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art - Page 10

  • "Et vous, qu'est-ce que vous faites ?"

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    Je ne réponds jamais aux questions posées avec violence instantanée.

    Elles sont souvent déplacées, elles marquent non un désaccord avec l'interlocuteur mais plus un problème de soi à soi.

    Avec le recul, je vais vous répondre. 

    D'un point de vue du passé-présent.

    J'ai créé des revues (Res Publica - Kritiks), des articles (L'Huma, L'Obs, Revue des Droits et des Hommes, Chine-Info, etc.), des projets (par exemple : L'impératif, le Boz), soutenu de toutes mes forces des artistes, des créateurs de tous bords, de tous poils, des réalisatrices, des reporters, des metteurs en scène, des chorégraphes, des écrivains d'ici et d'ailleurs (pas de noms ici la liste serait bien trop longue). 

    Je suis allée et je vais encore éprouver le goût des frontières. J'interroge les gens, je fracasse les a priori. Mes voyages vont au-delà des idées reçues. Je vais là où le goût de poussières avance avec l'horizon, là où les mots ne sont jamais allés. Je foule les endroits interdits et provoque la narration de l'histoire contemporaine. La philosophie est une matière vivante, mouvante, où les hommes s'agitent sans raison apparente.

    Je fais des choix. 

    Je les assume...

    Je me trompe, je reconnais mes erreurs.

    Mais je continue.

    Je continuerai toujours dans le même sens.

    L'analyse du langage est celle de nos comportements.

    Il faut ouvrir les yeux sur ce que nous sommes.

    Urgence à déconstruire nos goûts, nos origines, nos provenances...

     

    D'un point de vue présent-futur...

    Le futur est un présent continu pour moi. Sans solution de continuité. Il est là à portée de mots, et d'instants.

    J'ai fait le choix d'enseigner (l'influence, la communication, le langage), d'écrire, de briser des tabous, de voyager, de partager et de montrer.

    De renverser les idées reçues (les vôtres, les miennes).

    C'est violent, j'en conviens.

    C'est dur, j'en conviens.

    C'est éprouvant, je sais.

    Aujourd'hui, mon énergie est celle de ceux qui savent que l'avenir des futures générations ne tient qu'à un fil. 

    A nouveau, tout est dans le langage.

    Les usages de la langue.

    Les comportements (les obéissances, les révoltes, les soumissions, les dénis,...).

    A tout instant, j'observe.

    A tout instant, je parcours.

    A tout instant, je me rebelle...

    Et puis parce que je vieillis, j'ai décidé de tout réunir en un projet unique qui porte le doux nom de "Route de la Soie - Editions". Multiforme, avec des milliers de kilomètres, avec autant de joies et de peines, autant d'observations, de compréhensions, de choses à confronter. Au coeur de ce projet de l'édition, de la recherche et de l'humanisme...

    A votre question, je devrais répondre ceci :

    - A tout instant je vis, je survis, je tombe, je me remets en marche, je continue au-delà des mots, au-delà des mots des autres, des caricatures que l'on peut faire de moi. 

    - A tout instant, je dérange.

    - A tout instant, je dénote.

    - Atout instant, je collectionne les cicatrices.

    - A chaque instant, je suis ce que désormais j'appelle une "Philosophe de guerre". Je ne fais pas la guerre en chemise blanche. Non ce n'est pas cela. Je suis une brèche dans le monde contemporain, une résistante. Je donne à voir, j'interroge, je dérange. Je suis "en guerre" contre la pensée hégémonique, contre la manipulation des masses, je déconstruis pour que d'autres (les nouvelles générations) reconstruisent, développent leur propre système de pensée. 

    - A chaque instant, je suis contre la facilité.

    - A chaque instant, je suis contre le tautisme.

    - A chaque instant, je mets des claques.

    - A chaque instant, j'en reçois.

    La philosophie de guerre consiste à rendre à la philosophie sa forme vivante, mouvante, la rendre plus proche du terrain. Si elle doit devenir une science, comme l'espère les penseurs analytiques, alors, elle doit éprouver ses méthodes sur le terrain. Elle doit se confronter. Sinon cet outil disparaîtra dans les archaïsmes de l'humanité. Et les corps iront déshumanisés s'asseoir où on leur dicte de se rendre. Les corps seront rendus à ensevelissement d'eux-mêmes. 

     

     

     

  • Zoll Projekt

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    Ils sont jeunes, ils sont beaux. Ils ont la fraîcheur de leur âge, la force des nouvelles technologies, la rage d'un changement et le volonté de partager. Le collectif Zoll Projekt réunit des artistes, de jeunes artistes qui traversent le temps et l'espace en musique, en images.  

    A force de traîner dans des lieux sans âme, à forcer d'écorcher leurs oreilles. Ils ont choisi de se réunir autour de leur(s) goût(s). Et ils ont eu raison. 

    Synergie des sons et des images, des rêves et des espaces partagés au-delà des misères actuelles. Un engouement pour l'ailleurs, le partage, le voyage,...

    Leur seul mot d'ordre soyons "éclectique"...

    Ecoutez leurs sons, c'est déjà entrer dans la danse, transe légère au-delà du bruit et de la fureur actuelle. C'est croire en un autre lendemain, c'est trouver la force d'inventer, de jouer de la créativité. 

    A la diagonale du temps, ils ont réussi à trouver l'espace, l'écho de leurs rêves.

    Dépassement pour l'art...

    Du rêve lucide

    Un réel sublimé par l'action...

    Ils rejoignent Dostoïevski et affirment, avec lui, comme une évidence légère "l'art sauvera le monde" 

     

  • Claude Favre (les mots guingois)

    langue, poésie, art, Claude Favre

    Objet littéraire non identifié

    Poète-(sse) 

    Les mots sont autant d'armes puissantes

    Les mots sont autant de larmes

    Les mots ont un corps

    L'esprit du poème se brise, s'abîme, se roule, se déroule, fragile transe...

    La brisure des mots

    La blessure des phrases

    La transparence invisible du quotidien

    Nul algorithme peut cerner 

    La poésie à l'oeuvre

    L'oeil écoute

    La langue de guingois 

     

     

    Claude Favre / Témoin du siècle

    Des mots, des images, des fêlures

    Des quotidiens

    Bruit

    Silence

    Trajectoire(s)

    Ecume

    Ecorchure(s)

    Pour dire l'in-dicible

    Dire

    Ecrire

    Crier

    Engendrer 

    A angle vif

    Claude Favre / Le corps des mots

     

    Plus sur son travail ici

     

     

  • Retrouver l'émotion : Volver de Jean-Claude Gallotta

     

    Jean-Claude Gallotta - Olivia Ruiz - Volver from Théâtre de Chaillot on Vimeo.

     

    Ne vous fiez pas à cette vidéo. C'est un instant et non un instantané. Mais suivez-là et entrez dans le mouvement. Le mouvement c'est bien cela le plus beau... le mouvement des corps, le mouvement des mondes, les corps comme balanciers des histoires personnelles et de l'Histoire.

    Qu'est-ce qu'une é-motion, si ce n'est un mouvement de soi à soi.

    Un pas dans l'espace intérieur. 

    Je n'aime pas parler après un spectacle ou après la vision d'une oeuvre. Le silence doit se faire pour faire le tri de ce qui doit être ressenti, recentrer, oublier.

    Les mots fracassent trop souvent ce que nous avons vu. Ils enferment. Ils dressent en absolu ce qui est de l'ordre de l'indicible. Il faut les taire, les murmurer, les chuchoter, les choyer, les enfermer et enfin les libérer au bon moment. C'est un toucher fragile, un espace infime un in-dicible. 

    Ici. Volver. 

    Il y a certes Olivia Ruiz et ses chansons. Elle se révèle ici une incroyable performeuse. La danse, les mots, le chant... l'espace lui appartiennent. 

    Volver doit s'entendre comme une comédie musicale... Des musiciens qui emportent, qui soulèvent les corps, font battre les pieds.

    Volver. Finalement c'est bien plus. On ressort avec l'envie de revoir, de retrouver les corps dansants. Car c'est là le miracle. Dans une légèreté apparente, quelque chose d'autre se produit. 

    Miracle de la chorégraphie de Jean-Claude Gallotta (et de Mathilde Altaraz), nous sommes à un fil du chaos social. Le Rock on en redemande pour tout faire péter ! Tout doit reprendre sa place, les engagements, les fleurs jolies, les corps à corps. 

    Les danseurs. Fabuleux. Toujours sur le fil. Dans un suspens. Ils secouent, grondent, enlacent, fracturent l'espace.

    L'apaisement c'est le moment de la mort de l'engagement. 

    La mort de l'engagement c'est le début de la folie. Fermeture du Cabaret. 

    Ils nous soufflent "qu'est-ce qu'une vie sans engagement" ? Un dernier tango ?

    On ne peut être qu'entier quand on danse. Le corps devient l'espace des mots, l'écho entier des sensibles. 

    Le corps qui danse c'est :

    - une paroi d'air

    - une paroi de vent

    - une paroi de remous

    - une paroi d'indiscernables courants d'air

    L'univers  entier se prolonge dans une main qui descend. 

     

    L'ART c'est le CORPS qui DANSE...

     

    SB.

    ____________

    Volver

    Conception Jean-Claude Gallotta, Olivia Ruiz

    Chorégraphie Jean-Claude Gallotta assisté de Mathilde Altaraz
    Texte Claude-Henri Buffard et Olivia Ruiz
    Dramaturgie Claude-Henri Buffard

    Lumières Manuel Bernard

    Costumes Stéphanie Vaillant et Aïala, assistées d' Anne Jonathan

    Vidéo Maxime Dos

    Adaptation anglaise et surtitrage en direct Harold Manning

    Avec Olivia Ruiz (chant, danse), Agnès Canova, Paul Gouëllo, Ibrahim Guetissi, Georgia Ives, Fuxi Li, Lilou Niang, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Béatrice Warrand (danse), Vincent David, Martin Gamet, David Hadjadj, Frédéric Jean, Frank Marty (musiciens)

    Production Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta
    Coproduction Biennale de la danse de Lyon / Théâtre National de Chaillot / Centre chorégraphique national de Grenoble / MA scène nationale – Pays de Montbéliard
    Avec le soutien d’Asterios Spectacles et de la MC2: Grenoble, du Centre National de la Danse, du MAGASIN Centre National d'Art Contemporain, de Manush et de Bloch

    Plus d'informations sur le site du Théâtre National de Chaillot