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  • Retrouver l'émotion : Volver de Jean-Claude Gallotta

     

    Jean-Claude Gallotta - Olivia Ruiz - Volver from Théâtre de Chaillot on Vimeo.

     

    Ne vous fiez pas à cette vidéo. C'est un instant et non un instantané. Mais suivez-là et entrez dans le mouvement. Le mouvement c'est bien cela le plus beau... le mouvement des corps, le mouvement des mondes, les corps comme balanciers des histoires personnelles et de l'Histoire.

    Qu'est-ce qu'une é-motion, si ce n'est un mouvement de soi à soi.

    Un pas dans l'espace intérieur. 

    Je n'aime pas parler après un spectacle ou après la vision d'une oeuvre. Le silence doit se faire pour faire le tri de ce qui doit être ressenti, recentrer, oublier.

    Les mots fracassent trop souvent ce que nous avons vu. Ils enferment. Ils dressent en absolu ce qui est de l'ordre de l'indicible. Il faut les taire, les murmurer, les chuchoter, les choyer, les enfermer et enfin les libérer au bon moment. C'est un toucher fragile, un espace infime un in-dicible. 

    Ici. Volver. 

    Il y a certes Olivia Ruiz et ses chansons. Elle se révèle ici une incroyable performeuse. La danse, les mots, le chant... l'espace lui appartiennent. 

    Volver doit s'entendre comme une comédie musicale... Des musiciens qui emportent, qui soulèvent les corps, font battre les pieds.

    Volver. Finalement c'est bien plus. On ressort avec l'envie de revoir, de retrouver les corps dansants. Car c'est là le miracle. Dans une légèreté apparente, quelque chose d'autre se produit. 

    Miracle de la chorégraphie de Jean-Claude Gallotta (et de Mathilde Altaraz), nous sommes à un fil du chaos social. Le Rock on en redemande pour tout faire péter ! Tout doit reprendre sa place, les engagements, les fleurs jolies, les corps à corps. 

    Les danseurs. Fabuleux. Toujours sur le fil. Dans un suspens. Ils secouent, grondent, enlacent, fracturent l'espace.

    L'apaisement c'est le moment de la mort de l'engagement. 

    La mort de l'engagement c'est le début de la folie. Fermeture du Cabaret. 

    Ils nous soufflent "qu'est-ce qu'une vie sans engagement" ? Un dernier tango ?

    On ne peut être qu'entier quand on danse. Le corps devient l'espace des mots, l'écho entier des sensibles. 

    Le corps qui danse c'est :

    - une paroi d'air

    - une paroi de vent

    - une paroi de remous

    - une paroi d'indiscernables courants d'air

    L'univers  entier se prolonge dans une main qui descend. 

     

    L'ART c'est le CORPS qui DANSE...

     

    SB.

    ____________

    Volver

    Conception Jean-Claude Gallotta, Olivia Ruiz

    Chorégraphie Jean-Claude Gallotta assisté de Mathilde Altaraz
    Texte Claude-Henri Buffard et Olivia Ruiz
    Dramaturgie Claude-Henri Buffard

    Lumières Manuel Bernard

    Costumes Stéphanie Vaillant et Aïala, assistées d' Anne Jonathan

    Vidéo Maxime Dos

    Adaptation anglaise et surtitrage en direct Harold Manning

    Avec Olivia Ruiz (chant, danse), Agnès Canova, Paul Gouëllo, Ibrahim Guetissi, Georgia Ives, Fuxi Li, Lilou Niang, Gaetano Vaccaro, Thierry Verger, Béatrice Warrand (danse), Vincent David, Martin Gamet, David Hadjadj, Frédéric Jean, Frank Marty (musiciens)

    Production Groupe Émile Dubois / Cie Jean-Claude Gallotta
    Coproduction Biennale de la danse de Lyon / Théâtre National de Chaillot / Centre chorégraphique national de Grenoble / MA scène nationale – Pays de Montbéliard
    Avec le soutien d’Asterios Spectacles et de la MC2: Grenoble, du Centre National de la Danse, du MAGASIN Centre National d'Art Contemporain, de Manush et de Bloch

    Plus d'informations sur le site du Théâtre National de Chaillot