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politique - Page 2

  • La politique par les chiffres

    Parce que je n'ai pas de commentaire sur cette élection, sans élection. Parce que je n'ai pas de commentaire sur cette présidentielle sans débat, où le vote va se transformer en un conformisme général (une technique d'influence bien connue). Voici nos politiques en chiffres. 

    N'oublions pas cette phrase de Gilbert Keith Chesterton (dans la Lune Rouge de Meru)

    “Tout homme politique est, au sens fort du terme, un homme politique qui promet.”

     

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  • L'art : un engagement quotidien selon Nina Simone


  • Soyons "primaires" : (re)devenons créatifs

    “En art point de frontière” Victor Hugo. 

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    Chut. Faisons le point. Que ceux qui pensent que je vais parler ici de politique, des primaires qui effacent le rôle de l'élection présidentielle, passent leur chemin.

    Le sujet est bien plus grave... Il ne s'agit pas d'un post parmi d'autres. D'un pseudo article qui va se jouer des algorithmes pour se déverser sur vos écrans (grand ou petit, portable ou de poche). Je me suis toujours moqué des algorithmes. Cependant ce sont eux qui font ce que nous appelons bêtement aujourd'hui "Internet"... Ils choisissent pour vous ce que vous devez lire (et non ce que vous pouvez lire ou chercher)... C'est amusant cette facilité à laquelle nous nous soumettons. Cette même facilité qui nous fait oublier le goût de l'effort. Le goût de la satisfaction de chercher, de trouver...

    Chut.

    Ce dont il est question. Pas de frontière. Pas d'art. Ou presque pas.

    Il s'agit de créativité. 

    Pas la créativité coachée. Pas celle qui se tient en une expérience sur papier glacé. Pas celle qui obéit aux injonctions "3 minutes pour..."

    Pour-quoi ? Pour trouver une idée en copier-coller ? Pour une idée marketing, une idée disruptive... bref quelque chose qui existe déjà... un déjà vu en soupe Campbell. Merci Warhol pour la commercialisation du copier-coller. Merci pour avoir montré au monde sa connerie...

    Le monde a continué de tourner dans une immense machine à copier-coller. Et l'ART dans tout cela ? Même ne parlons pas ici d'art... Laissons ce mot au placard des rancunes historiques.

    Parlons de créativité.

    La vraie. 

    Celle qui pince au coeur. Celle qui fait mal au cul. Celle qui empêche de dormir. Celle qui réveille. Celle qui colle à la rage. Celle qui se révolte. Celle qui propose. Celle qui déchire le voile des habitudes. 

    La créativité écorche. La créativité tue, isole, broie du noir. Elle explose. Elle est "l'ennemi du goût" disait Picasso. 

    La créativité est souvent sale.

    Elle pue. Elle est un drôle de mélange. Un constant déséquilibre entre soi et le monde. Un constant déséquilibre entre théories et expériences. 

    Créer. Cela se fait seul. Pas dans un dégueulis en réseau social. Elle ne s'expose pas véritablement. Elle est un labeur. 

    La créativité est errance. Tentative. Effort. 

    La créativité demande de sortir les doigts du digital ou sinon de les enfoncer un peu (voire même beaucoup) plus loin. 

    La créativité c'est la liberté. C'est l'expression profonde. C'est le SOI... C'est l'intimité non discutable de l'être. 

    "Pas d'aile, pas d'oiseau, pas de vent, mais la nuit, Rien que le battement d'une absence de bruit" écrit Guillevic

    Qui peut écrire cela ? Celui qui seul dans le monde avance avec lui-même. Le monde n'est qu'une doublure pâle. Le monde au travers des réseaux n'est qu'une ombre projetée.

    La créativité. Effort, tentative, marche, chute, blessure, cicatrice, bleu, claque, balle, observation, silence... Elle est un cri. 

    Je répète. La créativité c'est la liberté. C'est l'expression profonde. C'est le SOI... C'est l'intimité non discutable de l'être. Mais savons-nous encore être ? 

    Elle est un cri.

    Elle est primaire, elle nous fait être au plus près des choses, au plus près du réel que nous sentons, percevons (pas du réel obligé). Elle se déplie dans la vérité de l'être, du vôtre... Elle sort du sujet. Elle sort de vous...

    Mais savons-nous encore être "primaires" ? 

     

     

  • Laurent Fidès : Face au discours intimidant

    Face-au-discours-intimidant.jpg

    Je souris, je ris, je savoure... Voici de quoi prendre de la distance avec ce flux informationnel qui nous entoure. Enfin, pour la seconde fois, je me sens moins seule dans ma démarche d'analyse du langage. Ici Laurent Fidès prend le temps de dessiner le contour de ces discours qui nous entourent, nous percutent et nous font nous exécuter dans un sens ou dans un autre. Oui nous sommes de pauvres pantins. Samuel Beckett, dans ses oeuvres, nous montrait combien notre corps répond à des mots, à des injonctions, à des répétitions...

    Ici Laurent Fidès écrit avec simplicité et lucidité notre actualité :

    "c’est un fait qu’aujourd’hui des donneurs de leçons nous disent ce que nous devons penser, ce en quoi nous devons croire, et surtout ce que nous devons espérer : un monde sans frontières, sans peuples, enfin libéré des vieilles traditions et débarrassé des « identités », peuplé de « citoyens du monde ». L’idéologie contemporaine, « migratoire », mondialiste, antiraciste, multiculturaliste, présente comme des « vérités » ce qu’on imaginait être des « positions », empêche le débat d’idées et fausse la compétition démocratique."

    Quels sont les donneurs de leçon ? Vous les connaissez, ils sont là partout... heures d'antennes répétées, slogan sans sens, répétition d'éléments de langage. Nous le savons "la répétition fixe la notion"... Bref reprenons notre soumission (in)volontaire. 

    Comme le souligne Laurent Fidès, nous sommes en plein "délire" ou plus exactement déréliction. Et oui la soumission programmée entraîne une solitude. Pire encore une solitude connectée à un ensemble de gestes automatiques. Mais alors qu'en est-il de celui qui détecte cela ? A celui qui sort des rangs ? 

    C'est assez simple, cette idéologie contemporaine "stigmatise tout individu qui oserait mettre en doute ce qui apparaît désormais comme un dogme incontestable. Ce discours intimidant n’a pas d’adversaire, ce qui supposerait un combat à armes égales. C’est un discours culpabilisant, qui diabolise voire criminalise toute pensée non conforme, dans le but d’échapper à une argumentation construite et rationnelle."

    La liberté s'efface au profit du contrôle, les mots sont des véhicules de médiation. Ils servent d'appui pour une stratégie de marque, pardon une stratégie comportementale. "Cette idéologie a son lexique, qui agit sur nos représentations et oriente notre perception du réel. La standardisation du langage façonne nos esprits et perturbe nos manières de voir, de comprendre le monde, de nous comprendre nous-mêmes comme êtres permanents, animés par la sourde volonté de durer, de continuer ce qui a été commencé. La philosophie abstraite, exclusivement axée sur la citoyenneté et les conditions formelles de la démocratie, ne peut s’exonérer de sa responsabilité dans ce processus de désintégration identitaire qui conduit non pas à une culture universelle, mais à l’universelle similitude. "

    Laurent Fidès propose une lecture très intéressante de ce fonctionnement en lui ajoutant la doctrine positiviste d'Auguste Comte. N'oublions pas l'objectif du positivisme "La formule sacrée du positivisme : l'amour pour principe, l'ordre pour base, et le progrès pour but". Il en découle chez Auguste Comte "Nul ne possède d'autre droit que celui de toujours faire son devoir". 

    Ici l'analyse de Laurent Fidès est très intéressante, car elle rejoint la nécessité de l'endoctrinement par le devoir à l'obéissance. Les discours nous enserrent, nous étouffent, nous oppressent... Réduisent le moi à un néant absolu qui a besoin de se "vider" la tête en regardant une bonne page de propagande... Et comme, il le souligne, si justement "l'homme d'aujourd'hui n'a pas le temps de penser, mais il a des habitudes de pensée : il sait à quoi s'en tenir sur un certain nombre de sujets. Mais l'habitude s'oppose à l'esprit critique"... Je me souviens d'un temps pas si lointain où sur une copie pour avoir écrit quelque chose de cet ordre j'avais reçu la mention "irrévérencieuse envers l'académisme du savoir"... 

    La plus belle médaille pour une philosophe de guerre, non ? 

    Enfin bref, un livre à lire à dévorer jusqu'à l'écoeurement. L'analyse du mécanisme de l'emprise des discours est très intéressante, même plus besoin de sémantique... 

    Je ne peux que partager le point ultime de la conclusion, le point 10 : " le propre des idées dominantes est de se faire passer pour ce qu'elles ne sont pas : des "vérités". La pensée critique doit procéder à la déconstruction de ces prétendues vérités, comme la philosophie l'a toujours fait, sans se laisser intimider".

    Ah, oui, mais là de quelle philosophie parlons-nous ? Pas de celle dominante ? Celle qui s'écrit ailleurs, celle qui cherche, celle qui pue, celle qui n'a pas peur des terrains, celle qui dévisage les mots, celle qui effraie... Bref une philosophie des marges, une philosophie des contenus et des nécessaires prises de position. Une philosophie debout. Une philosophie de guerre.