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média - Page 2

  • 10 astuces, 7 conseils, 3 minutes, pour...

    Vous avez aimé mes articles 10 astuces pour réussir ses photos avec son smartphone ! Ou encore 7 astuces pour "bien" écrire sur le Web, je vous en remercie vivement ! J'ai su créer un taux d'engagement, de rebonds, que les algorithmes adorent. Ils ont même dévorer ses articles en se disant "la rebelle se tasse, c'est parfait"...

    Cependant ils sont ingénieux, ils veillent mes algorithmes préférés. Ils ont l'oeil. Ils savent bien que la récurrence des mots sur ce blog ne sonne pas avec "3 minutes pour être zen", "5 mois pour se marier et 12 pour divorcer", ou encore "12 astuces de grand-mère"...

    Cela vous surprend ?

    Avez-vous vu le "header" de ce blog ? Vous savez le truc en haut écrit en gros... "Rebelle" et surtout la ligne directrice "Moi, je dis ça, je dis rien"... Avec un gros point "philosophie de guerre"... 

    Vous trouvez que cela colle avec des trucs et astuces ?

    Respirez avant de répondre !

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    Attention réfléchissez encore plus fort... Deuxième image ?

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    Vous n'avez pas remarqué, comme le monde entier s'est mis à la mode des "3 minutes de bonheur", ou "7 minutes pour se muscler les fesses" ou encore "deux minutes pour sucer (pardon pour convaincre)"...

    D'après-vous à quel moment sommes-nous devenus si cons ?

    Vraie question ?

    A partir de quand, avons-nous commencer à préférer les reader-digest ? Serait-ce au moment où notre cerveau c'est dit "ça y est j'ai le projet du siècle ! devenir mou, gras et con"...

    C'est reposant la masse... pas besoin de se compliquer, il suffit de se laisser porter... Il nage dans la masse informe, des cerveaux informes... Pris individuellement un cerveau reste un cerveau. Mais un cerveau pris dans la masse, c'est un peu comme une installation géante de barbe à papa. Cela colle, c'est filandreux. Indiscernable. Tout est identique. Le cerveau devient encore plus mou, il adhère aux autres... 

    Il en finit même par prendre la forme de l'informe. C'est confortable la barbe-à-papa. On a pas besoin de sortir du lot, sinon on devient un paria, un rebus... une tâche dans la savoureuse barbe-à-papa.

    Dans cet univers, que se passe-t-il ? On chante, on danse comme dans les comédies musicales. On rêve d'un prince, d'une princesse, d'un sourire parfait, de cheveux blonds comme les blés. Que dis-je ?

    Peu à peu, on cherche le like, l'auto-promotion. Le cerveau cherche à devenir le meilleur "fil", le "plus doux", le plus "amer", le plus "dur"... La masse des autres fils se mettent à liker, à envoyer des coeurs, à distinguer ce fil... 

    Bref, notre cerveau se transforme en plante mouvante. Il regarde ce bain de fils, il se complait. Peu à peu, il devient une plante mouvante. Il s'englue peu à peu. Immersion totale. Immersion confortée. Il lit de la bouse et il y prend goût.

    Et quand on ne lit plus, on regarde un déversoir enthousiasmant de conneries aujourd'hui appelé Youtube (jadis la télévision) où l'on voit d'autres cerveaux faire des trucs mous, répétitifs, où les vidéos de chats mignons jouxtent des décapitations en direct.  C'est sympa, non ?

    Moi j'adore... NAN, je rigole...

    Le must du must, c'est que personne ne s'offusque... Bah non "c'est comme ça!" répètent les cerveaux en ajoutant "on n'y peut rien"...

    Et à force, on devient encore plus mous. Sans goût, perdus dans le vide sidéral des actions des autres... Avec une attention réduite.

    Je rappelle une vidéo réussie sur Youtube doit faire max 8 minutes...

    Hello guys ! There is a problem ! 

    Est-ce la même humanité qui a envoyé un astronaute sur la lune ?

    8 minutes donc... pour argumenter.... BAH NON (pour tomber par terre, pour se frapper, pour caresser des chats, faire crier des bébés, faire des danses, des concours de t-shirts mouillés, ou de jeu d'alcool et j'en passe)

    Adieu l'ARGUMENTATION... dans le digital, c'est le commentaire qui est roi (on pourrait même dire ROI - retour sur investissement)

    L'argumentation fait peur. Elle dérange, elle perturbe la mollesse royale. Elle rend le cerveau indépendant. Il sort un peu de la masse, il s'aperçoit que le monde peut être autrement. 

    Retournons, moutons, dans la barbe-à-papa. C'est sucré, c'est chaud, c'est sans soucis, c'est facile, c'est immédiat. 

    Avez-vous remarqué avec quelle facilité nous sommes passés de la Société du Spectacle à la Société de Commentaire(s) ? 

    On commente, pour commenter à partir d'un commentaire, lui-même extrait d'un autre commentaire, ou d'un morceau de citation, hors contacte. "Non, mais allô quoi ?" 

    De commentaire en commentaire on ne sait même plus de quel sujet on traite.

    Sujet, un topique, mais à quoi cela sert ? Une vidéo réussie dure 8 minutes, ou encore mieux, elle devient boucle, de boucle. Bref, le plus drôle ce sont les publicités qui viennent avant vos vidéos. Ces vidéos qui, du fait des nouvelles habitudes de "lecture" sur le net, vous suivent et surtout ne dépasse pas le 8 secondes. L'invention de la tente 2 secondes de Décathlon obéit cette observation. 

    Les 5 premières secondes comptent pour capter l'attention de notre cerveau mou... D'autant plus vrai, aujourd'hui que les nouvelles générations n'ont plus que 8 secondes d'attention !

    Comme je suis "vieille" (oui, oui, je vous assure, je scrolle ma date de naissance sur internet), moi "les 8 secondes" cela évoque l'archéologie de la publicité. Avec "j'ai 8 secondes pour vous dire.." Nous sommes en 1986, et Ovomaltine, lance cette publicité de "8 secondes" un défi, une modernité...

     

    Dans ce monde de cerveaux mous, perdus dans la barbe-à-papa, pour ne pas dire enclin à la connerie,  heureusement, je viens de recevoir un fabuleux livre que j'ai hâte de lire pour savoir comment survivre dans un monde de cons.

    Enfin, Pascal, vous auriez dû écouter mes trucs et astuces... 43 leçons... C'est un peu long pour nos pauvres cerveaux mous... Après tout survivre, cela se mérite ! 

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  • La claque de Valls à la cour de cassation

    Ce vendredi 13 janvier 2017,  en présence des plus hauts magistrats de France mais aussi d’avocats, des représentants des institutions nationales et de la société civile et du garde des Sceaux, la Cour de cassation a tenu son audience solennelle.

    Pourquoi évoquer ici les "voeux" de la cour de cassation ? C'est amusant non ? Je plaisante... Vous pourriez me dire que cela n'a rien à voir avec le titre annoncé. Ah bon ? 

    Avant de perdre votre attention, une illustration. 

     

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    Rappel : qu'est-ce que la cour de cassation ?

    La Cour de cassation est la juridiction la plus élevée de l'ordre judiciaire français. Elle est, dans ce dernier, le pendant du Conseil d'État dans l'ordre administratif. Elle comprend une "chambre criminelle" et cinq "chambres civiles" (sociale, commerciale, droit des personnes, responsabilité civile, droit immobilier).

    Elle prononce donc prononce la cassation et l'annulation des décisions de justice qui ont été rendues au prix d'une méconnaissance de la loi. 

    Rappelons, par exemple, que dans le cadre de l'affaire (historique) Alfred Dreyfus, la Cour de Cassation a prononcé, en 1898, un arrêt qui évita que Dreyfus termine ses jours à l’île du Diable.

     

    La claque de Valls à l'indépendance de la cour de cassation 

     A la veille de son départ, Manuel Valls, premier ministre démissionnaire et candidat "socialiste" à la tête de l’Etat, signe discrètement un décret avant de confier ses fonctions à Bernard Cazeneuve.

    Ce décret n° 2016-1675 du 5 décembre 2016 innove en République d’une manière stupéfiante en « portant création de l’inspection générale de la justice ». En d'autres termes, l'exécutif prend le contrôle des juridictions judiciaires. 

    Ce contrôle existe déjà mais se limitait aux juridictions « du premier et du second degré ». Pour faire simple les tribunaux de grande instance et les cours d'appel. Mais le décret du 5 décembre supprime cette précision, faisant de facto entrer la Cour de cassation dans le champ de l'exécutif. Or, jusqu'ici, la plus haute juridiction française se contrôle elle-même, faisant une fois par an un rapport sur son fonctionnement à l'occasion de sa rentrée solennelle.

    Elle peut par ailleurs être auditée par la Cour des comptes, qui veille au bon usage des deniers publics.

    N'est-ce pas là une claque (pardon une gifle) démocratique phénoménale ?

     

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  • La Chine : un ennemi tout désigné par les médias français

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    Le 2 novembre dernier, les médias français ont lancé une "bombe" aux yeux des citoyens : "la Chine va noter ses concitoyens à partir de leurs données numériques".

    Fini l'espoir de liberté dans ce grand pays qui fait si peur. Les citoyens sont espionnés, notés...

    Sur le France 2/France Info on peut lire et entendre : "Ce n'est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine. Le parti communiste et son président ont décidé qu'en 2020, tous les citoyens pourraient être notés sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c'est le crédit social. Ce système de notation à l'échelle de tout un pays pourrait ressembler à certains règlements d'évaluation de la population déjà mis en place dans certaines villes."

    Reprenons car même en bon français, ces trois phrases ne veulent rien dire. Et pourtant l'information passe "la Chine va noter ses concitoyens".

    Alors reprenons la première phrase "Ce n'est pas vraiment un vent de liberté qui souffle sur la Chine." 

    Qu'est-ce que ce début de paragraphe ? Ne serait-ce pas une litote  ? Vous savez cette figure de rhétorique et d'atténuation qui consiste à dire moins pour laisser entendre davantage. En d'autres termes, nous lisons : La Chine met fin à la liberté. 

    Et ce n'est que le début.

    "Le parti communiste et son président ont décidé qu'en 2020, tous les citoyens pourraient être notés sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c'est le crédit social."

    Notons qu'ici la phrase débute avec l'ordre du pouvoir, soit l'autorité. Puis la phrase continue sur une échelle de temps. Donc, rassurez-vous la fin des libertés est officiellement datée pour 2020. 

    Il s'ensuit un conditionnel qui passe comme inaperçu "tous les citoyens pourraient être notés".

    Alors ils vont l'être ou pas ?

    Ensuite, il y a plus grave "sur la base de leurs données personnelles et professionnelles : c'est le crédit social."

    Alors en gros si je comprends bien cette tournure de phrase, le crédit social se définit comme une notation sur la base de données personnelles et professionnelles. Mais là je ne comprends pas du tout. Même je suis perdue...

    Car il me semble que le crédit social se définit, avant tout, comme une idéologie économique et un mouvement social qui est apparu au début des années 1920. À l'origine, c'était une théorie économique développée par l'ingénieur écossais Clifford Hugh Douglas.

    Chaque citoyen reçoit chaque année un total de monnaie créée proportionnel à la croissance des biens et services, et inversement proportionnel au nombre de citoyens de la zone monétaire. Le nom « crédit social » dérive de son désir de faire que le but du système monétaire (« crédit ») soit l'amélioration de la société (« social »).

    Le crédit social est aussi appelé dividende universel, dividende social ou, de façon sans doute plus adaptée, dividende monétaire.

    Alors soudain, je me souviens que cette information est déjà parue en 2015 sous une autre forme (voir ici le site de TV5). Elle portait la même accusation mais cette fois vis-à-vis de l'entreprise Sesame Credit qui s'occupe de financement et de notation de crédit. Bien que l'article soit une critique de l'organisation chinoise, il faut remarquer, qu'il y a une phrase sur laquelle, il serait intéressant de s'arrêter : "Ces systèmes dits de "score credit" (évaluation des capacités d'emprunt) existent ailleurs dans le monde, de façon importante aux Etats-Unis par exemple, et permettent aux organismes prêteurs de vérifier la confiance pouvant être accordée à un emprunteur en fonction de ses dépenses, de ses remboursements, de ses comportements financiers…"

    Bref, tout le monde fait pareil ! Si je vais demander un prêt à ma banque, elle va évidemment me dire la même chose, elle va regarder ma capacité de remboursement et me donner une réponse en fonction. 

    S'agirait-il d'un marronnier éditorial en France ? Sans aucun doute... Mais il est surtout important d'observer d'où cela vient. 

    Grâce à un ami traducteur, nous avons recherché. Et il a trouvé. Car en Chine tout est mentionné clairement. Donc dans un document établi par le gouvernement chinois et intitulé « Plan sur l’édification du système du crédit social 2014-2020 », on trouve le paragraphe suivant : 

    互联网应用及服务领域信用建设。大力推进网络诚信建设,培育依法办网、诚信用网理念,逐步落实网络实名制,完善网络信用建设的法律保障,大力推进网络信用监管机制建设。建立网络信用评价体系,对互联网企业的服务经营行为、上网人员的网上行为进行信用评估,记录信用等级。建立涵盖互联网企业、上网个人的网络信用档案,积极推进建立网络信用信息与社会其他领域相关信用信息的交换共享机制,大力推动网络信用信息在社会各领域推广应用。建立网络信用黑名单制度,将实施网络欺诈、造谣传谣、侵害他人合法权益等严重网络失信行为的企业、个人列入黑名单,对列入黑名单的主体采取网上行为限制、行业禁入等措施,通报相关部门并进行公开曝光。

    Cela signifie que des entreprises du Web (comme celle évoquée par TV5 en 2015) ont mis en place leurs systèmes d’évaluation de la possibilité de crédit de leurs usagers. Une note de confiance est attribuée aux usagers. Cela garantit leurs services financiers, comme les prêts à accorder. 

    Mais il y a un gap entre ces entreprises et l'Etat. 

    Quand on indique, en France, qu'il s'agit de la fin de la liberté, ne ferions-nous pas mieux de connaître nos lois internes ? 

    Aurions-nous la mémoire courte ? Le 24 décembre 2015, le gouvernement a publié le décret d'application du très contesté article 20 de la loi de programmation militaire (LPM). Ce texte prévoit un accès très vaste des services de l'État aux télécommunications (téléphone, SMS, Internet, etc.) des Français, et à toutes les informations qui transitent par les réseaux nationaux. Cette mesure de surveillance avait été nommée "accès administratif aux données de connexion", et avait été votée fin 2013. Elle est donc entrée en vigueur le 1er janvier 2015.

     

    Alors ne devrions-nous pas plutôt aider les éditorialistes français à recentrer leur regard ? Ainsi nous éviterions de créer un prisme perceptif dans lequel la Chine est un ennemi... Nous pourrions aussi comprendre que la "société de contrôle" (née de la plume de William S. Burroughs) est avant tout occidentale, puisqu'elle naît avec l'affaiblissement des institutions disciplinaires... A suivre donc..