérer, nous enferme, nous enserre. Nous revenons vers nos habitudes, ces dernières sont construites, schématiques.

    Elles sont prédictibles. Elles sont si simples à comprendre, que lorsque nous tirons le fil de nos habitudes, nous découvrons simplement les six techniques d’influence, auxquelles tout humain est soumis. 

    Les mécanismes d’influence sont les suivants :

    • la réciprocité : un être humain traite un autre humain de la façon dont lui-même a été traité ;
    •  le manque : un individu est encore plus attiré par les opportunités qui lui sont offertes si elles sont rares ;
    • l’autorité : on est plus susceptible de vous croire si vous « donnez l’impression » d’être savant et crédible sur le sujet traité ;
    • la consistance : les individus ressentiront le besoin d’obtempérer à votre demande si elle est en adéquation avec des engagements publics pris en votre présence ;
    • l’affection : les gens préfèrent répondre favorablement à une demande de votre part s’ils vous connaissent et vous apprécient – d’où l’importance de savoir créer une relation avec son public ;
    • la preuve sociale : l’humain a cette étonnante faculté de faire quelque chose si vous lui donnez la preuve (qu’elle soit vraie ou fausse) que d’autres comme lui le font aussi.

    Pourquoi vous livrer ici ces mécanismes ? C’est une façon de vous donner les clefs pour que vous reconnaissiez les mécanismes dans lesquels nous sommes tous quotidiennement empêtrés. Évidemment, certaines influences sont positives. Mais comment pourriez-vous le savoir, si vous ne savez pas les reconnaître ?

    La liberté tient pour moi de la prise de conscience, de l’élaboration de notre propre chemin pour nous libérer de nos entraves. Contrairement à mes autres articles, je ne vais essayer de vous convaincre de la nécessité de réfléchir, de faire un pas de côté, de considérer les informations autrement. Non, j’aurais presque envie de me taire, de ne pas commenter la tristesse des actualités. Ma réflexion vous sera livrée sous la forme d’une nouvelle. C’est une histoire que j’ai écrite en début d’année.

    Une histoire qui ne connaît pas les Pokémon. Si elle avait dû les connaître, elle aurait été encore plus dure. Être humain, c’est être libre. Être libre, c’est apprendre à vivre ensemble, à partager des saveurs, des cultures, des idées. C’est prendre le temps d’être. C’est savourer  l’espace sans précipitation. Comme le défend Hannah Arendt, la liberté repose sur une ambiguïté, elle est quelque chose à quoi on peut pas s’attendre. Elle est absolue dans un instant, et dans le même moment, cet instant devient une bordure, une limite sur laquelle doit s’ajuster la liberté. Comme le souligne Alain : “Une preuve de la liberté tuerait la liberté”.

    LaFindesLibertés_Impératif.pdf