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  • Lumière(s) ?

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    Rendez-vous sur les marches de la Grande Arche de la Défense avec les étudiants de l'ISEG. Il pleut. Mais où est donc la lumière ? Quelqu'un serait-il parti avec la semaine dernière ? 

    Double interrogation. D'abord découvrons ce site. Rien ne prédisposait le Rond Point de La Défense à accueillir le futur quartier d’affaires. Remontons le fil du temps, nous sommes en 1958. Ce quartier ne ressemble à rien de ce que nous voyons aujourd'hui. Pavillon vétustes, petites usines (en lien avec l'industrie mécanique et automobile), des bidonvilles, des fermes... Et malgré tout, l'État, fixe par décret (en septembre 1958) à l'EPAD un périmètre d’intervention et les moyens de mener à bien sa mission.

    Avant cela, La Défense a connu des initiatives mais toutes étaient privées. La plus connue, la plus spectaculaire est le CNIT (dont l'inauguration se déroule quelque jours avant la fin de la IVe république). Le Centre National des Industries et Techniques  (CNIT) est né pour accueillir les grands salons populaires : Mecanelec, les Floralies, les Arts Ménagers…

    Difficile aussi d'imaginer ces immeubles de verre, vides, à l'abandon à la suite des crises économiques successives. Mais où sommes-nous entre l'histoire, l'art, l'architecture ? Que devons-nous voir ? 68 oeuvres d'art contemporain sont sur l'esplanade. Serez-vous les retrouver ? Les Voir ?

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    Mais revenons à notre thème de la semaine "lumière(s)"... toujours pas. Non vous ne voyez pas. 

    Reprenons la définition que nous devrions tous connaître. La lumière est un phénomène physique correspondant à un transport d'énergie sans transport de matière... En d'autres termes si vous voyez, c'est bien qu'il y a de la lumière... Non ? 

    Reprenons, dans son acception générale de lumière visible, la lumière est constituée de l'ensemble des ondes électromagnétiques perçues par la vision humaine, c'est-à-dire dont les longueurs d'onde, dans le vide, sont comprises entre 380 nm (violet) et 780 nm (rouge). 

    Mais traiter "la lumière" ce n'est pas pour autant monter la lumière. C'est un cheminement...

    Un regard bleuté architectural pour Elisia Teixeira :

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    Même idée pour Loly Setbon, le bleu définit la lumière en architecture. Reflet d'un ciel absent...

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    Pour Gauthier Weingarten, il faut avec humour se rendre compte que sans l'entreprise même (donc EDF), pas de lumière :

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    Nous lui répondrons que c'est trop basique comme réflexion... Mais il est vrai qu'une touche d'humour ça réchauffe. 

    Maëva Justal se joue du rouge et du blanc... Sait-elle que c'est le spectre lumineux de base ? Et en termes marketing (du point de vente) le rouge donne de l'appétit... D'où les nappes à carreaux.

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    Pour Mariame Sarah Dicoh, la lumière s'emprisonne. Un oeil cherche les perspectives et le goût des lumières qui libèrent : 

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    Comme le soulignait Gustave Thibon “ce n'est pas la lumière qui manque à notre regard, c'est notre regard qui manque de lumière.”

    Arthur Cochery nous rappelle que la lumière est une question de temps d'exposition. Alors il a cherché une perspective ludique :

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    Sans doute, est-ce pour cette raison que Doreen Bimwala nous montre les lumières de demain :

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    Nous devons dépasser l'impossible. Aller au-delà. Chercher. Toujours. Se confronter, sortir de sa zone de confort. Faut-il comme Jean-Paul Sartre affirmer "plus claire la lumière, plus sombre l'obscurité... Il est impossible d'apprécier correctement la lumière sans connaître les ténèbres" ?

    Théotime Weil est allé chercher la lumière au travers la part d'ombre de la nature. Une évasion minérale.

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    La lumière pour Nathan Schoulal est une architecture :

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    David Dehe fait la remarque suivante "l'ombre faite naître la lumière"... 

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    C'est un peu ce que le poète Khalil Gibran (1883-1931) écrivait :

    "Ces choses se meuvent en vous comme des lumières et des ombres attachées deux à deux.

    Et quand une ombre faiblit et disparaît, la lumière qui subsiste devient l'ombre d'une autre lumière. 

    Ainsi en est-il de votre liberté qui, quand elle perd ses chaînes, devient elle-même les chaînes d'une liberté plus grande encore."  

    La conclusion revient à Elisa Difallah et à sa citation de Voltaire "Tous les arts sont frères, chacun apporte une lumière aux autres"

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    Laissons Miro, nous guider...

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    Des liens pour aller plus loin :

     

  • Jacques Flament

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    Ce matin, le monde a connu un séisme. Vous ne l'avez pas ressenti et pourtant le soleil ne brillera plus de la même façon, les mots ont tourné court. Ils ont craqué l'allumette des désordres. Ils se sont désengagés du monde. 

    Le séisme c'est la fin d'une aventure éditoriale, d'un engagement sincère et solitaire de la Bretagne aux Ardennes en passant par tous les territoires de l'imaginaire. Jacques Flament a décidé (après de nombreux combats éditoriaux, de nombreux cris politiques, de nouvelles tentatives littéraires et artistiques) de fermer la boutique à mots, la boutique joyeuse des confrontations d'idées.  

    Ainsi en plein démarrage des Jeux Olympiques d'hiver, la clarté sombre des réverbères a décidé de ne plus porter sa flamme. Je sais que Jacques Flament a choisi ce moment pour dire au monde "j'ai tout essayé, l'indépendance des mots, des idées... mais face aux géants aux idées de supermarché, je ne peux rien"... En 7 ans, 360 livres publiés... des kilomètres parcourus et toujours l'audace de pousser ses auteurs plus loin. 

    Le goût des mots, des images, des sports extrêmes nous avons cela en commun, Monsieur Jacques Flament... C'est lui qui le premier m'a poussé à sortir des blogs, des récits de mes carnets papiers. Le premier fut une audace : revenir sur ma première translation, ma rencontre avec la Chine après huit jours de train. Paris-Moscou-Pékin. Un train, une délibération, un kilomètre puis deux, les blessures se soignent-elles avec l'espace ? Que de kilomètres solitaires et lointains parcours ? Combien de mots en attente, en découvertes, en joies et en tristesse ? Jacques Flament est le dénicheur de ceux qui en ont assez des lourdeurs d'un monde qui publie toujours la même chose... Ne soyons plus très polis "la même merde partout et toujours"... Cette merde qui endoctrine et pourrit toute idée de révolte. 

    Au coeur des perditions de paille, nous avons l'art en commun, au milieu des mots et des désordres, il m'a poussé à écrire sur Java, à raconter cette île et ses fantômes. Des couleurs créatives à un monde vivant autrement le temps, l'espace et ses mythes. 

    En parallèle des voyages, des aventures (in)humaines, il m'a tendu la perche pour mes recherches, les mots philosophiques, les mots barbares, les mots oubliés, les mots percutés et percutants (sur Julien Friedler, mais aussi et surtout sur Samuel Beckett). Et évidemment l'Himalaya et mes retours incessants au Tibet pour comprendre que le monde n'est pas ce que nous voyons mais bien ce en quoi nous voulons croire. Raconter ces histoires de sommets, partir (au Népal), partir (au Xinjiang), partir (au Gansu) et revenir aux mots, à la langue, voilà ce que Jacques Flament m'a permis. Revenir au sens des mots, aux désordres de nos pensées...

    Marteler l'écart entre ce que nous pensons voir et ce que nous refusons de voir réellement : un endoctrinement indolore, massif et collectif. Peu à peu au fur et à mesure des kilomètres et des pages, il y a la certitude ce travail : l'influence. La compréhension des nouveaux publics se joue de la philosophie, de la psychologie, de la sociologie... Nous devons frapper à grand coup d'éthique, de réveil des sens, de réflexion sur le bonheur, la joie. 

    Sans sa maison d'édition, nous sommes tous orphelins. Abandonnés face aux incessants combats. Mais je sais que certains vont continuer, trouverons l'élan pour reprendre le flambeau.

    À mon modeste niveau, je vais essayer avec la Route de la Soie-Éditions. Tentative fragile pour mettre de l'ordre dans un monde fissuré, où l'engagement d'un homme nous manquera. Pour moi, en dehors de mes publications, Jacques Flament cela aura été 7 années de combats éclairés, de réflexions partagées.

    Pour toi Jacques, pour tes nouveaux combats, pour les futurs kilomètres que tu vas avaler dans un coin ou l'autre de la planète, je retrouve ce matin les vers de René Char  (dans commune présence, in Le Marteau sans maître 1934-1935 - éditions Corti José) :

    "hâte-toi
    hâte-toi de transmettre
    ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance
    effectivement tu es en retard sur la vie
    la vie inexprimable
    la seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir
    celle qui t'es refusée chaque jour par les êtres et par les choses
    dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
    au bout de combats sans merci"

     

    Pour tout cela Jacques, un grand merci. Le combat continue en mots, en kilomètres, en images, en publications nouvelles, en transmission...

     

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  • Street-Art ou l'art du regard

    Dans la rue, que voyons-nous ? Des publicités, des affiches officielles, des interdictions ? Et si on allait au-delà ?

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    Vous souvenez-vous que le « Défense d'afficher » est une inscription fréquente sur les murs de villes françaises depuis la loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cette loi de la IIIe République définit les libertés et responsabilités de la presse française, en imposant un cadre légal à toute publication, ainsi qu'à l'affichage public, au colportage et à la vente sur la voie publique. En d'autres termes, il n'est pas possible d'afficher tout et n'importe quoi. Mais où est-il possible de rêver si ce n'est sur les murs qui nous enferment dans la ville ? 

     

    L'art n'est-il pas possible sur ces murs tristes des villes urbaines, trop urbaines... Et si on laissait une trace de notre (in)humanité ?

    Le Street art est un art strictement visuel développé dans les espaces publics... Justement dans notre espace quotidien, là où il ne devrait pas pousser, l'art vient et revient pour nous arrêter, nous faire sourire, nous chahuter. Bousculer nos certitudes. 

    Alors prenons le temps avec les étudiants de l'ISEG, workshop images et photographies, de nous perdre dans un espace très parisien. La Butte-aux-Cailles est propice aux jeux de cache-cache. Des rues pavées sous la neige et le froid. Des montées, des descentes et de l'art qui doit s'improviser. Contrairement à ce que l'on croit, le street-art n'est pas nécessairement une grande fresque (devant laquelle on s'écrie "waouh". Non il est aussi un voyage dans votre sens artistique. Alors prenez une grande respiration. L'oeil a besoin du détail.  

    Le terme "street art" fait référence habituellement à l'art non-autorisé, non-conforme aux initiatives sponsorisées par un gouvernement. Il peut inclure des illustrations graffiti traditionnelles, des sculptures, des graffitis au pochoir, le sticker art (autocollants), le street poster art (art de l'affiche), - et même les projections vidéo et le guerilla art. Par opposition au graffiti, le street art n'est pas une indication d'un territoire à défendre, d'une zone particulière. 

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    Réveillons les armes de la jeunesse, leurs esprits créatifs. Ouvrons leurs yeux, laissons-les libres de leurs pas dans une architecture parisienne pleine de surprises... Attention soyez attentifs...

    L'art est un jeu en liberté... Perdez-vous, revenez sur vos pas. Interroger l'équilibre. Faites des choix, ne restez pas figés pour faire une image.

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    Qu'est-ce que regarder ? La question est bien là... C'est à la fois découvrir et se découvrir, se projeter, se confronter, se rechercher...

    Un regard ne se donne pas dans l'immédiat de l'expérience. Il se construit au fil des kilomètres, au fil des années, des blessures, des chatouilles, des confrontations.

    Et le street-art cela "pique" dirait certains. Cela ne se donne pas immédiatement. Il faut se creuser. Il faut chercher, se confronter au détail, aux perspectives. Tournez-vous, agrandissez-vous. Ne croyez pas avoir vu alors que vous n'avez rien saisi de l'espace qui vous entoure.

    Tout regard n'est pas regard. Un regard c'est un politique, c'est une issue, c'est aussi une question et tout autant une tentative de réponse.

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    L'avantage du Street-Art c'est qu'il change avec les saisons, les lieux, les quartiers... Et vous (demain) qu'allez-vous voir ?

     

    Comme Nathan  Schoulal une vision en grand et colorée ?

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    ou bien comme Théa Debray une vision "noire et blanche"  

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    ou comme Arthur Cochery, rendrez-vous hommage à MissTic

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    ou comme Méline Badey aurez-vous l'oeil entre la "défense" et l'attaque au Kiri collé sur le mur ?

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    Serez-vous faire le mur comme Elisa Difallah ?

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    Des liens en partage...

     

  • La mode en image(s)

    Facile de choisir un thème. Tellement facile le mot qui vient en premier à l'esprit dans ce monde où tout va trop vite, où l'esprit est saturé d'images... Sacrée vitesse de passage. Cette semaine les étudiants de l'ISEG avaient choisi un sujet bien à eux : la mode... Mais une fois devant des vêtements luxueux, des objets somptueux... Qu'y a-t-il à dire ?

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    C'est quoi la mode au fait ?

    Dans ses correspondances Flaubert écrivait "Laisse-moi t'aimer à ma guise, à la mode de mon être, avec ce que tu appelles mon originalité. Ne me force à rien, je ferai tout". Mince la mode serait-elle quelque chose de personnel ? Une manière d'être, de penser, d'agir, particulière à quelqu'un. 

    Cependant, Flaubert dans son Éducation sentimentale (au tome 2), écrit "Ces clubs du désespoir augmentaient d'une manière effrayante; et beaucoup de bourgeois s'y rendaient quotidiennement, par bravade, par mode".

    Mais alors c'est quoi la mode : une affirmation de soi, ou la pression d'un groupe social sur des attitudes individuelles ? 

    Revenons à ce que nous dit le dictionnaire Le Larousse :

    • Manière de vivre, de se comporter, propre à une époque, à un pays

    • Manière passagère de se conduire, de penser, considérée comme de bon ton dans un milieu, à un moment donné

    • Aspect caractéristique des vêtements correspondant à une période bien définie ; modèle correspondant à cette caractéristique 

    • Commerce, industrie de la toilette.

    La mode est une affaire de prix, semble nous suggérer Sarah Dicoh :

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    Non c'est une affaire de ressemblance, tous identiques semble nous crier à l'oreille Lola Duplaa :

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    Où trouver la mode ?

    En un bus, nous allons là où Emile Zola disait qu'il s'agissait de « La cathédrale du commerce moderne (...), faite pour un peuple de clientes. » Au bonheur des dames. Un lieu où l'art croise la mode, où le marketing du point de vente s'érige en forteresse, et déploie son imaginaire sensoriel. 

    Pour mémoire, mais c'est quoi le Bon Marché... Et bien résumons l'histoire. 

    Le premier magasin Au Bon Marché fut fondé en 1838 par les frères Paul et Justin Videau sous la forme d'une grande boutique (douze employés et quatre rayons) de mercerie vendant aussi des draps, matelas et des parapluies. Ils s'associent en 1852 avec Aristide et Marguerite Boucicaut qui se lancent dans la transformation du magasin, développant alors le nouveau concept de grand magasin avec un vaste assortiment large et profond, des prix fixés à faible marge et indiqués sur une étiquette, un accès direct, le principe du satisfait ou remboursé et une mise en scène de la marchandise dans un espace de vente : ce type de magasin ne vend plus simplement des marchandises mais le désir d'acheter lui-même. En 1863, les Boucicaut rachètent les parts sociales des frères Videau, lesquels étaient effrayés par les idées commerciales du couple.

    En 1869, grâce à leur succès, les Boucicaut se lancent dans l'agrandissement du magasin confié à l'architecte Alexandre Laplanche. La première pierre est posée le 9 septembre 1869. Les travaux, pratiquement terminés, sont interrompus par le siège de Paris en 1870, pendant lequel le bâtiment sert de centre de distribution des vivres. Les travaux reprennent ensuite et le nouveau magasin, qui borde la rue de Sèvres sur 45 m et la rue Velpeau sur 35 m, est inauguré le 2 avril 1872. Mais le magasin s'avère rapidement trop exigu et les travaux reprennent dès 1872. L'architecte Louis-Charles Boileau, succédant à Alexandre Laplanche, fait appel à l'ingénieur Armand Moisant pour la construction de la structure du bâtiment (1870-1887) ; Gustave Eiffel, qui est couramment considéré comme étant le constructeur du Bon Marché, n'interviendra qu'en 1879 pour réaliser un petit agrandissement. Le Bon Marché passe d'un chiffre d'affaires de 500 000 francs, d'une surface de 300m2 et de 12 employés en 1852, à 72 millions de francs, une surface de 50 000 m2 et 1 788 employés en 1877. Cette expansion signe l'apparition d'une nouvelle classe sociale : les employés qui deviendra la classe moyenne qui constituera la future clientèle des grands magasins...

    Voir le site du Bon Marché pour la suite de l'histoire...

    Cette architecture est le moteur d'une vie, des vies. Il y les auteurs, les artistes, les rêveurs, les flâneurs qui viennent ici s'inspirer, humer la mode, découvrir des couleurs, partager des odeurs, regarder, découvrir... C'est sans doute cela la mode. Un monde en mouvement, une humanité en flottaison. 

    Sous le ciel ?

    Paris a-t-il un ciel ? Nous demandons-nous depuis des semaines. Le gris, l'eau... le Zouave de la semaine passée... Et la Seine qui monte. Le Bon Marché nous invite depuis le 12 janvier à un défi à imaginer avec l'artiste Leandro Erlich ce qui se cache "Sous le Ciel" de Paris.


    Avec ses étonnantes installations, Léandro Erlich réussit à changer la perception des espaces mythique du magasin. Une romance qu’il écrit à sa façon, en plusieurs chapitres ; d’abord dans les vitrines du magasin où des formes légères et cotonneuses flottent en suspension, comme de vrais nuages.

     

    Pouvons-nous manger les nuages ? 

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    Pouvons-nous les attraper et les rendre beaux, même en plein Paris ?

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    Sous le ciel les perspectives s'entrelacent... Les sens se dénouent, se cherchent, s'interpellent.

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    Mais pour Arthur Cochery les perspectives sont emprisonnées et en reflets...

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    Revenons à la mode !

    Elle est sans visage, sans corps, sans fleurs nous dit Elisa Difallah.

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    Tout l'inverse de Nathan Schoulal pour qui les fleurs naissent, disparaissent en volutes de fumées.

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    En plan plus large pour Caroline Deguin un attrait des couleurs, une perte de l'esprit... Un vertige peut-être...

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    David Dehe lui nous questionne sur les ressemblances et les dissemblances de la mode. Mais alors quel chemin suivre ? 

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    La mode est nue, elle est crue semble nous dire Rebecca Lamagnere : 

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    La mode une étrangeté, une impossible quête ? Faut-il revenir à Jean-Jacques Rousseau et à ses propos : “La mode domine les provinciales, mais les parisiennes dominent la mode.” Ou bien faut-il être comme Jean Cocteau et simplement affirmer "la mode c'est ce qui se démode" ?

    Jouons avec Jean Baudrillard  : “ce qui passe de mode entre dans les moeurs. Ce qui disparaît des moeurs ressuscite dans la mode.” Et concluons avec George Bernard Shaw "La mode selon laquelle nous pensons change comme la mode selon laquelle nous nous habillons et pour la plupart des gens, il est difficile, sinon impossible, de penser autrement que suivant la mode de leur époque.”

    Il nous reste la chanson Sous le ciel de Paris et la voie mythique de Edith Piaf... Alors la mode une affaire de culture ? Reveillez-vous et sortez de votre vitesse de passage... Un mot peut être surprenant, paradoxal, étonnant...